AVIGNON OFF 21 (une micro-sélection)

C’est un peu à la dernière minute que je me suis décidé. L’année 2021 et Avignon ont quelque chose de symbolique pour moi et je ne pouvais décemment ne pas faire un petit saut là-bas, même si je n’y reste que trois petits jours. Malgré la fatigue, malgré le masque que nous devrons porter toute la journée dans les rues avignonnaises, je répondrai présent. Pour le In et pour le Off. Même si j’ai choisi ces 72 heures en fonction d’un seul spectacle – La Cerisaie par Tiago Rodrigues dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, je ne manquerai pour rien au monde de découvrir des spectacles dans le Off.

Pour être honnête, j’ai eu des difficultés à composer mon programme, malgré le bon millier de spectacles que nous propose le Off. Même dans les théâtres que je fréquente assidument, comme le Train Bleu, le 11 ou la Manufacture, je n’ai pratiquement pas eu d’envies évidentes. Par ignorance sûrement, par manque de curiosité certainement. Elle est particulière, quand même, cette année !

Voici donc une très courte sélection des spectacles (16) que je verrai ou pas durant mes trois petits jours de festival… (du 16 au 19 juillet)

(crédits photos : © Arianne Caton Balabeau – © Margot Briand – © François-Louis Ahténas – © Simon Gosselin)

NORMALITO par Pauline Sales au 11. (du 7 au 29 à 9h45 – relâches les 12, 19, 26)*

Celui-là, ça fait longtemps que je veux le voir. J’avais même ma place aux Plateaux Sauvages, mais covid oblige… Séance de rattrapage, donc, pour le texte de Fabrice Melquiot, la mise en scène de Pauline Sales (qui écrit aussi très bien et dont j’attends avec impatience « Les femmes de la maison » au TGP Saint-Denis la saison prochaine), le jeu tout feu tout flammes (je ne sais pas, j’avais envie d’écrire cette expression) d’Anthony Poupard…

HOME – Morceau de nature en ruine de Magrit Coulon au Théâtre des Doms.(du 5 au 27 à 10h – relâches les 8, 15 et 22)

Des jeunes qui jouent des vieux, du théâtre mâtiné de documentaire. Parce que c’est belge.

INCANDESCENCES d’Ahmed Madani aux Halles (du 7 au 30 à 11h – relâches les 13, 20 et 27)*

J’avais été plutôt refroidi il y a deux ans par une de ses pièces, mais comme je souviens encore de F(l)ammes et que cette pièce appartient à la trilogie « Face à leur destin », on fait confiance.

LOSS de Noëmie Csikova au 11. (du 7 au 29 à 11h30 – relâches les 12, 19 et 26)*

Parce qu’on me l’a conseillé et je crois que j’aurai besoin d’un soutien moral après cette pièce… Je crois que ça parle d’une perte, mais pas de clés.

(crédits photos : © DR – © Roland Baduel – © DR – © DR)

LA RONDE par Natacha Rudolf à Présence Pasteur (du 7 au 27 à 12h30 et 15h10 – relâches les 10, 17 et 24)*

Parce que j’ai d’abord vu le film de Max Ophüls, dont la structure m’inspire toujours quand j’écris. Parce que la pièce est mise en scène par Natacha Rudolf, la directrice du Théâtre de la Noue à Montreuil et que Montreuil et moi, c’est une longue histoire.

UN DÉMOCRATE de Julie Timmermann à la Condition des Soies (du 10 au 20 à 12h45 – relâches les 12 et 19)

Parce que je l’avais raté il y a deux ans et que je le raterai encore cette année. J’ai envie de dire que cette pièce est plus que d’actualité, mais comme je ne me réfère qu’au titre, je ne suis pas bien sûr.

LE BONHEUR DES UNS de Côme de Bellescize au Théâtre des Béliers (du 7 au 31 – relâches les 12, 19 et 26)*

Pour découvrir l’écriture de Côme de Bellescize. Deuxième pièce qu’on me recommande… Je ne comprends pas, j’ai l’impression que je fais de plus en plus confiance aux gens cette année. Et je ne sais absolument pas de quoi il retourne.

YOURTE par la Compagnie Les Mille Printemps au Théâtre des Carmes (du 6 au 25 à 16h30 – relâches les 12 et 19)

Utopie, jeunesse, écologie, un monde nouveau ? Le genre de pièces dont j’ai beaucoup entendu parler lors de son passage au Théâtre 13 et… ben, ça ne sera pas cette fois non plus que je la verrai.

(crédits photos : © DR – © Katell Paugam – © Simon Gosselin – © DR )

LE DISCOURS par Emmanuel Noblet au Théâtre des 3 Soleils (du 7 au 31 à 16h55 – relâches les lundis)*

Parce que Fabrice Caro. Parce que ce roman, je m’y reconnais un peu beaucoup. Parce que la mise en scène du formidable Emmanuel Noblet.

DE LA DISPARITION DES LARMES par Léna Paugam au Théâtre du Train Bleu (du 14 au 26 à 18h05 – relâche le 20)

Parce que Léna Paugam m’avait beaucoup ému avec Hedda et que je m’en veux de ne pas pouvoir voir cette pièce, avec la lumière de Jennifer Montesantos.

LES FEMMES DE BARBE BLEUE par Lisa Guez au Théâtre des Carmes du 16 au 19 à 19h30)*

Parce que je tourne autour depuis bien trop longtemps pour ne pas le laisser passer cette fois-ci, surtout que cette pièce est malheureusement toujours autant d’actualité.

ALEX VIZOREK – Ad Vitam au Théâtre des Béliers (du 7 au 31 à 20h05 – relâches les 12, 19 et 26)

Parce qu’on ne se refait pas et qu’il me fait rire. Sur France Inter et ailleurs. On l’aura attendu longtemps ce nouveau spectacle !

(Crédits photos : © DR – © DR – © DR – © Christophe Raynaud de Lage)

LIFE ON MARS ? par la Compagnie Thespis à la Factory – Salle Tomasi (du 7 au 31 à 20h10 – relâches les lundis)*

Parce qu’on m’a invité pour le voir et que j’ai accepté, uniquement parce qu’on y parle des solitudes contemporaines et que ça me parle et que je me complais dedans !

VERO 1ERE REINE D’ANGLETERRE par les 26 000 Couverts à Villeneuve sur Scène (du 9 au 21 à 22h – relâche le 15)

Parce que chaque année, je me dis que je retournerai à Villeneuve les Avignon pour y voir du spectacle de rue ou sous chapiteau et que je n’y vais jamais.

MARIAJ EN CHONSONS par les Blond and Blond and Blond au Théâtre des Béliers (du 7 au 31 à 22h15 – relâches les 12, 19 et 26)

Parce que j’avais vu leur premier spectacle qui m’avait fait énormément rire. En plus, les gens qui jouent ont des liens avec des gens que j’apprécie énormément (Elsa Granat, Les Filles de Simone, ma metteuse en scène…)

LE CABARET DES ABSENTS par François Cervantès au 11. (du 7 au 29 à 22h30 – relâches les 12, 19 et 26)*

Troisième spectacle que je verrai qu’on me conseille… Je donnerai le prénom et le nom de la personne qui me l’a recommandé, si jamais ce n’est pas bon. Oui, je suis comme ça. Faudrait pas me croiser si jamais il y a une guerre… Blague à part, ça a l’air totalement fou. Ça parle d’un cabaret avec des absents, dont le silence, soudain le vide, peut-être pas ?

Sans oublier les reprises de deux spectacles que j’avais beaucoup appréciés : 

L’AUTRE FILLE avec Marianne Basler à la Reine Blanche (du 7 au 25 à 11h – relâches les 13 et 20)

IPHIGÉNIE À SPLOTT par Blandine Pélissier au Théâtre Artéphile (les jours impairs à 11h30)

Je vous invite à décortiquer, mieux que moi en tout cas, les programmations de la Manufacture, du Train Bleu et/ou du 11. ou la sainte trinité, sans oublier les Doms, Artéphile ou la Factory qui font un véritable effort, chaque année, de défrichage pour leur programmation.

D’ici là, on fait attention à soi, on en profite quand même, parce que ça ne va pas durer, encore.

Ps : Les spectacles avec astérisque sont les spectacles pour lesquels j’ai déjà ma place et dont vous retrouverez sûrement la chronique ce mois-ci, si j’arrive à m’organiser.

Pps : Vive Tiago Rodrigues… rien à voir avec le Off, mais j’avais quand même envie de l’écrire.

Textes : Axel Decanis

FESTIVAL D’AVIGNON 2021 (sélection)

Non non non, je ne me plaindrai pas des serveurs informatiques du site du Festival d’Avignon qui ont rendu la tâche ardue, pour ne pas dire impossible, de réserver des places de spectalce lors de l’ouverture de la billetterie. (ok, je suis passé par la Fnac…) Parlons plutôt des spectacles !

Qu’il est difficile de faire une sélection cette année. D’habitude, je rechigne un peu, je ne reconnais que le tiers des noms programmés (ce qui va être le cas, paradoxalement, pour ma prochaine sélection Off). Ici, je m’en voudrais presque de ne pas pouvoir / vouloir rester plus longtemps (quatre jours « seulement » cette année), tellement il y a de spectacles qui me donnent envie. Je n’en verrai que trois (les 3 premiers de ma sélection), mais j’espère de tout coeur que nous pourrons rattraper tous ces spectacles dans nos théâtres préférés, à la faveur des coproductions.

(les trois que je verrai cet été)

TIAGO RODRIGUES

(je n’ai toujours pas ma place, mais je vais jouer des coudes ou faire jouer mes relations, une fois n’est pas coutume)

Ceux qui me lisent savent combien l’artiste portugais est important pour moi. Même si « La Cerisaie » sera programmée la saison prochaine à l’Odéon Théâtre de l’Europe, je ne peux rater cette pièce pour plusieurs raisons : Tchekhov + la Cour d’Honneur du Palais des Papes + voir des comédien.nes que j’apprécie, évoluer dans ce lieu mythique : Isabel Abreu, Grégoire Monsaingeon, David Geselson, Alex Descas. J’aurais pu citer Isabelle Huppert, mais je ne suis pas le fan absolu de la Reine Zaza.

LA CERISAIE du 5 au 17 juillet 2021 à la Cour d’Honneur du Palais des Papes

PHIA MÉNARD

Une performance multipliée par trois dont le premier volet m’avait hautement fasciné aux Bouffes du Nord la saison dernière.

LA TRILOGIE DES CONTES IMMORAUX (POUR EUROPE) du 19 au 25 juillet 2021 à l’Opéra Confluences (et peut-être prochainement à la MC93 Bobigny ?)

KORNÉL MUNDRUCZÒ

Celui dont je ne connais que les films adapte justement un de ses films diffusés dernièrement sur Netflix : Pieces of woman. Le réalisateur de « La Lune de Jupiter » et de « White Dog » agace parfois par une certaine prétention « ooouh, regardez comme il est beau et maîtrisé, mon plan séquence ! »), mais je reste curieux de voir ce que ça peut donner dans un grand et long plan séquence, en vrai !

CZASTKI KOBIETY – Une femme en pièces du 17 au 25 juillet 2021 au Gymnase du Lycée Aubanel

(les sept que j’espère ne pas rater la saison prochaine)

NATHALIE BÉASSE

Même si on pourrait reprocher à ses spectacles un côté un peu décousu, il n’empêche que j’en ressors toujours ravi, rempli d’images et d’émotions et j’ai hâte de voir ce spectacle l’an prochain au Théâtre de la Bastille. (© Nathalie Béasse)

CEUX-QUI-VONT-CONTRE-LE-VENT du 6 au 13 juillet 2021 au Cloître des Carmes

JOHANNY BERT

Ceci est une installation, une expérience, tout commencera dans le Jardin de la Vierge, mais je ne sais pas vraiment quand ça sera ni ce que ça sera et j’ai déjà envie d’y être. Par le créateur de Hen. (© Jorge Mayet)

LÀOÙTESYEUXSEPOSENT

EMMA DANTE

Je ne peux pas me vanter d’avoir vu énormément de spectacles de cette artiste sicilienne, j’ai eu beaucoup de rendez-vous ratés, mais je veux m’accrocher et me faire embarquer dans ces univers toujours aussi singuliers. (© Daniela Gusmano & © Masiar Pasquali)

MISERICORDIA du 16 au 23 juillet 2021 à 15h au Gymnase du Lycée Mistral / PUPO DI ZUCCHERO DEI MORTI du 16 au 23 juillet 2021 à 19h au Gymnase du Lycée Mistral

CHRISTIANE JATAHY

Je ne la présente plus. Elle est une de mes chouchoutes, présente en 21/22 avec ce spectacle à l’Odéon Théâtre de l’Europe. Il s’agit toujours d’une adaptation du film « Dogville » de Lars Von Trier, qui se posait déjà là, en terme de cinéma/théâtre. (© Magali Dougados)

ENTRE CHIEN ET LOUP du 5 au 12 juillet 2021 à l’Autre Scène du Grand Avignon – Vedène

ANGÉLICA LIDDELL

Je ne la présente plus. La fascinante Angélica Liddell… Point. (© Angélica Liddell)

LIEBESTOD EL OLOR A SANGRE NO SE ME QUITA DE LOS OJOS JUAN BELMONTE à l’Opéra Confluence du 8 au 14 juillet 2021

FABRICE MURGIA

Celui que j’avais découvert à la Manufacture dans le Off il ya une dizaine d’années, celui que j’ai redécouvert à Bruxelles dans son futur-ex Théâtre National Wallonie-Bruxelles, pour une adaptation du roman de Laurent Gaudé. Que je n’ai pas lu, donc je ne peux même pas faire semblant de savoir de quoi ça va parler. Mais il est bon parfois d’aller sans savoir. Surtout quand on connait la qualité des mises en scène de l’artiste belge. (© Alexander Gronsky)

LA DERNIÈRE NUIT DU MONDE du 7 au 13 juillet 2021 au Cloître des Célestins

DIMITRIS PAPAIOANNOU

Le chorégraphe grec m’avait impressionné au plus haut point, il y a quelques années. J’avais encore une fois manqué sa création pour le Wuppertal Tanztheater, j’espère voir une autre de ses créations la saison prochaine avec le Théâtre de la Ville. Rien à voir, tout à coup, je repense au DV8… (© Julian Mommert)

INK du 20 au 25 juillet 2021 à la FabricA

(quand il n’y en a plus, il y en a encore)

À part ça, j’aurais pu citer Baptiste Amann avec sa trilogie Des Territoires (vue, pas complètement aimée mais audacieuse), Eva Doumbia, avec ce spectacle au magnifique titre : Autophagies – Histoires de bananes, riz, tomates, cacahuètes, palmiers. Et puis des fruits, du sucre, du chocolat, Laetitia Guédon et le spectacle Penthésilé·e·s Amazonomachie (visible au Théâtre de la Tempête la saison prochaine), Caroline Guiela Nguyen et sa Fraternité, Conte Fantastique, qui nous émeuvra peut-être autant qu’avec Saïgon, la mythique chorégraphe Maguy Marin et Y aller voir de plus près, Karelle Prugnaud et son spectacle itinérant Mister Tambourine Man avec l’inénarrable Denis Lavant.

La semaine prochaine, ma sélection dans le Off ! Le temps que le programme complet soit publié… Les places seront chères ! Purée, j’aurais presque hâte d’y être déjà.

Textes : Axel DECANIS

Deux mille vingt

(article mis à jour et surtout corrigé… résolution 2021 : relire 1 000 fois avant de publier ! et non je ne rajouterai pas les traits d’union entre deux, mille et vingt – et malgré tout j’oublie encore des mots, je suis bien fatigué…)

Deux mille vingt… Qu’il fut compliqué de rédiger ce bilan. Tantôt nécessaire pour ma mémoire, tantôt futile, tellement d’émotions, de sentiments contradictoires sont venus m’ébranler durant ces dix derniers mois. Une année éprouvante, pour moi, pour vous et (je parle seulement dans le cadre de ce blog) surtout pour les artistes, les autrices et auteurs, les salles de spectacle, toutes les personnes qui gravitent autour. A l’heure où j’écris ces lignes, nous ne savons pas quand les cinémas, musées et salles de spectacle rouvriront (7 janvier ? 20 janvier ? Les plus pessimistes parlent de juin 2021… ?) et je ne sais pas comment conclure cette phrase. C’est parti pour un grand « name dropping » !

SPECTACLE VIVANT

Je n’en attendais pas tant : inventer un virus pour me permettre d’aller moins au théâtre. Je l’ai rêvé, le pangolin l’a fait ! Mon recap fait peine à voir : 31 spectacles vus cette année, soit trois fois moins que l’an passé. Certes, je désirais ralentir, mais pas à ce point-là, surtout avec l’absence du Festival d’Avignon qui a fait mal à mon petit coeur.

31 spectacles à Paris, Montreuil, Nanterre, Les Lilas mais aussi à Marseille, Barcelonnette (04), Gréoux-les-Bains (04), dans 20 lieux différents avec des artistes français, suisses, portugais, coréens. Du théâtre, de la marionnette, du seul.e. en scène, de la danse, du conte, de la performance, des images, des robots, de la musique, des élèves, des amateurs, de la déambulation, de l’improvisation.

Cette année, je n’ai revu aucun spectacle. Mais j’ai vu deux spectacles de Gwenaël Morin (« Le Théâtre et son double » et « Uneo uplusi eurstragé dies » (avec Lucie Brunet), du duo Godard / Santoro (« Maps / Stéréo » – je ferai l’impasse la prochaine fois). Par souci de transparence, je tiens à mentionner que j’ai bénéficié de 7 invitations en ma qualité de blogueur ou dans le cadre de mes contributions au Blog de Nestor (blog sur la vie culturelle montreuilloise), 6 spectacles étaient gratuits. J’ai donc (plus ou moins) payé 18 fois ma place…

À part ça de grands souvenirs avec (par ordre chronologique) :

Sans oublier des captations plus ou en moins en direct, dont « Laetitia fait tout péter » de Laetitia Dosch, « _Jeanne_Dark_ »  de Marion Siéfert sur Instagram, « Be Arielle F. » de Simon Senn par Zoom mais également les répétitions de « Littoral » de et par Wajdi Mouawad.

CONCERTS & MUSIQUE

Deux petits concerts seulement mais avec des grands groupes tels que Supergrass et Tenacious D ! Et pour tout vous dire, je ne suis abonné pas à Deezer ni à Spotify, donc bon… Mais j’ai tout de même acheté, écouté et apprécié les nouveaux albums d’Idles, Louis-Jean Cormier, Sophie Hunger, Eels et enfin Klô Pelgag qui me met les larmes aux yeux tellement c’est beau.

EXPOS

Deux expos visitées, le passable « Circulations » au CentQuatre et l’étonnante installation des Extases d’Ernest Pignon-Ernest aux Célestins à Avignon (voir photos ci-dessus, issues de l’instagram du blog.)

CINÉMA

23 films. Restent particulièrement en mémoire et par ordre chronologique :

  • Le nostalgique « Play » d’Anthony Marciano.
  • La reprise de « Le Dirigeable Volé » de Karel Capek.
  • La surprise « Tout simplement noir » de et avec Jean-Claude Zadi.
  • L’impressionnant « Madre » de Rodrigo Sorogoyen.
  • Le dépaysant « Antoinette dans les Cévennes » de Caroline Vignal avec une Laure Calamy toujours aussi impétueuse.
  • L’euphorisant « Drunk » de Thomas Vinterberg avec l’incommensurable Mads Mikkelsen.

En rattrapage à la télé, en DVD ou autres (310 films vus au 25 décembre, merci le confinement) dont « Charlotte a du fun » de Sophie Lorain, « Mektoub my love » d’Abdelatif Kechiche, « Mirage de la vie » de Douglas Sirk, « 71 fragments d’une chronologie du hasard » de Michael Haneke, « Séduis-moi si tu peux » de Jonathan Levine, « Marina Abramovic : The artist is present » de Matthew Akers, « All about Eve » de Joseph L. Mankiewicz, « Leave no Trace » de Debra Granik, « Ma vie de Courgette » de Claude Barras, « Paterson » de Jim Jarmusch, « Booksmart » d’Olivia Wilde, « Eva en août » de Jonas Trueba, « Cris et Chuchotements » d’Ingmar Bergman…

SÉRIES

Toujours autant de saisons, 60 au total. Pas forcément des séries de première jeunesse (« The I.T. Crowd » – Netflix, « Irresponsable » – OCS, « Malcolm in the Middle » – Prime), des fins de séries (« The Good Place » – Netflix, « Baron Noir » – Canal Plus, « Les Pays d’en haut » – TV5), un très grand coup de coeur pour « 18h30 »- Arte (photo 1), les intégrales d’ « Arrested Development » – Netflix (3 saisons au top, les 2 dernières très mauvaises), « Community » – Netflix (6 saisons), de « The Leftovers » – OCS (3 saisons et j’ai beaucoup pleuré, mais pas autant que pour « Six Feet Under ») (photo 3), la découverte « Forever » – Prime et surtout le réconfortant « Ted Lasso » – Apple + (photo 2), sans oublier le « je n’aurais jamais pensé apprécier une adaptation d’un livre et d’un film que j’aime d’amour » « High Fidelity » avec Zoe Kravitz.

LIVRES

Toujours autant de pièces (portugaises et québécoises) et de bandes dessinées (plaisir coupable : The Walking Dead). J’ai eu beaucoup de mal à me concentrer durant le premier confinement.

Dans les inoubliables, je pourrais citer « Open Bar 2 » de Fabcaro, « Nefertiti dans un champ de coton » de Philippe Jaenada (je l’avais raté celui-là), « Autoportrait » d’Edouard Levé (conseillé il ya plusieurs années par Solange te parle), « Sukkwan Island » de David Vann (conseillé par la metteuse en scène des Exfiltré.e.s, un collectif théâtral auquel j’appartiens), « J’accuse » d’Annick Lefebvre et surtout « Il est des hommes qui se perdront toujours » de Rebecca Lighieri (un grand merci à l’ami marseillais)

CÔTÉ BLOG 

31 articles publiés dont 6 hors série… Sans commentaire. Une fréquentation qui a chuté de 28 % cette année… tiens donc…

Top 5 fréquentation (au 25 décembre) :

1- La peste c’est Camus, mais la grippe est-ce Pagnol ?

2- Le Théâtre et son Double

3- Tenacious D

4- Le Côté de Guermantes

5- D’autres mondes et Hedda

Et dans les anciens articles, « Le Massacre du printemps » d’Elsa Granat tient le haut du pavé grâce notamment à une hypothétique reprise au Théâtre Paris Villette au printemps prochain suivi de près par « La Mécanique de l’Histoire » de Yoann Bourgeois (j’attends avec impatience son prochain spectacle avec une musique composée par Patrick Watson) et mon billet consacré à ma visite au Théâtre Marigny.

SUR LE PLAN PERSONNEL MAIS PAS TROP

Toujours membre du Blog de Nestor (site sur la vie culturelle à Montreuil), même si également très au ralenti ces temps-ci. Toujours membre de Radio Mortimer (regroupement de passionné.e.s de théâtre – un jour, je présenterai une des émissions, oh oui !) et je vous invite à (ré)écouter nos enregistrements durant le premier confinement…

A part ça, côté théâtre… on va dire qu’on ne va pas s’avancer pour 2021… Mis à part qu’on poursuit nos lectures et répétitions avec un premier groupe (les Exfiltré.e.s), qu’avec un deuxième groupe (les Infiltré.e.s) ben… je ne sais pas… et que mon projet à moi « Dedans ma tête », ben… je ne dis plus rien par superstition, mais ma metteuse en scène et moi travaillons (pas d’arrache-pied, faudrait pas exagérer) pour… non non, je ne dis rien.

À suivre…

(Textes et photos non promotionnelles : Axel Ito)

Le billet de novembre, parce qu’il en fallait bien un.

Qu’est-ce que je peux voir ? J’sais pas quoi voir ! C’est à peu près ce que je me demande en ce samedi 28 novembre. Certes, nous pouvons désormais circuler dans un rayon de vingt kilomètres pendant trois heures (mais d’où viennent ces données ?), mais les théâtres et les cinémas restent encore fermés. Je suis loin d’avoir vu autant de films, de séries ou de captations durant ce deuxième « confinement » et je sais que je ne suis pas le seul à attendre avec une impatience non feinte ce fameux mardi 15 décembre, date qui verra, une nouvelle fois, nos lieux culturels préférés (hors librairies) rouvrir, mais le choix n’est pas aussi pléthorique que de coutume.

De plus, je suis quelque peu chafouin car quelques unes de mes grandes attentes ont été annulées. En tête de liste : « By Heart » de Tiago Rodrigues que j’aurais dû re-re-revoir le jour de mon anniversaire ou « Une Cérémonie » par le Raoul Collectif, victime d’un temps d’exploitation trop raccourci – ce spectacle aurait dû se jouer au Théâtre de la Bastille du 26 novembre au 19 décembre.

D’habitude, à la fin du mois de novembre je mets la dernière touche à ma chronique tant attendue des spectacles à voir cet hiver. Je démarre également la rédaction de mon bilan de l’année. Pour mon tour d’horizon Hiver 21, va falloir attendre, je pense. Quant à mon billet « deux mille vingt », il fera grise mine, puisque je n’ai vu, pour l’instant, que 30 spectacles. Voilà donc ce que je me suis décidé à faire (restons optimistes, malgré un 15 décembre si loin si proche) : je veux me préparer un feu d’artifice de spectacles entre le 15 et le 21 décembre…

Le mardi 15

Je n’irai pas au théâtre, mais au cinéma, ça commence bien. Parce que oui, j’aime le cinéma. J’avais vu « L’Ombre de Staline » d’Agniezska Holland le 22 juin dernier, le jour de la première réouverture. Et là ça sera pareil. J’allais écrire autre chose, mais non, les murs ont des oreilles, enfin, j’me comprends.

(revoir un de mes films préférés de l’année « Drunk » de Thomas Vinterberg , rattraper « Garçon Chiffon » de Nicolas Maury ou découvrir « Mandibules » de Quentin Dupieux… Ok j’ai aussi « Wonder Woman 1984 » dans ma liste, je plaide coupable !)

Le mercredi 16

Hormis visiter le Musée d’Orsay et enfin voir l’exposition sur Léon Spilliaert, je ne sais pas encore ce que je ferai de ma « soirée ». Comme cela sera mon anniversaire, je me permets de réserver ma réponse. (tout seul… accompagné… par qui…) (pour remplacer un spectacle à la hauteur de « By Heart », il faut se lever tôt !)

Le samedi 20 à 15h

Crédits photo : Yohanne Lamoulère – Tendance floue

« Boule à neige » de Mohamed El-Khatib et Patrick Boucheron à la Villette avec le Festival d’Automne

Non non, je ne collectionne pas du tout ces petits objets souvenirs, c’est pas vrai !!! Ce qui me fait penser que je n’en ai trouvé aucune quand j’étais à Lomé au Togo, je ne comprends pas.

Le lundi 21

Normalement, je devrais parvenir à voir à la Comédie des 3 Bornes « Quand je serai grande », un seule-en-scène écrit et interprété par Margaux Cipriani et mis en scène par Sophie Troise. La comédienne fait le bilan de sa vie à l’orée de ses trente ans. Hormis un sujet qui ne peut que me toucher, parce que j’aime faire des bilans (même si je n’ai plus trente ans) et pleurer sur mon triste sort, c’est aussi et surtout mis en scène par la personne qui mettra en scène mon seul-en-scène à moi, « Dedans ma tête » ou appelé « L’Arlésienne » ou encore « Ça fait quatre ans qu’on en entend parler et on n’a toujours rien vu venir, qu’est-ce que ça cache ? »

(il me reste de la place) le jeudi 17, vendredi 18, le samedi 19 (après « Boule à neige »), le dimanche 20

Dans les envies, nous avons donc :

  • Le Cirque Invisible de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée (mercredi 16, vendredi 18, samedi 19 à 18h30 au Rond Point)

Un spectacle déjà vu il y a plusieurs années au même endroit. Un moment de ravissement qui me ferait oublier mon âge canonique (j’aime exagérer et me plaindre, vous me connaissez par coeur)

  • Le Discours d’après le roman de Fabrice Caro avec Simon Astier et mis en scène par Catherine Schaub (du mercredi au dimanche à 19h au Théâtre Michel – oui oui, vous avez bien lu, dans le théâtre privé !)

Je ne sais pas si c’est une bonne idée, vu que je me reconnais un peu trop dans l’écriture de Fabrice Caro et que ça me fera immanquablement penser à… Je rappelle que le point de départ du roman (et de la pièce), c’est le personnage principal, « en pause » avec sa copine, qui envoie un SMS et attend la réponse de celle-ci.

On va tout rendre… On parle d’oeuvres d’art, pas d’autre chose, je préfère préciser. L’occasion de découvrir  enfin cette artiste et de me promener à la Cartoucherie par la même occasion.

  • La 7e vie de Patti Smith de Claudine Galea, mise en scène de Benoît Bradel avec Marie-Sophie Ferdane (mercredi 16 et vendredi 18 à 20h, jeudi 17 à 19h au Théâtre 14)

Y aurait de la musique, une comédienne que j’apprécie…

  • Tiens ta garde par le Collectif Marthe (mercredi 16 et vendredi 18 à 19h, jeudi 17 et samedi 19 à 18h au Théâtre de la Cité Internationale)

J’avais raté leur précédente pièce, un de mes amis me fait un appel du pied pour que je le rejoigne voir ce nouveeau spectacle…

Une autre compagnie que je suis de loin sans être allé les voir une seule fois…

J’ai déjà vu trois de ses spectacles, je verrais bien ce quatrième, parce qu’elle est drôle ET pertinente.

Puis viendra le temps des fêtes, du retour à la nature et du repos… Si vous avez des conseils, des préférences par rapport aux spectacles que je viens de citer ou à d’autres, n’hésitez pas ! Portez-vous bien et à très vite.

Textes et photo de couverture (salle du haut du Théâtre de la Bastille) : Axel Ito

Crédits photos de la mosaïque : Giovanni Cittadini Cesi – Jean-Louis Fernandez – DR

Ce qui me manque…

Depuis le début du confinement, les camarades de Radio Mortimer et moi-même livrons des souvenirs de théâtre et/ou lisons des extraits de textes qui ont trait au théâtre. Un exercice auquel je me suis plié volontiers. (lien de la chaîne Youtube de Radio Mortimer : ici)

J’ai pu lire des extraits des Barbelés (d’Annick Lefebvre – avec un plaisir incommensurable), de Daisy (de Rodrigo Garcia – disponible incessamment sous peu), du Réserviste (de Thomas Depryck) et Du luxe et de l’impuissance (de Jean-Luc Lagarce – que j’avais découvert grâce à Tiago Rodrigues).

J’ai aussi raconté, ou plutôt devrais-je dire recyclé des souvenirs de théâtre, déjà présents dans les méandres de ce blog. J’ai évoqué Nusch par le tg STAN, Mon Coeur de Pauline Bureau ou bien ma toute première fois au théâtre (texte qui sera également recyclé – je suis le Roi du Recyclage – dans un seul-en-scène écrit par mes soins et que je répète présentement par visio-conférence avec ma metteuse en scène, tout un poème )

Tout ça pour dire, que j’ai écrit un texte plus ou moins original, qui peut être écouté tout en bas de cette page ou bien lu, juste après cela.

Prenez bien soin de vous,

Moi.

Ps : Comme la fin de cette saison théâtrale a été annulée, tout comme le festival d’Avignon et la Saison d’Été du Théâtre du Peuple de Bussang, auxquels je devais assister… Il se pourrait bien que je prolonge au moins jusqu’à la fin de cette année 2020 cet espace. Mais comme je ne suis pas de nature très stable, on ne sait jamais.

 

CE QUI ME MANQUE…

J’ai des souvenirs, oui, ça je n’en manque pas. J’ai même tendance à ressasser, comme si j’étais sur mon rocking chair devant un feu de cheminée, le plaid sur les genoux, à raconter mes aventures à mes petits-enfants Gaston et Ernestine…
Je pourrais leur raconter le postillon que j’ai reçu de Clotilde Hesme dans Baal, Nicolas Bouchaud qui m’a imité au début de la Loi du Marcheur, mes larmes qui ont coulé à flots à la fin du Massacre du Printemps d’Elsa Granat, l’effet que m’a fait dans mon ventre et dans mon cœur Jerk de Gisèle Vienne avec Jonathan Capdevielle et j’en passe.
Je suis surtout en train de penser à l’absence de souvenirs de spectacles que va représenter cette période.

En fait, non, ce qui me manque, ce n’est pas tant de voir des spectacles. Comme certains, je suppose, je ne peux rester assis devant mon écran pendant deux heures à regarder une pièce de la Comédie Française ou un spectacle de danse. Par exemple, dernièrement, j’ai vu sur Arte, Last Work de Ohad Naharin, que je ne connaissais que de nom. Je ne me suis pas dit : « Waouh, quel spectacle ! » Mais « Ah tiens, c’est typiquement le genre de spectacles qui pourrait me plaire. » Ce qui n’est déjà pas si mal, vous me direz.

Ce que je voulais dire… Ce qui me manque, c’est aller au spectacle. Je suis loin d’être le seul dans ce cas-là, j’ai déjà lu des textes, vu des vidéos, qui parlaient exactement de cela. Je ne dirais pas que prendre le métro me manque, faudrait pas exagérer, mais calculer son temps de trajet pour aller au théâtre, s’arrêter à la station Bréguet Sabin, que je ne sais jamais s’il vaut mieux prendre la sortie de gauche ou la sortie de droite. Un de mes amis dirait : Toujours à gauche, quoi qu’il en coûte ! Passer devant le café de l’Industrie et y jeter un coup d’œil, voir si on ne reconnait pas quelqu’un, s’arrêter devant ce salon de thé où les chats te grimpent dessus, changer de trottoir pour éviter ce clochard qui te demande toujours une pièce (oui, je suis comme ça aussi…), arriver devant le théâtre, saluer la responsable de l’accueil, pourquoi pas embrasser une ancienne camarade de jeu, entrer dans la salle, choisir sa place selon le dispositif scénique, pile au milieu ou le premier siège sur le côté pour pouvoir allonger ses jambes, mais si possible, toujours du côté jardin. A la fin, applaudir, plus ou moins vivement. Attendre un peu à la sortie, mais ne pas oser aborder cette comédienne ou ce metteur en scène qu’on aime tant, rentrer chez soi. Pas tout à fait pareil que quand on a fait le trajet inverse. Ne pas penser au lendemain, au réveil, à la vie normale, à la fausse vie comme l’appelait Fernando Pessoa.

Ce qui me manque, c’est ce laps de temps où on aime rester en suspens.

 

 

Texte, voix et photos : Axel Ito

(la photo de couverture a été prise lors de ma dernière visite théâtrale avant le confinement, au Théâtre des Amandiers de Nanterre, après la représentation de « Le Théâtre et son double » par Gwenaël Morin – la photo de moi sur youtube… dans des toilettes lisboètes, il y a 3 ans pile)

En attendant…

 Chers vous,

(alors, je ne savais pas quoi choisir comme image… j’ai cherché et je n’ai trouvé qu’une pauvre photo de ciel prise entre le Canada et la France le 2 janvier dernier… du temps où on était insouciant… C’est tellement pas naturel d’être confiné dans un avion…)

Comment dire ? Comment dire quelque chose qui a déjà été dit un million de fois ces derniers jours…

Il est évident que cela va être un peu compliqué de chroniquer les spectacles que j’avais prévu de voir… Je me suis demandé : « Mais que vais-je faire ? Laissé-je cet espace à l’abandon en attendant ou bien ? » Loin de moi l’idée de vous narrer mes aventures solitaires dans mon appartement parisien ni les affres du télétravail quand on n’est absolument pas formé pour.

Que puis-je faire donc ?

Je peux déjà vous conseiller des captations de spectacles comme celle-ci ou celle-là ? Je peux également vous parler de l’initiative de Radio Mortimer, ce collectif de blogueurs/blogueuses dont je fais partie, qui a lancé une série de capsules dans lesquelles ses chroniqueurs racontent des souvenirs de théâtre : c’est moi qui démarre avec ma première fois au théâtre (texte que j’ai recyclé, si vous êtes un fidèle d’entre les fidèles)

Et je me disais que tous les samedis, comme dans le temps, avec « Au Théâtre ce soir », je regarderais un spectacle en rattrapage, sur Arte, France Tv ou une autre plateforme et que je ferais comme si. Allez, c’est ce qu’on va faire. Je regarde, j’écris et si ça vous donne envie, vous pourrez, à votre tour, voir le spectacle en question.

Je vous donne rendez-vous ce samedi et je démarrerai avec… SURPRISE ! (ok, j’ai eu la flemme de chercher, j’hésite entre une pièce de boulevard sur la plateforme France TV (j’en profiterai pour me filmer en train de regarder la pièce et voir si je décoche au moins une fois un sourire) ou du Pina Bausch…

Restez chez vous et à bientôt.

 

(plus rien ne sera plus pareil, on est d’accord ?)

 

Ps : Je ne sais pas comment se relèveront les théâtres et les compagnies après tout ça (pour ne parler que de ce qui nous concerne ici, mais si vous voulez mon avis… non, je ne donnerai pas mon avis), ni quelles seront les aides allouées par nos dirigeants préférés, mais déjà on peut, si nos moyens nous le permettent, ne pas demander de remboursements pour les spectacles annulés… On doit rester solidaire.

Deux mille dix-neuf (partie deux)

Je suis celui qui prend des photos floues, pas cadrées, mal éclairées.

J’aime prendre des photos avant le début des spectacles. Parfois après. Jamais pendant les saluts. Sauf quand je ne veux pas applaudir.

En janvier…

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J’ai enfin lu les Lettres non-écrites des Idoles, telles que Doreen ou Monsieur Fraize. On voudrait revivre les Convulsions que nous a causé La Lettre Écarlate, mais pas forcément revoir une Cléopatre in love avec ce Couple témoin malgré la Générosité de Dorcas.

En février…

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J’ai vu des pièces seul, en groupe, accompagné d’un ou une ami-e. Parfois même avec des rencards d’un soir (« Tu comprends, j’ai une passion, c’est le théâtre, baby, si tu veux me voir, faut que tu prennes une place pour ce spectacle, je ne touche même pas de com, c’est pour la beauté du geste, baby »)

J’ai parfois eu envie de partir, de faire pipi, j’ai quelquefois dormi, je l’avoue.

A cour, à jardin, au premier rang, derrière un grand, pile au milieu.

J’ai enchainé deux, trois voire quatre pièces.

Passé des heures incalculables à consulter les programmes, à modifier mon agenda, à noter dans un fichier excel tout ce que je voyais, tout ce que je dépensais.

(les analphabètes, dark circus, les tables tournantes, chanson pour gigi, maradona et moi, kafka sur le rivage, heptameron,)

En mars…

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Je ne veux pas me la péter, mais quand je suis arrivé au Théâtre de l’Atelier avec J., on devait être placé au balcon, côté jardin. Judith Davis (La Légende de Bornéo par le collectif L’Avantage de Bornéo) est déjà sur scène, elle me reconnait, me salue, me sourit et me dit, comme ça, qu’on devrait peut-être changer de place, nous installer à des places plus centrales s’il y a de le place, ce qu’on a fait. Dommage que je sois seulement venu avec une amie et pas une fille que j’aurais voulu impressionner. Cela lui aurait fait un de ces effets…

(saison sèche, hernani c’est un scandale, le direktor, belgian rules, loretta strong, of balls, books and hats, la légende de bornéo)

En avril…

Du tourisme théâtral. Quand je retourne à Marseille (ce mois-ci au Mucem, le spectacle d’Anouk Grinberg et Nicolas Repac, à la Colline en 2020), je regarde toujours si y a un spectacle ou un concert à voir. Cet été, je pars au Québec pendant 5 semaines et je fais mon programme en fonction des festivals. En décembre prochain, je retournerai au Québec. À Québec et je m’entends déjà répondre aux deux personnes qui me proposent un café si jamais je passe par Montréal : « A priori non, il n’y a aucun spectacle à cette période de l’année. » Je suis un véritable ami.

(stan, the hidden force, le voyage de g. mastorna, fanny bloom, shira eviatar, hard to be soft, jr, magie, hymen hymne, sunbengsitting, kreatur, purge baby purge, la nuit des taupes, et pourquoi moi je dois parler comme toi)

En mai…

J’ai dansé sur « Run Boy Run » de Woodkid dans la salle du bas du Théâtre de la Bastille. J’ai aussi joué les mains dans les poches une scène de « Après la répétition » d’après Bergman.

(faudra un jour que je comptabilise le nombre de fois où j’écris « je »)

(happy child, cataract valley, en réalités, désobéir, roses, constance verluca, antioche, le champ des possibles)

En juin…

Joker, je n’ai rien d’intéressant à écrire.

(le futur dans les nuages, les évaporés, mon fric, yokaï, romano nervoso, moving with pina)

En juillet…

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Chaque année je me dis : « C’est la dernière année ! » Mais j’y reviens toujours. Avignon… Cette année, ce ne sont pas les spectacles qui m’ont le plus marqué (même si Le Massacre du printemps…) mais la qualité des rencontres, des échanges, des retrouvailles. Je suis quelqu’un de sentimental. Un jour, ça me perdra. Ou bien est-ce déjà arrivé ?

(les 5e hurlants, la cité idéale, radieuse et éternelle, louise os’man, charly chanteur, le massacre du printemps, la maison de thé, hercule à la plage, veillons et amrons-nous en pensée, laterna magica, j’ai rencontré dieu sur facebook, marx et la poupée, guerre et si ça vous arrivait, iphigénie à splott, la paix dans le monde, joie, trouble, le groenland, exit, 11 septembre 2001)

En août…

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J’ai fait le tour des théâtres montréalais. Ils étaient tous fermés, mais c’était pas bien grave. J’avais besoin d’éliminer la poutine et les crèmes glacées de chez Chocolats Favoris de mon organisme. Et les bières aussi des micro-brasseries locales. Je suis gourmand, c’est un de mes défauts, avec la curiosité et le perfectionnisme, évidemment.

(Sharon Van Etten, Bayonne, St Paul and the Broken Bones, Interpol, Kurt Vile and the Violators, Cathy Gauthier, Laura Laune, Jean-François Provençal & Julien Corriveau, Lesbo Vrouven, Headache24, Gus Englehorn)

En septembre…

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Je donne mon nom à l’accueil : « Je suis moi et je viens pour Le Blog de Nestor. » On m’annonce que j’ai une place réservée. Pas à mon nom, mais y a le petit papier « réservé » collé au dossier du fauteuil. Pas peu fier. Deux rangs devant moi, je reconnais le crâne d’un critique. J’aime reconnaître les gens et surtout ne pas me faire reconnaître. Appelez-moi Anne Eaunime.

(le mont analogue, infini, la fin de l’homme rouge, tchekhov à la folie, data mossoul, michel cloup duo, troy von balthazar, tarquin, palace, les siestes acoustiques)

En octobre…

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A sa façon de mourir, je sus qu’il ne s’agissait pas d’une poupée qui faisait non. L’oeil du tigre l’avait abandonnée. Elle ne voulut pas de cette nouvelle peau, de ce mariage. Ses rêves se rassemblèrent en un être nommé Matisklo, qui demanda à Georges… non… qui eut ce projet de répéter toujours trois fois à Georges le même mot anglais…

(the way she dies, la petite fille qui disait non, stallone, le mariage, new skin, l’assemblée des rêves, matisklo, please please please, le projet georges)

En novembre…

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1 spectacle = 1 micro-anecdote

Toujours cette appréhension, quand tu t’asseois derrière un acteur qui se fait passer pour un spectateur… Quand tu t’asseois au premier rang, tu ne peux pas voir les gens qui arrivent… Sylvia… Silvia… Aller du Centquatre à un bistrot dans le 18e et boire… (et rentrer à pied à 3h du matin, parce que tu as toujours eu la flemme d’installer Uber sur ton téléphone… comprendre « Je suis trop radin pour me payer un taxi ou un VTC… mais ça veut dire quoi, VTC ??? »)… 275e fois que je refuse de prendre La Terrasse… J’ai bien quelque chose à dire, mais j’ai désormais peur d’être lu par telle ou telle personne. La prochaine fois, je ne dirai pas que je suis moi… J’avais appelé deux de mes peluches Capi et Dolce. Je m’insurge contre le fait que Jonathan Capdevielle ait supprimé de son récit Dolce. Ou bien est-ce le dessin animé de mon enfant qui a ajouté cet animal ?

(les bonnes, moving in concert, sylvia, les mille et une nuits, le présent qui déborde, pièce, des territoires, rémi)

En décembre…

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Six jours de grève et la lutte continue.

(palatine, the new power generation, granma, louis-jean cormier, salomé leclerc, l’enfant-océan, xenos)

Adieu deux mille dix-neuf.

 

Textes : Axel Ito

Photos : Instagram @pas1critique

Deux mille dix-neuf

Deux mille dix-neuf. L’envie de faire le tour de ma décennie m’a quelque peu titillé, mais je sais parfois vous préserver et vous ai seulement concocté ce bilan de l’année. Un bilan qui récupère, qui recycle, c’est dans l’air du temps, puisque je me suis grandement inspiré (voire copié-collé) du bilan deux mille dix-huit, c’est dit, le voilà !

SPECTACLE VIVANT

Vous avez bien fait de voter pour moi, je tiens mes promesses. J’avais annoncé la réforme du système des retraites et… pardon, j’ai mélangé mes discours… J’avais annoncé que je verrais moins de spectacles en cette année 2019 et force est de constater que… J’ai fait ce que j’ai dit : Il y a trois ans, j’avais vu 71 spectacles. Il y a deux ans 101. L’an passé le nombre record de 139. Et cette année… roulement de tambours… 98 !

Je pense que ce nombre baissera encore en 2020 (de nombreux jours de grève vont passer par là… dans la fausse vie – big up à Pessoa, encore et toujours -, je suis enseignant), mais nous n’y sommes pas encore. Mon impression de l’année dernière s’est plus que confirmée : me voilà blasé de voir des spectacles. C’est triste. Est-ce que parce que je les choisis mal, que la qualité des pièces a baissé, je n’en sais rien, mais me voilà quelque peu blasé (je me répète encore et toujours) et aussi frustré de ne pas plus apprécier ce que je vois, à sa juste valeur.

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98 spectacles à Paris, Montreuil, Nanterre, Saint-Denis, Bobigny, Aubervilliers, Les Lilas mais aussi à Marseille, Avignon, Bruxelles et Québec, dans 54 lieux avec des artistes français, québécois, espagnols, néerlandais, belges, japonais, suisses, israëliens, irlandais, autrichiens, sud-africains, suédois, brésiliens, britanniques, allemands, italiens, chinois, portugais,… parfois (souvent) dans le texte. Du théâtre, des images, du son, de la musique, de la lecture augmentée, du langage de signes, des marionnettes, des artistes dans le public, des objets, du théâtre documentaire, de la danse, du cirque, du clown, du seul en scène, du one wo.man show, des écoles de théâtre, pas tant de gens tout nus que ça, des performances, du jeune public, des professionnels, des « amateurs » et même des pièces dans le privé…

Cette année, j’ai vu deux spectacles une 2e fois (« Lettres non-écrites » de David Geselson et « The Way she dies » par Tiago Rodrigues et tg STAN), mais aussi deux spectacles de Tiago Rodrigues (« The Way she dies » et « Please please please »), de Jan Fabre (oui… je sais… « The Generosity of Dorcas » et « Belgian Rules »), de Boris Charmatz (« 10 000 Gestes » et « Infini »), de Nathalie Béasse (« Happy Child » et « Roses »), deux fois avec Marlène Saldana (« Les Idoles » et « Purge baby purge »), Anouk Grinberg (« La Fin de l’Homme Rouge » et « Et pourquoi moi je dois parler comme toi »), Anna Bouguereau (« En réalités » et « Joie »), Morgane Peters (« Iphigénie à Splott » et « L’Enfant-Océan »), Elsa Granat (« Le Massacre du Printemps » et « Data Mossoul »), trois fois Edith Proust (dans les deux pièces précédemment citées et « Le Projet Georges ») et aucune pièce de Pina Bausch.

Par souci de transparence, je tiens à mentionner que j’ai bénéficié de 21 invitations  (dont 12 dans le cadre du Festival Off d’Avignon) en ma qualité de blogueur ou dans le cadre de mes contributions au Blog de Nestor (blog sur l’actualité culturelle montreuilloise au sens large du terme). (mes gains aux concours Sceneweb ou Télérama ne comptent pas…) J’ai donc (plus ou moins) payé 76 fois ma place…

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À part ça de grands souvenirs avec (dans le désordre) :

  • Les Idoles de Christophe Honoré (Marlène et Marina, always in my mind) – Odéon Théâtre de l’Europe, Paris
  • 10 000 Gestes de Boris Charmatz (euphorisant) – Nanterre Amandiers
  • Les Analphabètes (immersif et… Bergman) – TGP Saint-Denis
  • Saison Sèche (découverte de l’univers de Phia Ménard) – La Criée, Marseille
  • la transe Hymne Hymen de Nina Santès – Théâtre de la Bastille, Paris
  • Le Champ des possibles (étonnante Elise Noiraud) – Théâtre de la Reine Blanche, Paris
  • Laterna Magica (par le mésestimé Dorian Rossel et toujours Bergman) – 11 Gilgamesh Belleville, Avignon Off
  • Stallone (simple et bouleversant et Clotilde…) – CentQuatre, Paris
  • Le Massacre du Printemps (bouleversant à en pleurer) – Théâtre du Train Bleu, Avignon Off
  • Le Projet Georges (je ne vais pas en rajouter) – Lavoir Moderne Parisien

Et dans les (plus ou moins) bons souvenirs :

  • Retrouver le collectif L’Avantage du Doute dans « La Légende de Bornéo »
  • Aller au théâtre avec des amis, s’asseoir à différents endroits de la salle et constater à la sortie que nous pensons la même chose…
  • M’agacer de la non-amabilité de la personne à l’entrée de l’auditorium du Mucem à Marseille (sans nul doute une Parigote)…
  • L’Ami Marseillais qui commence à analyser « Le Massacre du printemps » d’Elsa Granat, à peine sortis de la salle et que j’arrête un peu sèchement (je le prie de m’excuser…), parce que j’avais besoin de reprendre mes esprits (et d’arrêter de pleurer aussi)
  • Les trois pièces que j’ai quittées à l’entracte… (Architecture / JR / Les 1001 Nuits)
  • Mon courage d’être resté (mais c’était compliqué de faire autrement) pour « La Maison de Thé ».
  • Entendre toutes les belles choses autour de « An Irish Story » de Kelly Rivière et, non sans prétention, dire que je l’avais vu durant l’été 2018 dans le Off d’Avignon et qu’on n’était pas plus de 20 spectateurs dans la salle…
  • Rencontrer Edith Proust deux jours après avoir vu « Le Massacre du Printemps » et lui parler (c’est parce que je n’étais pas seul ce jour-là… d’ailleurs, c’est surtout mon amie qui a parlé…)
  • Me sentir bien après ne pas avoir aimé un spectacle co-écrit par Tiago Rodrigues.

 

CONCERTS

15 soirées concerts (une de moins que l’an passé) mais avec 24 artistes ou groupes. Je sais très bien que mes chroniques musicales intéressent moins de monde ici que le théâtre, mais je continuerai à en parler durant cette demie saison, parce que je fais ce que je veux.

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TOP 5

  • « On voudrait revivre » d’après les chansons de Gérard Manset avec Léopoldine Hummel et Maxime Kerzanet (m.e.s. Chloé Brugnon) (au Théâtre de l’Opprimé) (longtemps j’ai hésité entre la section Spectacle Vivant et celle-ci, mais cela permet de mettre ce spectacle vraiment en valeur, grâce à la découverte des chansons de Gérard Manset et évidemment au grand talent des interprètes)
  • Sharon Van Etten (au Festival Osheaga à Montréal) – magnétique
  • Lesbo Vrouven (à Trans.Mutations à Québec) – improbable
  • Troy von Balthazar (au Petit Bain) – chouchou #1
  • Louis-Jean Cormier (Aurores Montréal à la Maroquinerie) – chouchou #2

 

EXPOS

Onze expos visitées (peux mieux faire) mais c’est l’incomparable Sophie Calle et son parcours Cinq dans différents lieux de Marseille qui emportent le morceau !

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CINÉMA

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47 films au 26 décembre (12 de plus que l’an passé, moins de pièces, plus de films, les vases communicants). Restent particulièrement en mémoire, pour différentes raisons :

 

  • Tout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis
  • La Chute de l’Empire Américain de Denys Arcand, Jeune Juliette d’Anne Émond, la Femme de mon Frère de Mona Choukri
  • 90’s de Jonah Hill
  • Parasite de Bong Jonh Hoo
  • Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma

En rattrapage à la télé, en DVD ou autres… La Grande Bouffe de Marco Ferreri, Guy d’Alex Lutz, Voir du pays de Delphine et Muriel Coulin, Un jour dans la vie de Billy Lynn d’Ang Lee, Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon d’Elio Petri…

 

SÉRIES

J’ai vu énormément de saisons, 57 au total avec l’intégrale (6 saisons) de Downton Abbey (j’assume), de Sherlock (4 saisons), la première saison WTF de The Boys, la continuation de l’étonnante The Good Place (s4 en cours), de la politisée The Good Fight (s4 en 2020) et de la toujours émouvante mais qui a su se renouveler This is us (s4 en cours), sans oublier l’intégrale en cours de Seinfeld (les 3 premières saisons). Ce qui me fait dire, que je ne regarde pas tant de séries actuelles que ça.

 

LIVRES

Beaucoup de pièces lues cette année, essentiellement québécoises, comme « Gamètes » de Rebecca Déraspe ou « Dans le champ amoureux » de Catherine Chabot », de la bande dessinée avec les Fabcaro « Openbar », « Carnets du Pérou »…, la découverte d’un auteur français, Vincent Almendros avec « Faire Mouche » (pour être honnête, je fais du théâtre avec une personne qui le connait très bien) et la claque en rattrapage de « L’Amour et les forêts » de Eric Reinhardt. Mais la conclusion cruelle est que je ne lis vraiment pas assez (difficile à donner un chiffre pertinent quand la majorité des livres que j’ai lus sont des pièces de théâtre ou des bandes dessinées : seulement 11 romans lus cette année).

 

CÔTÉ BLOG 

74 contre 130 articles écrits par moi… J’ai beaucoup moins écrit… En tout cas, moins d’articles pour ce blog. J’ai aussi écrit moins rapidement, là où, au commencement, je me faisais un point d’honneur de rédiger une chronique dans les 48h suivant la représentation. Il ne faudrait pas oublier la section « Vus mais pas chroniqués » qui ne recense pas forcément les spectacles que j’ai moins aimés. De toute façon, en ce moment, je n’aime pas grand chose, donc bon…

Top 10 fréquentation (au 26 décembre) :

(sans compter l’article sur ma sélection Avignon Off qui a particulièrement marché, de loin l’article le plus lu du blog depuis sa création et la chronique sur Ex Anima de Bartabas qui, malgré sa date de rédaction – janvier 2018 – a été plus lu en 2019 qu’en 2018… sans oublier mes retours sur le Théâtre Marigny ou le concert Sgt Pepper Live)

Le Massacre du PrintempsThe Scarlet LetterOn voudrait revivreLes AnalphabètesLe GroenlandTroubleLe Champ des PossiblesLaterna MagicaData MossoulIphigénie à Splott

(encore une fois la prime aux spectacles du Off d’Avignon (7 sur 10), parmi ceux-là, trois ont été vus avant le début du festival)

Une première moitié d’année exceptionnelle avec en point d’orgue le mois de juillet, plus gros mois depuis la création du blog, puis une baisse assez significative de la fréquentation les mois qui ont suivi. Sans doute la faute à mon manque d’inspiration, de régularité, au nombre de billets en baisse, aux gens inscrits à la newsletter et qui ne cliquent pas sur l’article (!?!?!?!?!)…

 

SUR LE PLAN PERSONNEL

Hormis les 72 billets pour ce blog… mot qui ressemble à blob… j’ai rédigé quelques articles pour le Blog de Nestor (une sélection des spectacles du mois, donc peut-être douze à la louche). L’exercice est toujours intéressant, puisqu’il me permet de découvrir la programmation des théâtres de la ville de Montreuil, mais quelque peu frustrant, puisque je n’y vis pas et que j’ai du mal à trouver le temps (toujours lui, bon sang de bon soir !) pour y aller. J’ai également collaboré à Radio Mortimer (avec plus ou moins de bonheur) à plusieurs reprises (toujours pas à l’aise dans les discussions… merci aux camarades qui me soutiennent et qui montent l’émission pour enlever certains blancs)

Et prochainement en 2020… Trois projets théâtraux :

1/ « Dedans ma tête » un seul en scène écrit et interprété par moi-même. Qui aurait déjà dû faire son apparition en 2019, mais la création n’est pas une science exacte : la pièce est à nouveau passée sous mon bistouri avec une ultime réécriture l’été passé. J’attends le retour d’une certaine personne et la prochaine étape sera la lecture publique au printemps 2020, voire une présentation fin 2020, on peut toujours rêver. Faut juste que je trouve LA personne pour mettre en scène.

2/ Les Infiltré.e.s, saison 3 au Théâtre de la Bastille les jeudi 18 et vendredi 19 juin. La seconde aurait dû être ma dernière, mais le collectif ayant pris le dessus, (avec un peu de chance aussi au final), m’y revoilà.

3/ Des anciens et actuels Infiltré.e.s ont formé un nouveau collectif, tellement y a de l’amour dans le groupe. Nous nous appelons… les Exfiltré.e.s, nous préparons présentement un spectacle autour de la frustration (c’est qui qui a trouvé le thème, je pose la question ???). On ne sait pas si on y arrivera, mais on fait tout pour et nous aimerions présenter quelque chose durant l’automne 2020.

Et concernant cet espace non-critique… J’avais dit qu’il prendrait fin en 2020, certainement après le prochain festival d’Avignon… Je persiste et je signe. Je ne dis pas qu’il n’y aura rien après, mais je confirme, tout s’arrêtera dans quelques mois, sous cette forme-là.

Bon bout d’an et à l’an qué vèn.

 

(Textes et photos non promotionnelles : Axel Ito)

Fable pour un adieu (Emma Dante / La Colline)

(de quoi ça parle en vrai)

« Librement adapté de La Petite Sirène de Hans Christian Andersen, Emma Dante écrit et met en scène un conte contemporain où la mort côtoie la magie. Fable pour un adieu est l’histoire d’une sirène qui ne se sent pas à l’aise dans l’eau, son élément naturel. Préférant la terre ferme, elle passe des heures sur un rocher à contempler l’infini, d’où la mer lui apparaît comme une étendue merveilleuse et parfumée, jusqu’au jour où l’amour l’amènera à faire un choix crucial qui, peut-être, bouleversera sa vie. » (source : ici)

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© Carmine Maringola

(ceci n’est pas une vraie critique, car je n’ai pas vu le spectacle mais je vais tout de même en parler comme si j’avais vu le dit spectacle)

Quatre-vingt-dix-neuvième et dernier spectacle de l’année, un mercredi après-midi… A croire que je suis légèrement masochiste à vouloir subir un spectacle jeune public entouré d’une horde de gamins se conduisant plus ou moins bien, les coups de pieds dans le fauteuil de devant, les bavardages, les « je peux aller faire pipi… », « C’est bientôt fini ? » J’ai donc bravé les grèves pour me rendre finalement avec mes petits pieds (pointure 41) jusqu’à la Colline dans le vingtième arrondissement de Paris (que je connais bien, puisqu’il m’a vu naître… je veux dire, c’est dans le 20e que j’ai débarqué de ma cité phocéenne natale, il y a plus de 15 ans maintenant et ce fut un total hasard que le studio (16 mètres carrés mais avec une baignoire) que j’occupais se trouvait à quelques encablures de mon premier flirt en colo…)

Emma Dante… c’est pas le nom de mon flirt mais de l’artiste dont j’admire le travail et qui présente ces jours-ci « Fable pour un Adieu ». Encore une artiste qui présente à sa sauce un conte. Hier « L’Enfant-Océan » par Frédéric Sonntag d’après le Petit Poucet, aujourd’hui cette pièce pour « La Petite Sirène » et demain, qui sait, « Les Trois Petits Cochons » par Roméo Castellucci ou Frank Castorf avec Jeanne Balibar (je vous laisse deviner dans quel rôle, je ne m’égarerai pas sur ce sujet).

On retrouve cette liberté et l’audace que nous connaissons chez l’artiste sicilienne, qui a passé son enfance à Catane. C’est important de le souligner, car je connais quelqu’un qui vit à Catane en ce moment. Nous découvrons ce conte (je n’ai pas vu le dessin animé Disney, personne n’est parfait) sous un jour féministe et résolument moderne, avec cette petite sirène qui refuse les dogmes imposés par la société.

Pour ne pas perdre son jeune auditoire (le public de demain !), elle n’oublie pas le côté merveilleux et surtout ludique qui est la marque de fabrique de son théâtre (je n’ai vu qu’une pièce d’Emma Dante, donc je peux affirmer que c’est sa marque de fabrique). 

J’ai bien aimé tous ces moments où la petite sirène est posée sur son rocher (note pour plus tard : retrouver ma photo de la sculpture qu’on peut voir à Copenhague – je fais attention à ma planète, j’y étais allé en bus à partir de Stockholm… je suis comme ça… Certes, je suis allé à Stockholm en avion et le mois dernier j’ai fait un aller retour Paris Marseille en avion également alors même que la SNCF n’était pas encore en grève, mais vous ne trouvez pas aberrant de payer un billet deux fois moins cher en avion par rapport au train ? Enfin, je dis ça…) et qu’un enfant l’arrose avec un arrosoir de jardinier…

Mais au fond, moins qu’une adaptation du conte d’Andersen, il s’agit d’un hommage à peine voilé au film de Ron Howard « Splash » avec Daryl Hannah et Tom Hanks. C’était les années 80 et c’était bien : Save Ferris ! (les vrais savent)

Pour résumer, la pièce d’Emma Dante nous touche au coeur, pour qui a gardé une âme d’enfant (j’ai toujours du Nesquik dans mon garde-manger que je mange à la cuillère car je ne digère plus du tout le lait). C’est tour à tour réjouissant, rythmé, frais, pertinent, accessible mais exigeant, jubilatoire, sensible, humaniste, émouvant, inventif, immersif, simple, subtil, élégant, sobre, captivant, sans oublier l’interprétation dynamique, sincère, juste, équilibrée, fine des comédien.nes. C’était pas mal, quoi.

 

FABLE POUR UN ADIEU

texte et mise en scène Emma Dante

adapté de « La Petite Sirène » de Hans Christian Andersen
avec Elena Borgogni, Davide Celona, Stéphanie Taillandier

décor Carmine Maringola – lumières Cristian Zucaro – piano Laurent Durupt

Jusqu’au 22 décembre 2019 à la Colline, Paris

 

(…)

Entre Noël et le Jour de l’An, vous aurez droit à mon traditionnel billet de fin d’année qui s’intitulera cette année : Deux mille dix-neuf. Je ne sais pas où je trouve cette folle inspiration !

A part ça, passez de bonnes grèves et vive le foie gras !

 

Pas vu le mercredi 18 décembre 2019 à la Colline, Paris

Prix de ma place : 13€ (Carte Colline) (tant pis pour moi…)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Un été au Québec

(la photo de couverture n’a absolument rien à voir avec ce qui suit, mais je voulais mettre en avant ce peintre québécois… ok, je ne me souviens plus qui c’est et j’ai la flemme de zoomer)

(cet article est légèrement bâclé, ça aussi, je le reconnais…)

Voilà déjà quatorze ans que je sillonne le Québec, la faute à une soeur qui a décidé de s’y installer (oui, je peux dorénavant dire que j’ai officiellement une soeur franco-canadienne). Et comme l’occasion fait le larron, je ne manque jamais une opportunité pour assister à des manifestations culturelles. Parfois même je choisis d’abord le concert ou la pièce de théâtre avant la destination elle-même… Ces années passées, j’ai pu assister au Festival d’Été de Québec, au Festival Osheaga, aux Francofolies de Montréal (du temps où ça se faisait en juillet), à un concert de Radiohead. Je me suis rendu à Péribonka pour voir les Dales Hawerchuck (et Karkwa), c’est dire mon niveau d’implication pour la cause. Oui, uniquement de la musique. Hormis des festivals d’humour, les pièces de théâtre ne courent pas les rues au Québec l’été. Là est ma seule frustration.

En avant donc pour un petit tour de mon été…

Le Festival Osheaga au Parc Jean Drapeau à Montréal, vendredi 2 août 2019

C’est en 2008 que je découvris ce festival ô combien excitant. A cette époque-là, je me rendais bien plus souvent dans les salles de concert que dans les théâtres, j’étais alors l’heureux possesseur d’une page MySpace. Je vis les concerts de The Kills (eye contact avec VV), CatPower (qui marchait à la camomille ZZZZzzz…), MGMT (pas encore mûr), Iggy Pop & The Stooges (immense), des artistes québécois comme Duchess Says, La Patère Rose…

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Je me sentais dans mon élément. Onze ans plus tard, je n’ai plus ma page MySpace, je continue à acheter des CD, je n’ai toujours pas renouvelé mon matériel audiophonique, ne suis pas abonné à Spotify, je suis donc totalement à la traîne en ce qui concerne les découvertes musicales. Mais je suis à Montréal, j’ai un peu placé mon séjour en fonction de ce festival, en croisant les doigts que la programmation me sied, donc m’y voilà pour une seule journée sur les trois que compte ce gigantesque festival.

Première impression : Je suis trop vieux pour ces conneries. En tout cas, je suis trop vieux pour passer toute une journée tout seul. Pis, quand je regardais autour de moi… j’étais le plus vieux !!! C’est aussi le festival du tattoo, le concours du déguisement le plus excentrique, les garçons et les filles qui n’ont pas mon âge n’ont pas froid aux yeux, j’ai oublié mes lunettes de soleil mais j’ai ma crème solaire…

Je ne suis pas un inconditionnel des artistes que j’y verrai, ce sont surtout les seuls dont je connais le nom… Oui… Au programme, donc :

– (je n’arrive plus à définir les genre musicaux) Bayonne qui m’a fait entrer dans ce festival de manière douce, oubliable même si agréable.

– De la soul (pas le groupe) de St Paul and the Broken Bones qui fait du bien aux oreilles avec les membres du groupe tous vêtus d’un magnifique k-way blanc (perte des bagages par la compagnie aérienne oblige) et surtout un chanteur décomplexé à la voix surprenante.

– La magnétique Sharon Van Etten qui parait tellement facile quand elle chante !

Interpol au set carré…

Kurt Vile and the Violators… Un peu comme pour une certaine Klô Pelgag, j’ai pris autant de plaisir à écouter les chansons qu’à voir évoluer Kurt Vile entre les chansons. On le sent totalement dans sa bulle, à part.

Ce que je dis en pareil cas, ce genre de festival a surtout vocation à faire découvrir des nouveaux artistes. Je suis persuadé que l’expérience aurait été bien plus marquante dans une salle traditionnelle, dans un format un peu plus long, sans les diverses distractions telles que le gars qui passe pour vendre ses bières ou le jet d’eau qui te fait la surprise de t’arroser pour cause de grande chaleur alors que tu écoutais bien sagement Interpol.

Les théâtres montréalais

Inspiré par une discussion que j’eus avec une autrice québécoise éminemment passionnante, c’est bille en tête que je me concoctai pour le lendemain une balade dans Montréal en suivant l’itinéraire des théâtres… Je pensais en faire un billet vidéo (depuis le temps que ça me démange d’en faire un), mais par manque de temps (j’avais autre chose à faire, en vrai), d’oserie (je me voyais mal me filmer, moi qui n’aime pas me prendre en selfie), je n’en fis aucun.

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Encore une fois (et c’est le cas pour chacune de ces parties), un article entier aurait été plus approprié (mais vous savez ce que c’est, le temps, la flemme, l’inspiration, la flemme). Force est de constater que quand on est à Montréal hors vacances, on ne peut s’y ennuyer. Hormis le Festival TransAmériques qui a lieu au mois de mai/juin, la plupart des théâtres qu’on m’a signalé (purée, je ne sais jamais comment écrire la terminaison de ces participes passés…) affiche (affichent ?) une programmation résolument contemporaine avec des autrices et des auteurs comme Rébecca Deraspes, Alexia Burger, Guillaume Corbeil, pour ne citer que ceux que j’ai appris à connaître cet été et que je vous conseille fortement. (le dernier, je l’avais découvert à Avignon il y a quelques années avec « Cinq visages pour Camille Brunelle »). Les auteurs et autrices québécois.es ne sont pas forcément très visibles en France (Annick Lefèbvre avec « Les Barbelés » et bientôt « J’accuse », des adaptations de pièces de David Paquet), je ne peux que vous inciter à y jeter un oeil, les bibliothèques municipales (en tout cas celles de Paris) regorgent d’une multitude de pépites québécoises.

Comediha à Québec (à ne pas confondre avec le Juste pour Rire à Montréal)

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Je l’ai déjà écrit quelque part, je ne suis pas vraiment passionné par les spectacles d’humour, je ne cesse de décortiquer l’écriture, les transitions, les gimmicks tels que « Je tentais cette vanne, je ne la garderai pas… ». Pourtant me voilà chaussé de mes lunettes laissez passer (elles sont jaunes et je n’oserai jamais de les mettre ailleurs). L’idée de voir enfin Kyan Khojandi sur scène m’avait convaincu mais je fus plus que déçu quand j’appris qu’il ne ferait qu’une apparition de cinq-dix minutes lors du gala de Kev Adams. J’ai parfois le sens du sacrifice, mais il y a des limites, je ne peux décemment pas payer ma place pour voir Kev Adams. J’eus la possibilité de voir un de ses sketchs à la télévision québécoise. Je trouve toujours cela condescendant de la part d’un Français de venir en terre québécoise et de se moquer des us et coutumes de nos chers cousins, de prendre ici ou là leur accent…

Bref… Je vis donc trois spectacles assez différents les uns des autres :

  • Cathy Gauthier, une humoriste inconnue de moi, au débit mitraillette, survoltée, un peu trop peut-être… qui n’a pas froid aux yeux. Pas mon genre.
  • Autre humoriste, belge cette fois-ci, qui n’a absolument pas froid aux yeux, elle non plus, je veux parler de Laura Laune, que je ne connaissais pas. C’est là où je suis content que les shows ne durent que 45 minutes. C’est la durée idéale. Parce que plus long, elle m’aurait lassé. Un petit quelque chose de Constance, sans les personnages. Laura Laune est capable de dire les pires grossièretés, le tout avec le sourire. Toujours du mal avec les petites références adaptées pour le public québécois. Par exemple, Guy A. Lepage qui remplace Michel Drucker. La fille est belge et fait comme si son père, belge, connaissait Guy A. Lepage, qui n’a rien à voir avec Drucker en plus. Quoi qu’il en soit, j’ai ri. Autre chose d’intéressant à constater, ce sont les moments de rien, de silence, un peu malaisants parce qu’on ne sait pas si c’est fait exprès, ou pour nous laisser le temps de comprendre ce qui est dit…
  • Double plateau : Jean-François Provençal / Julien Corriveau, je les connaissais grâce à la série humoristique « Les Appendices ». Ils me faisaient rire et ils m’ont fait rire en vrai. L’absurde est bel et bien présent. Tandis que Corriveau parle véganisme (quel drôle de mot) et écologie : il a arrêté de conduire pour des raisons écologiques -> sa voiture a percuté une éolienne en Gaspésie et propose un set à peu près logique, Provençal, lui, assume le côté « rien n’est lié », passant du coq à l’âne, du Powerpoint au Nunchaku. Même Alain est là !

Trans.mutation à la bibliothèque Gabrielle Roy à Québec

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A l’occasion de la fermeture de la bibliothèque Gabrielle Roy pour travaux, vingt-et-un artistes étaient invités à s’approprier le lieu avec des oeuvres éphémères : collage, craie, peinture… (non, ceci n’est pas une critique d’une expo d’art contemporain). Les boissons étaient payantes, mais pas le popcorn et nous avons pu assister à trois mini-concerts qui font du bien, avec des groupes québécois, décomplexés, un peu punk, avec des musiciens qui ont douze projets simutanés, qui se donnent sans compter, même si… ben… on est toujours dans une bibliothèque et il fait encore jour dehors. J’ai donc nommé : Lesbo Vrouven, Headache24 et Gus Englehorn.
Ce fut donc un aperçu de mes vacances québécoises… Et demain c’est la funeste rentrée…

Automne 19/20

Encore et toujours ma sempiternelle sélection très subjective ! Et en cette nouvelle saison 19/20, j’ai décidé de mettre à l’honneur dix-neuf voire vingt spectacles, que je verrai cet automne. (J’ai réfléchi de longues heures pour trouver ce  nouveau concept…)

 

A la faveur de l’automne, je mettrai tout d’abord l’accent sur… le Festival d’Automne !

La Team Tiago ne manquera sûrement pas Please Please Please par le trio Mathilde Monnier / La Ribot / Tiago Rodrigues (le 15/10 à l’Espace 1789 de St-Ouen et du 17 au 20/10 au Centre Pompidou)

« Je suis sans famille et je m’appelle Rémi et je me balade avec tous mes amis… » Quand j’étais petit, j’avais des peluches nommées Capi et Dolce. Etonnamment, c’est Jonathan Capdevielle qui va adapter le roman d’Hector Malot (du 21 au 30/11 à Nanterre Amandiers)

Je ne sais pas si on entendra la chanson dans le spectacle, mais rien que d’y penser, je l’aurai dans la tête durant toute la rédaction de cet article : Clotilde Hesme aura sans nul doute l’oeil du tigre dans Stallone de Fabien Gorgeart (du 08 au 19/10 au CentQuatre)

Les Talents Adami s’affichent avec Gwenaël Morin dans Uneo uplusi eurstragé dies d’après Sophocle et Eschyle (du 08 au 12/10 à l’Atelier de Paris)

Sans transition, dans le reste de l’actualité…

 

Le Présent qui déborde… ça, c’est parce qu’on ne le surveille pas assez… Après sa présentation lors du dernier festival d’Avignon, Christiane Jatahy revient au CentQuatre (en partenariat avec l’Odéon, du 1e au 17/11)  pour le deuxième volet de son Odyssée.

Je suis un homme fidèle… si si… et je fréquenterai plus que jamais le Théâtre de la Bastille. Cette nouvelle saison me parait assez audacieuse, puisque nous y verrons des artistes qu’on n’a pas vus depuis longtemps sur la rue de la Roquette comme Daniel Linehan et son Body of Work (c’est de la danse, du 18 au 23/11), voire jamais comme Loïc Touzé et sa Forme Simple (c’est aussi de la danse, du 18 au 23/11)

Je ne vais pas tenter d’inventer un résumé d’après le titre du spectacle d’Emmanuel Meirieu aux Bouffes du Nord, La Fin de L’Homme Rouge… J’irai le voir aussi et surtout pour admirer Maud Wyler, Jérôme Kircher… (du 12/09 au 02/10)

Même si je fus légérèment désappointé face à Love Me Tender, je me rendrai à l’Odéon pour voir la nouvelle création de Guillaume Vincent Les Mille et Une Nuits (du 08/11 au 08/12)

 

« Hard ou classique, la musique adoucit les moeurs… »

 

 

Je suis loin d’être un afficionado de Thomas Jolly et pourtant je vais voir un de ses spectacles (à la Scala du 18/10 au 03/11) : Un Jardin de Silence. Parce qu’avant tout pour moi, ce spectacle autour des chansons de Barbara est un projet de Raphaële Lannadère et de Babx

Buster Keaton est cher à mon coeur pour de multiples raisons et le Nouveau Théâtre de Montreuil le met à l’honneur (du 14 au 16/11) avec un ciné-concert performé dirigé par Mathieu Bauer.

Continuons en musique avec Les Siestes Acoustiques de Bastien Lallemant. Certes, j’aurais très bien pu y assister à Paris, mais je ne fais pas comme les autres, j’en ferai une à Manosque dans le cadre des Correspondances (le 28/09)

Parce que la musique est vitale pour moi… d’ailleurs, j’ai toujours une pensée pour ma guitare sans cordes qui trône dans mon salon… je ne raterai pas le concert de Troy Von Balthazar et de Michel Cloup Duo au Petit Bain (le 20/09)

Silence, ça pousse…

 

 

Et parce que je ne vois pas que des valeurs sûres, contrairement à ce que l’on pourrait penser, je me risquerai à la Colline pour voir Data Mossoul de Joséphine Serre (du 18/09 au 12/10)… Ok, c’est surtout pour revoir sur scène Elsa Granat et Edith Proust qui ont enchanté mon été avignonnais avec Le Massacre du Printemps…

D’ailleurs, nous pourrons retrouver Edith Proust au Lavoir Moderne Parisien dans Le Projet Georges, une pièce qu’elle a co-écrite et co-mise en scène avec Laure Grisinger, qui n’est autre que la dramaturge du… Massacre du Printemps ! (du 17 au 20/10)

Autre découverte au Lavoir Moderne Parisien (du 27/11 au 01/12), Les Femmes de Barbe Bleue, une création collective de Juste avant la compagnie qui figure également au programme du prochain festival Impatience (qui met en avant la nouvelle création jeune du spectacle vivant et du théâtre jeune et impatient parce qu’ils sont jeunes…)

Sinon on pourra aussi jeter un oeil à ce qu’il se passe du côté du Théâtre de la Reine Blanche avec Le Mont Analogue (du 04 au 08/09) (que j’avais raté la saison passée au Théâtre Berthelot à Montreuil…) par la Compagnie Les Temps Blancs ou avec Poulette de et avec Andréa Brusque(du 02 au 13/10)

A part ça, au Théâtre de la Tempête, il y aura la pièce Elémentaire de Sébastien Bravard sur une mise en scène de Clément Poirée (du 19/11 au 16/01). Ou l’histoire d’un comédien qui est devenu professeur des écoles… Je ne vois absolument pas pourquoi j’ai dans l’idée de voir cette pièce-là en particulier…

#TeamTiago

© Filipe Ferreira

Last but not least, la vingtième pièce de ma sélection, The Way She Dies, pour la première fois à Paris, au Théâtre de la Bastille, mais qui a été créé il y a plus de deux ans et joué pour la première fois en France au Théâtre Garonne à Toulouse. Et j’y étais (le 28 mars 2017…) ! Ce fut une époque toute particulière pour moi… Les souvenirs vont se ramasser à la pelle… comme les feuilles mortes… parce que c’est l’automne… Vous me suivez ? Super combo tg STAN + Tiago Rodrigues, c’est du 11/09 au 06/10.

 

Il y a d’autres spectacles programmés à mon carnet de bal, j’en parlerai peut-être dans ces mêmes colonnes… On appelle ça une aguiche. Il y a évidemment des spectacles que je n’ai pas mentionnés mais qui valent sûrement le coup d’oeil, mais comme je l’ai lu quelque part, mieux vaut être sélectif qu’exhaustif.

Vive la frustration, bon vent, bonne rentrée et à bientôt !

On fait le bilan (Avignon 2019)

Il est l’heure de faire un court bilan de mon festival d’Avignon : 15 spectacles dans le Off, 2 dans le In. L’idée était de voir moins de spectacles, ça c’est fait et si jamais je reviens par Avignon l’an prochain, j’aurais presque envie de rester plus longtemps mais d’en voir seulement deux par jour.

Dans mes grandes satisfactions, si vous m’avez suivi, vous aurez compris que je retiendrai Laterna Magica de Dorian Rossel au 11 Gilgamesh Belleville et surtout Le Massacre du Printemps d’Elsa Granat au Théâtre du Train Bleu.

Sinon je pense aux personnes extraordinaires (au sens premier du terme) qui ont peuplé le spectacle Trouble, à ma découverte de ce grand monsieur de théâtre qu’est Jean-Louis Hourdin, à la folie douce de Charly Chanteur, aux affres adolescentes d’Hercule à la plage, à la confirmation du talent de Morgane Peters dans Iphigénie à Splott, à l’adaptation réussie et immersive qu’est Guerre, et si ça nous arrivait ?, sans oublier Le Groenland.

« Au nom de la Manufacture, du Train Bleu et du 11 Gilgamesh Belleville »

Ainsi soit la nouvelle Sainte Trinité d’Avignon Off, tellement j’ai pu entendre parler des spectacles se jouant dans ces théâtres-là. Je me garderai bien de faire un bilan du festival en général. Je n’ai vu qu’un nombre très minime de spectacles dans le In comme dans le Off. Il y a trop de spectacles dans le Off ? Embouteillage de spectacles intéressants avant midi et après 21h ?

En règle générale, j’ai vécu un festival (off) assez confortable et je n’ai même pas usé de mes tickets de boisson du Bar du Off…

– Salut, si ça te dit, je te paye un verre… Au bar du…

– Du In ?

– Du Off ! Entre 18h14 et 19h52… Mais où vas-tu, belle demoiselle ?

Un grand merci à l’ami Ludo de s’être occupé du logement intramuros et mes salutations à l’ami Marseillais avec qui on a fêté notre 10e festival en commun !

 

Et pendant ce temps sur Twitter

Avignon jour 1 

Intramuros. J’arrive. Je prends un café sous les platanes et j’attends les amis avec qui on a pris un appart. Et qui vient s’asseoir à côté de moi ? Armelle Héliot ! On ne peut plus être tranquille !!!

Note pour plus tard : toujours me balader avec ma grosse valise, au moins on vient pas me chercher pour me présenter tel ou tel spectacle…

(ces quelques lignes ont provoqué un débat des plus houleux concernant l’existence ou non des platanes en terre avignonnaise… La réponse : Je sais que je ne suis pas un spécialiste en arbrologie, mais je sais reconnaître un platane quand j’en vois un, je suis né à Marseille, oh fan de chichourle !)

Avignon Jour 2

Elle fait semblant de ne pas me voir, je fais semblant de ne pas la voir, nous faisons semblant de ne pas nous voir.

J’apprends finalement que je serai infiltré pour une troisième saison.

Sur la rue Guillaume Puy, là où résistent les huit derniers platanes de la ville, s’est installé un théâtre. Dans mes souvenirs s’y trouvaient les locaux du quotidien « La Marseillaise »…

A part ça, j’ai voulu manger des spaghettis bolognaise et je me suis fait une tache sur ma belle chemise que j’avais mise pour l’occasion : ce soir-là, j’allais voir Architecture dans la Cour d’Honneur. J’étais au 3e rang et j’ai senti les acteurs déconcentrés par ma tache, j’ai préféré m’éclipser et partir à l’entracte.

Avignon Jour 4

Accueillir numéro 5 dans l’appart entre 8h et 9h. Ouvrir la porte pile au moment où il arrive. 10e festival que je fais avec l’ami marseillais. Plus besoin de s’envoyer des messages.

C’est le soir. J’erre en solitaire (dans le Jardin des Doms), comme une âme en peine… Comme une envie de danser ce soir. Ou de manger un kebab.

J’ai finalement mangé un shish taouk.

Et je viens de me rendre qu’il ne s’agissait pas de mon quatrième jour mais de mon troisième. Tout va bien.

Avignon Jour 4 (le vrai) 

J’ai mal à la gorge et je voulais que le monde le sache. Ou au moins Twitter.

L’instant fan : Après le beau Laterna Magica (et Fabien Coquil, quel acteur !), j’ai serré la main de Dorian Rossel !!! Je ne me laverai plus jamais ma main droite ! Et je lui ai parlé !!! Je ne me laverai plus jamais… euh…

Un commentaire avisé du colocataire numéro un : Après tes pièces « Guerre, et si ça nous arrivait ? » et « Le Massacre du printemps », aujourd’hui ça ira mieux si tu vois « La Paix dans le Monde » de Diastème… Même si on en est loin, de la paix dans le monde…

Samedi 13 juillet, l’après-midi, Avignon. J’ai traversé de part en part la rue de la République. Les vrais savent. Demain ? La rue des Teinturiers !

Je viens de boire un Pac à l’eau avec une fille que je n’avais pas vue depuis 18 ans, que je connais depuis 35 ans. Elle vit à Paris, a repris des études de théâtre, écrit 2 pièces soutenues par Artcena mais… elle ne connaît pas Tiago Rodrigues (et n’avait jamais bu de Pac à l’eau). Je crois que je vais supprimer son numéro. (Petit bonhomme qui fait un clin d’oeil si jamais elle lit cela…)

Mon cœur saigne. Depuis l’été 1996, comme un pèlerinage en souvenir d’un amour de vacances, une histoire sans lendemain, mais à laquelle on repense…, chaque année j’allais manger une glace chez Deldon, rue St Agricol. Deldon n’est plus, je suis inconsolable. Pourquoi ?

Terminer la soirée en entendant une anecdote que je n’ai pas le droit de dire ici… C’est tout pour aujourd’hui.

Avignon Jour 5

Quand tu as tes 3 colocs et la collègue Théâtrelle qui vont voir ce matin des spectacles que tu as largement conseillés : Le Massacre du Printemps au Train Bleu et On pourrait revivre à la Caserne. Toujours l’impression de survendre les spectacles que j’adore et que je reverrais volontiers.

Voir avec une amie une pièce qui m’a terriblement déçu, croiser ensuite l’extraordinaire actrice du Massacre du printemps, Edith Proust, oser l’aborder et ressentir encore des frissons rien qu’en lui parlant.

Passer le début de la soirée à Montreuil (casquette Le Blog de Nestor). Et discuter avec 2 membres du Cabaret ta mère aux Corps Saints à 22h25 et regretter de ne vraiment pas pouvoir y aller d’ici mon départ…

Et il arrive qu’on fasse une rencontre à 1h du matin qui nous convainc d’ajouter un spectacle au planning… (et je n’avais même pas bu).

Avignon Jour 6

Je ne parlerai pas du joli rêve de cette nuit.. Toutefois je peux dire que je regrette ma voisine de lit, car mon nouveau coloc de lit (l’ami marseillais -> 10e festival en commun, je me répète, je sais) pique tout le temps le drap. C’est pas comme si j’en avais besoin, mais c’est pour le principe !

Ça sent la fin pour moi… Ça sent tellement la fin que je me suis trompé d’heure pour la pièce avec Hiam Abbass… c’est dans une minute et je n’ai toujours pas pris ma douche… Ce n’était donc pas à midi, mais à onze heures…

La phrase qu’on entend, qu’on répète aussi : Quel jour on est déjà ?

Quand tu reçois le SMS de confirmation du TGV pour demain… mais qui te rappelle que dans 3 jours tu seras au Pays de la Poutine !

Accepter avec le sourire un tract donné par la comédienne d’une pièce que je n’ai pas aimée…

Ne pas trop en dire ici et garder un peu pour soi… (et aimer les verbes à l’infinitif)

Aujourd’hui, j’ai pris deux cafés avec une comédienne et amie qui a su lire dans mes pensées, reçu un courriel d’une personne qui m’a ému (elle devient coutumière du fait), mangé un tacos tout seul et pensé déjà à l’été prochain…

Avignon Dernier jour (7)

J’entends Coloc n°2 se lever, il attend près de la machine à café… 7h58… 7h59… 8 heures pétantes, Nespresso ronronne.

Je n’ai pas du tout fait exprès de choisir une pièce qui s’intitule Exit (à la Manufacture) comme ultime spectacle de mon festival…

Et pour mon 17e et dernier spectacle que nous avons finalement atteint le Point Bowie (Modern Love). En revanche, ce fut pour moi un festival sans nudité, ça faisait longtemps…

A mon tour de dire que je m’en vais d’Avignon : 17 spectacles vus, trop de chroniques en retard, mais des cafés et des verres avec des gens pas vus depuis longtemps, des rendez-vous manqués, des promesses, des moments de partage avec mes amies exfiltrées, le cœur qui bat…

Je me suis bien amusé… et j’aimerais trouver une ânerie pour conclure ce moment nostalgico-bilano-pathétique, mais je n’en trouve pas.

La Maison de Thé, l’expérience

LE JOURNALISTE

Par charité chrétienne, je ne nommerai pas le journaliste qui m’a conseillé de voir « La Maison de thé ». Je ne veux chercher de noises à personne, C’est ma faute, je ne lui en veux pas, c’est toujours ma faute : j’aurais dû lui demander s’il avait déjà vu le spectacle. En l’occurrence, non. Cela dit, la pièce est un classique du théâtre chinois, le metteur en scène est apparemment réputé. De plus, ce spectacle sera à près le seul pour lequel j’aurai suivi les conseils de quelqu’un. Il faut vivre dangereusement.

COURAGE EST MON DEUXIÈME PRÉNOM

Les premiers retours sont très mauvais. La pièce qui dure trois heures (sans entracte) voit ses spectateurs fuir par grappes, parait-il. Après la déconvenue « Architecture » (j’en suis parti au bout de 2h20, à l’entracte… parce que je ne sais pas partir à un autre moment, je n’ose pas, je ne sais pas vivre dangeureusement), je ne sais que penser.

Les deux camarades qui devaient m’accompagner déclarent forfait (cette information est très importante pour la suite des événements). C’est donc seul que j’aborderai ce défi hors du commun : voir une pièce de trois heures en chinois qui fait l’unanimité contre lui.

LA GARE ROUTIÈRE

C’est une gare. C’est une gare routière. C’est une gare routière souterraine. Glauque. C’est toujours glauque, les gares routières souterraines. « C’est tout droit », qu’on me dit. Alors je vais tout droit. Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas à hue et à dia. C’est chaud, c’est moite. Dans un autre contexte, je ne dirais pas non, mais là…

Le spectacle se joue à l’Opéra Confluence, lieu éphémère en face de la gare TGV d’Avignon, en attendant la fin des travaux de l’Opéra qui se situe place de l’Horloge.

« Attends, Olivier, j’ai une idée ! Ça va se jouer hors les murs, comme ça, si les gens veulent partir, ils y réfléchiront à deux fois, parce que pas de moyen de reprendre la navette avant la fin du spectacle, sauf s’ils veulent monter dans un bus régulier. Et le bus régulier, tu sais ce que ça veut dire ? Ça veut dire : Le bourgeois en plein coeur des quartiers extramuros ! Et ça, il veut pas, le bourgeois !

– J’aime ton raisonnement, Kevin !

LA SPECTATRICE DU IN

Dans la file, en attendant la navette :

« J’ai vu Architecture, Phèdre !, Pelleas et Melissande, Sous d’autres cieux, Multiples… J’ai vu un seul spectacle dans le Off. C’était nul. Jamais je ne remettrai les pieds dans le Off. »

Nous sommes en 2019 et nous pouvons toujours entendre ce genre de discours : Le In d’un côté, le Off de l’autre. Comment être à ce point ignorant ? Evidemment que le Off, c’est la rue de la République et ses one man show et autres spectacles comiques pas souvent très distingués. Evidemment que le Off, ce sont ces théâtres garages qui louent à des prix exorbitants leurs espaces pour des créneaux de plus en plus réduits. Mais le Off, c’est aussi et surtout des théâtres comme la Caserne, les Doms, la Manufacture, le Train Bleu, le 11, les Halles (liste non exhaustive) qui ont une programmation audacieuse et passionnante, avec des spectacles qui viennent très souvent du théâtre subventionné… Le snobisme et surtout l’ignorance bêta de cette personne d’une vingtaine d’années m’a quelque peu agacé. Evidemment, je n’ai rien dit car je suis un pleutre. Je sens votre sourcil droit tressauter à la lecture de cette annonce…

CRÉNEAU

Le bus est parti et nous arrivons déjà à proximité de l’Opéra Confluence, à quelques encablures de la Gare Avignon TGV. Comme dans bon nombre de gares situées à l’extérieur des villes, les voitures se garent là où elle peuvent/veulent, échaudées par le prix des parkings. Comme je n’ai jamais su bien décrire, je vais seulement écrire : le bus s’est retrouvé coincé, ne peut ni avancer ni reculer sans toucher les voitures mal garées. Blocage total. Nous sommes la première navette. Ça veut dire, que même si on sort pour terminer le trajet à pied, les autres navettes auront du retard. Dans le hall de l’Opéra Confluence, mis à part deux pauvres fontaines d’eau, aucun lieu pour se rafraîchir ou se sustenter. La soirée va être longue.

début

LES VOISINS

Mes deux camarades ayant déclaré forfait (c’était l’info utile de tout à l’heure), les deux places à ma droite sont libres. J’aurais pu m’y asseoir, mais sur mon billet j’ai celui de gauche, et hormis le fait que je sois toujours plus à l’aise à gauche qu’à droite, je n’ai jamais su m’asseoir à une autre place que celle qu’on m’a assigné. Je suis du genre, si le wagon d’un train est vide et qu’il y a une personne qui s’est mise au hasard à ma place, à demander à cette personne de me laisser la place. Oui, je suis cette personne. Je sens la déception poindre en vous : « Il est comme ça ? »

Une dame s’asseoit à ma gauche. Elle n’arrêtera pas de commenter tout ce qu’elle voit. Elle est venue seule et je suis devenu contre mon gré son nouvel ami. Si elle avait eu moins de quarante ans et un physique que j’aurais considéré comme agréable, elle aurait été plus que la bienvenue. Oui, je suis comme ça, aussi. Je sens la déception s’ancrer en vous : « Il est vraiment comme ça ? »

On nous demande de nous décaler vers le milieu pour ne laisser aucune place libre. Je me lève et… un individu tente de… « Pardon, pardon, je veux cette place ! » Je suis sûr et certain qu’il a payé sa place en catégorie 2 (je suis en catégorie 1, je suis du genre à ne me déplacer qu’en première classe en TGV… « Il est définitivement comme ça ? Heureusement que je ne l’ai pas rencontré durant ce festival ! ») et qu’il attendait qu’on nous déplace pour piquer une place en première catégorie 1.

La dame à ma gauche l’interpelle : « J’espère que vous ne serez pas le premier à partir avant la fin… » Il répond fièrement : « Non, je ne pars jamais avant la fin, Madame. »

Imagine, avoir quelqu’un à côté de toi, bourré de tics, qui bouge tout le temps sa jambe, pendant trois heures. Je le déteste.

LA MICRO-CRITIQUE

Je n’ai rien compris, j’ai un peu dormi, y a une immense roue qui ne sert à rien sauf pendant le dernier quart d’heure.

LE MOT DE LA FIN

Un jour, je dirai à mes petits-enfants : « J’ai résisté. Je suis resté jusqu’à la fin de la Maison de Thé ! »

fin

 

茶馆 (La Maison de Thé)

Avec Chen Lin, Chen Minghao, Ding Yiteng, Han Jing, Han Shuo, Li Jianpeng, Li Jingwen, Liu Chang, Liu Hongfei, Qi Xi, Sun Yucheng, Sun Zhaokun, Tian Yu, Wang Xinyu, Wei Xi, Zhao Hongwei, Zhang Hongyu, Zhang Juncheng, Zhang Zhiming et Li Xiaojun (chant), Li Yibo (batterie), Wang Chuang (guitare et basse)

Texte Lao She

Mise en scène, adaptation Meng Jinghui

Dramaturgie Sebastian Kaiser – Musique Hua Shan, Shao Yanpeng, Nova Heart – Scénographie Zhang Wu – Lumière Wang Qi – Vidéo Wang Zhigang – Son Hua Shan – Costumes Yu Lei – Assistanat mise en scène Li Huayi

à l’Opéra Confluence (Avignon In) jusqu’au 20 juillet 2019

(photo de couverture © Christophe Raynaud de Lage)

Radio Mortimer #20

Et voici donc venu le temps de ma deuxième intervention au podcast théâtre Radio Mortimer, une émission faite par des passionné.e.s de théâtre.

Au programme du soir :

Chanson douce de Pauline Bayle à la Comédie-Française (à partir d’1 min 37 s, avec Hélène – Le 4e Mur et Iris – Miniepoussine)

La Trilogie de la vengeance de Simon Stone au Théâtre de l’Odéon – Ateliers Berthier (à partir de 9 min 19s, avec Christine – Théâtre Côté Coeur, Claire – Apartés, Thibaud – Titikatiam)

– Coup de coeur pour Ça ira (1) – Fin de Louis de Joël Pommerat au Théâtre de la Porte St-Martin (à partir de 22 min 03s, par Christine – Théâtre Côté Coeur)

Le Pays lointain de Clément Hervieu-Léger au Théâtre de l’Odéon (à partir de 24 min 36 s, avec Claire – Apartés, Hélène – Le 4e Mur, Bénédicte – La Nouvelle Claque)

– Coup de coeur pour Bells and Spells de Victoria-Thierrée Chaplin au Théâtre de l’Atelier (à partir de 35 min 40 s, par Yann – Le Galopin)

Le Direktor d’Oskar Gomez Mata au Théâtre de la Bastille (à partir de 37 min 37s, avec Hélène – Le 4e Mur et moi-même)

Coups de coeur pour An Irish Story – Une Histoire Irlandaise de Kelly Rivière au Théâtre de Belleville (à partir de 43 min 10 s) et La Légende de Bornéo par le collectif L’Avantage du Doute au Théâtre de l’Atelier (à partir de 45 min 22 s) (par moi-même)

Le Fils de Marine Bachelot Nguyen au Théâtre du Rond-Point (à partir de 47 min 50 s, avec Iris – Miniepoussine et Véro – Théâtrelle)

Un grand merci à toute l’équipe et aussi à Melina – Théâtrices pour ses ciseaux et la présentation et à la prochaine !

À quelle sauce… (printemps 2019)

Le printemps est déjà là. Ce n’est pas moi qui le dis mais le réchauffement climatique. Je prends donc le temps de vous donner ma sélection des spectacles et autres concerts qui me donnent envie ou que j’irai voir. Je suis devenu très sélectif, et pas seulement pour des raisons économiques (un grand périple entre le Québec et St Pierre et Miquelon avec très peu de spectacles à l’intérieur se prépare pour cet été après mon séjour traditionnel à Avignon) : je fais ce que je dis, je ralentis la cadence.

Selon la formule consacrée, évidemment, cette liste sera amenée à muter, selon mes envies, mes humeurs, ma tirelire, les propositions… (liste parisienne et francilienne uniquement, désolé…)

MARS

J’y suis déjà allé

Saison Sèche : Enfin je vois un spectacle de Phia Ménard et à Marseille, qui plus est… et l’article est par .

J’irai voir 

Hernani, c’est un scandale ! : Un peu de copinage ne peut faire de mal, on va voir la mise en scène de Judith Policar qui écrit aussi par ici (à l’Université Sorbonne Nouvelle, dans le cadre du Festival À contre sens – les mardis 12 à 21h et 19 à 13h30)

Le Direktor : Ou l’adaptation d’un film méconnu de Lars Von Trier par un metteur en scène suisse inconnu de moi… (au Théâtre de la Bastille – du 12 mars au 4 avril)

Belgian Rules : C’est le retour de Jan Fabre à la Grande Halle de la Villette, avec un spectacle de grande envergure, mais beaucoup moins long que son Mount Olympus. L’ambiance y sera-t-elle aussi survoltée après les accusations portées à son encontre ? (à la Grande Halle de la Villette – du 22 au 24 mars)

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La Légende de Bornéo : Auréolé d’un bouche à oreille flatteur après le film « Tout ce qu’il me reste de la révolution », le collectif L’Avantage du Doute revient au théâtre avec la reprise de cette pièce. Etonnant de voir le Théâtre de l’Atelier appliquer ce que fait le Théâtre de la Porte St Martin ou la Scala (programmer des pièces créées dans le théâtre subventionné) et ce collectif s’aventurer dans le théâtre privé… (du 19 mars au 4 mai – Théâtre de l’Atelier et aussi cet été dans le Off d’Avignon au Théâtre des Carmes)

J’irai peut-être voir

La Collection : De Harold Pinter par Ludovic Lagarde avec Mathieu Amalric, Micha Lescot, Laurent Poitrenaux, Valérie Dashwood, quatre étoiles (Bouffes du Nord – jusqu’au 23 mars)

Bells & Spells : Après le grand-père, les parents, le frère, je demande la soeur : Aurélia Thierrée. Certes un peu réducteur, même si la mère (Victoria Thierrée) a créé le spectacle. Mais c’est assurément un rêve éveillé auquel nous allons assister. (jusqu’au 12 mai –  Théâtre de l’Atelier)

Apocalypse Bébé : Despentes au théâtre, encore (Paris Villette – du 12 au 28 mars)

Chanson douce : Pauline Bayle a le vent en poupe, avant la reprise d’Iliade Odyssée à la Scala… (au Studio – Comédie Française – du 14 mars au 28 avril)

Le Fils : Par Marine Bachelot Nguyen. Pas celui de Florian Zeller, je ne suis pas maso… enfin… (Théâtre du Rond Point – du 19 mars au 14 avril)

Loretta Strong : Copi dont, étonnamment, je n’ai vu aucune adaptation par les Divins Animaux, une mise en scène de Florian Pautasso avec la troublante et singulière Stéphanie Aflalo. (du 21 au 23 mars – à l’Etoile du Nord)

Potentia Gaudendi : Par Gurshad Shaheman, je sais déjà que sauf miracle je ne pourrai pas le voir, mais j’en ai eu de très bons échos, made in Marseille, car avec des élèves de l’ERACM. (Nouveau Théâtre de Montreuil – 21 et 22 mars)

Le Voyage de G. Mastorna : Marie Rémond poursuit sa collaboration avec la Comédie Française après le génial « Comme une pierre qui »… Elle prend comme matériau de départ un film de Federico Fellini qui n’a jamais existé. (du 28 mars au 5 mai au Vieux Colombier – Comédie Française)

Evel Knievel vs Macbeth : Une pièce de Rodrigo Garcia est toujours intéressante, parce qu’il y a toujours une parole, des idées à retenir. (à Nanterre Amandiers – du 29 mars au 7 avril)

Dans le rayon des concerts, on peut citer The Cinematic Orchestra, un (autre) rêve éveillé (Casino de Paris – 18 mars) ; Balthazar, la pop belge classe (Casino de Paris – 25 mars) ; Camp Claude, juste pour l’envie de découvrir (Maroquinerie – 27 mars) ; O – Olivier Marguerit, voir tout  seul celui que j’ai vu à plusieurs avec Syd Matters ou My Girlfriend is better than yours (FGO Barbara – 28 mars)

J’ai déjà vu (et je conseille)

Raoul : James Thierrée, point. (Scala – jusqu’au 20 mars et c’est complet)

Les Damnés : La reprise d’un grand spectacle… faudrait que je relise ma chronique(du 20 mars au 2 juin – à la Salle Richelieu – Comédie Française)

Je devais aller voir

La Trilogie de la Vengeance : Ou la nouvelle création de Simon Stone qui m’avait grandement séduit avec son adaptation très personnelle des Trois Soeurs… Je devais car la représentation à laquelle je devais me rendre a été annulée. C’est une création, ils n’étaient pas prêts… Ont-ils été présomptueux ? Réunir une bande d’acteurs pas forcément habitués à travailler ensemble, sur de l’écriture au plateau, qui plus est… Avec un metteur en scène australien – je ne sais finalement pas s’il parle français… Bref, j’avais profité de la place d’une amie en vacances qui échangera sûrement pour un autre jour. Avec ou sans moi ? (d’après les premiers retours, l’attente vaut la peine) (aux Ateliers Berthier – Odéon Théâtre de l’Europe – du 13 mars au 21 avril)

AVRIL

J’irai voir

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The Hidden Force par Ivo Van Hove (photo : Jan Versweyveld)

The Hidden Force : Ivo Van Hove, voilà. Avec sa troupe hollandaise en prime. (à la Grande Halle de la Villette – du 4 au 11 avril)

Body Roots / Rising (Shira Eviatar) + Hard to be soft – A Belfast Prayer (Oona Doherty) + Sunbengsitting (Simon Mayer) + Hymen Hymne (Nina Santes) : On pourrait penser que le Théâtre de la Bastille se repose un peu trop sur le tg STAN ou Tiago Rodrigues pour composer sa programmation, mais c’est sans compter ces temps forts autour de la danse qui donnent un éclairage sur des grands chorégraphes en devenir. Un risque mais l’assurance  de trouver la pépite de ces prochaines années. (au Théâtre de la Bastille en collaboration avec l’Atelier de Paris / CDCN – du 8 au 18 avril)

JR : J’avais raté leur Pays de Nod, je compte bien découvrir cette fois-ci ce collectif FC Bergman (à la Grande Halle de la Villette – du 12 au 16 avril)

Kreatur : Malgré l’accueil très réservé l’été passé à Avignon, j’ose m’aventurer dans l’univers de Sasha Waltz. (toujours à la Grande Halle de la Villette – du 17 au 20 avril) (j’aime ces soirées qui se passent à 7 min à pied de chez moi…)

J’irai peut-être voir

Affordable Solution for Better Living : Ça m’intrigue (CentQuatre – 5 et 6 avril)

Je suis Fassbinder : Par Falk Richter et Stanislas Nordey  , inratable parait-il (Théâtre du Rond Point – du 5 au 28 avril)

John : Pièce de jeunesse de Wajdi Mouawad, mise en scène par Stanislas Nordey. A quand une belle adaptation d’Alphonse, une autre de ses premières pièces, que j’avais découverte au Fringe Festival d’Edinburgh il y a déjà 9 ans ? (aux Quartiers d’Ivry – du 8 au 19 avril)

Trissotin ou les femmes savantes : Par Macha Makeïeff, sans Maud Wyler mais avec une partie des acteurs qu’on peut voir chez Jean Bellorini (Scala – du 10 avril au 10 mai)

Some Hope for the Bastards : Frédérick Gravel dans un format plus large que les pièces qu’il a l’habitude de nous montrer au Théâtre de la Bastille (Chaillot – du 11 au 13 avril)

Purge Baby Purge : Le Zerep et Marlène Saldana (à Nanterre Amandiers – du 13 au 20 avril)

Méduse : Pour la découverte d’un collectif déjà passé par le festival Impatience et le festival d’Avignon (T2G – du 16 au 10 avril)

Electre/Oreste : Le retour d’Ivo Van Hove au Français… (du 27 avril au 3 juillet à Richelieu – Comédie Française)

Dans les concerts :  Anna Calvi + Shannon Wright, dans le cadre du festival Les Femmes s’en mêlent ou la soirée rêvée (Trabendo – 4 avril) ; Rufus Wainwright, depuis le temps… (Olympia – 5 avril) ; Minimalist Dream House par Katia & Marielle Labèque avec la participation de Thom Yorke (Philharmonie – 7 avril) ; Elisapie, déjà vue et à revoir (Boule Noire – 16 avril) ; Hubert Lenoir, ou la nouvelle sensation québécoise (Maroquinerie – 17 avril) ; Soap & Skin, depuis le temps… (Trianon – 17 avril) ; Sophie Hunger, hypnotisante et émouvante (Gaité Lyrique, 25 avril) ; Glen Hansard, pour ceux qui se souviennent de The Swell Season et du film Once… (Casino de Paris – 27 avril)

J’ai déjà vu (et je conseille)

An Irish Story – Une Histoire Irlandaise : J’en ai déjà parlé, j’ai vu la pièce de Kelly Rivière l’été passé et l’histoire est désormais parisienne avec cette belle série de représentations (au Théâtre de Belleville –  du 3 avril au 30 juin)

MAI

J’irai voir

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Fauves : Ou la nouvelle création de Wajdi Mouawad (Colline, du 9 mai au 21 juin)

Occupation Bastille 3 : Troisième édition d’une occupation artistique qui ne ressemblera en rien à celles de Tiago Rodrigues et l’Avantage du Doute. Et pour cause, c’est l’artiste Nathalie Béasse qui la mènera. L’occasion de (re)découvrir Happy Child, Tout semblait immobile, Roses, Le Bruit des Arbres qui tombent. Et d’autres petites choses sont en préparation, me semble-t-il. (du 13 mai au 29 juin – au Théâtre de la Bastille)

J’irai peut-être voir

Opening Night, : Cassavetes meets Teste feat. Adjani (Bouffes du Nord – du 3 au 26 mai)

Ode to the Attempt / Sweat Baby Sweat : Par Jan Martens ou le genre de chorégraphe que je dois encore découvrir (Théâtre des Abbesses – du 6 au 11 mai)

Je m’en vais mais l’Etat demeure : Par Hugues Duchêne, grand ramdam autour de cette pièce (Scala – du 8 au 12 mai)

Logiqueimperturbabledufou : Par Zabou Breitman et raté lors d’un précédent passage au Festival Off d’Avignon (Théâtre du Rond Point – du 9 mai au 2 juin)

Désobéir : Par Julie Bérès, avec un parfum de F(l)ammes (Paris Villette – du 9 au 19 mai)

L’Ennemi Du Peuple : Nicolas Bouchaud, point. (du 10 mai au 15 juin – à l’Odéon Théâtre de l’Europe)

Contes Immoraux Partie 1 – Maison Mère : Après avoir vu Saison Sèche, je ne peux qu’ajouter ce spectacle à ma liste des envies… (à Nanterre Amandiers – du 13 au 18 mai)

Lostmovements : Par Jan Martens & Marc Vanruxt, si cette année je le rate, je le fais exprès (Nouveau Théâtre de Montreuil / Rencontres Chorégraphiques de Seine St Denis – 17 et 18 mai)

Cataract Valley : Parce que voir un spectacle de Marie Rémond est toujours un ravissement (j’en ai vu trois, je me donne le droit d’énoncer cette vérité) (du 17 mai au 15 juin dans la petite salle des Ateliers Berthier – Odéon Théâtre de l’Europe)

Ce qui demeure : Par Elise Chatauret, parce que je l’avais raté l’été dernier à la Manufacture pendant Avignon Off (Quartiers d’Ivry – du 18 au 28 mai)

Dans les concerts : Jesse Mac Cormack, découvert en 1e partie d’un concert de Patrick Watson, me semble-t-il et pour que je me souvienne d’une première partie, c’est qu’il en valait la peine (Pop Up! – 4 mai) Emilie Kahn, qui a abandonné son harpe Ogden (Café de la Danse – 15 mai) ; Jon Spencer & The Hitmakers, explosif à coup sûr – je ne me lave plus les cheveux depuis qu’il m’a ébouriffé lors d’un concert à emporter dans un atelier du XXe il y a six (?) ans (Maroquinerie – 17 mai) ; Constance Verluca, c’est avec une impatience non dissimulée que je vais découvrir les nouvelles chansons de celle qui chantait « Vive le chocolat, l’héroïne et la vodka ! » (Les Étoiles –  23 mai) ; The Good, The Bad & The Queen, avec Damon Albarn notamment (Bataclan – 27 mai) ; Erik Truffaz Quartet feat. Nya, genre de jazz qu j’écoute (Odéon Théâtre de l’Europe – 27 mai)

J’ai déjà vu (et je conseille)

Iliade / Odyssée, par Pauline Bayle, vus à la Manufacture (Avignon Off) et au Théâtre de la Bastille, repris ici mais avec une nouvelle distribution (Scala – du 21 mai au 2 juin)

Hors Concours

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Les Infilitré.e.s saison 2 : Je joue dedans, c’est une écriture collective, c’est un projet de Marc Woog de la Compagnie Mimesis, c’est les 9 et 10 mai au Théâtre de la Bastille. (hormis des tableaux collectifs, j’aurai la chance  (?) d’interpréter une scène de « Après la répétition » vu cette année dans le même théâtre avec Georgia Scalliet et Franck Vercruyssen du tg STAN.)

JUIN

J’irai voir

Je n’ai aucun billet dans mon escarcelle, une anomalie dans mon histoire spectaculaire…

J’irai peut-être voir

Où la chèvre est attachée : Par Rébecca Chaillon que j’avais ratée au dernier festival Transformes à la Villette (Nouveau Théâtre de Montreuil – du 3 au 6 juin)

Aziz Ansari : Master of None (Olympia – 8 juin)

Soufflette : Par François Chaignaud et la compagnie Carte Blanche, je veux revoir le premier depuis Romances Inciertos (MC93 Bobigny / Rencontres Chorégraphiques de Seine St Denis – les 12 et 13 juin)

Why ? : par Peter Brook et Marie-Hélène Estienne, cela se suffit à soi-même (Bouffes du Nord – du 19 juin au 13 juillet)

The Swan and the Pimp : Par Hillel Kogan, le créateur de I love Arabs (Nouveau Théâtre de Montreuil / Rencontres Chorégraphiques de Seine St Denis – 21 et 22 juin)

Moving with Pina : Par Christina Morganti, comme je ne verrai probablement aucun Pina Bausch cette saison, cela sera peut-être mon lot de consolation (Théâtre des Abbesses – du 25 au 29 juin)

Bon voyage, Bob… : Par Alan Lucien Oyen et surtout le Wuppertal Tanztheater, nouvelle tentative de faire vivre la troupe sans sa créatrice (Chaillot, du 29 juin au 3 juillet)

Dans les concerts :  Julia Holter + Cate le Bon, parce qu’on m’en a dit du bien (Trabendo – 8 juin) ; Chewing-Gum Silence, par le clarinettiste Antonin Tri Hoang (Philharmonie – 15 juin) ; Eve Risser, pianiste inclassable entre jazz et musique contemporaine (Philharmonie – 16 juin) ; Les Innocents, les meilleures chansons pop françaises au monde (Café de la Danse – 19 juin) ; Elton John, non non, vous avez bien lu (20 juin – Bercy) ; Kevin Morby, car on m’en a dit aussi du bien (Cabaret Sauvage – 20 juin) ; Tom Jones, et j’assume totalement (Salle Pleyel – 28-29 juin)

J’ai déjà vu (et je conseille)

Saïgon : Vous pouvez lire ma chronique par ici (du 5 au 22 juin – aux Ateliers Berthier – Odéon Théâtre de l’Europe)

JUILLET

J’irai voir

La Cité Idéale Radieuse et Éternelle : Ou la nouvelle pièce du Laboratoire à Théâtre que j’ai bien connu pendant 3 ans. (MPAA St-Germain – 6 et 7 juillet)

J’irai peut-être voir

Dans les concerts, Cat Power avec H-Burns en 1e partie, en souvenir de plein de choses que je n’écrirai pas ici (Philharmonie – 4 juillet) ; Jonsi & Alex Somers, quand il y a du Sigur Ros quelque part, c’est toujours bon à entendre (Philharmonie, 6 /7 juillet) ; Thom Yorke : Point (Philharmonie – 7 juillet)

Je n’irai pas voir mais j’ai une bonne raison

Since She : Je serai au même moment à Avignon. Et pourtant j’avais très envie de voir ce que Dimitris Papaioannou avait à dire avec les danseurs du Wuppertal Tanztheater. (du 8 au 11 juillet à la Grande Halle de la Villette)

Ps : Je ne dirai pas combien de temps m’a pris la rédaction et la mise en page de cet article, mais je ne le ferai pas tous les jours…

Si j’avais rencontré… Julie Gayet

Julie Gayet… Nous pourrions parler de la pièce dans laquelle vous jouez présentement aux Bouffes Parisiens, Rabbit Hole, mais je ne l’ai pas encore vue. Je pourrais faire semblant. Après tout, un de mes amis a vu la pièce à Aix-en-Provence et m’en a beaucoup parlé (il voudrait d’ailleurs passer le bonjour à Lolita Chammah qu’il n’a pas du tout trouvée en force ce soir-là…), j’ai vu le film de John Cameron Mitchell avec Nicole Kidman… J’étais pourtant invité à assister à la représentation de ce mercredi 6 février, à rencontrer l’équipe artistique en compagnie de blogueurs comme moi. Malheureusement des circonstances qui n’ont rien à voir avec le théâtre m’ont obligé à m’éloigner de Paris pour quelques jours. Je vous écris donc de… Marseille.

Coïncidence, puisque, si je vous avais croisée, j’aurais osé vous adresser la parole (si… si…) et vous aurais parlé de cette ville si chère à mon coeur. Marseille… car nos chemins se sont croisés dans la cité phocéenne, comme on dit, il y a de cela vingt-deux ou vingt-trois ans, je ne parviens pas à remettre la main sur mon billet de théâtre pour la pièce « Les Abîmés », vue au Théâtre de la Criée.

Remettons-nous dans le contexte (tout ce que je vais écrire ici est vrai) !

Je m’appelle Axel, j’ai dix-sept ans et je suis en terminale L au Lycée Michelet à Marseille. Nous sommes en 1996 ou 97. Je suis en option théâtre et le lycée a un partenariat avec le Théâtre National de la Criée, grâce auquel, notamment, nous avons pu assister aux répétitions des pièces de Gildas Bourdet. Notre professeure de français nous annonce que nous irons voir la pièce de Michael Cohen « Les Abîmés » avec lui-même, Serge Hazanavicius (le frère de Michel), Emmanuelle Lepoutre et vous-même. Certains ne vous connaissaient que par « Delphine 1 – Yvan 0 », moi, je vous avais vue dans le film de Laurent Bouhnik « Select Hotel ».

Acte I : Le spectacle. On voit le spectacle, ça nous plait, on applaudit (pour être honnête, mis à part le personnage d’Hazanavicius qui dort sous la table au début de la pièce, je ne me souviens aujourd’hui de rien d’autre), on est un peu jaloux du gars devant nous qui s’est levé et à qui vous avez souri. Après la pièce, notre professeure fait les présentations : vous êtes les artistes, nous sommes les lycéens, rendez-vous la semaine prochaine au lycée pour une rencontre-discussion.

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Acte II : Je m’appelle Axel, je suis avec Stéphan, Jean-Philippe et Mikael. Ce dernier est l’heureux propriétaire d’une 4L de toute beauté. Il est notre chauffeur. Nous sortons du théâtre à la recherche de Titine. Cinq minutes plus tard, Mikael se rend compte qu’il s’est trompé de sens, nous repassons devant le théâtre. Vous apparaissez. Jean-Philippe ou Stéphan, je ne me souviens plus très bien, mais ce n’était certainement pas moi, vous lance, un peu crânement : « On vous raccompagne ? » Vous répondez positivement. Nous marchons au ralenti à vos côtés. (musique : Little Green Bag du film Reservoir Dogs). Stéphan, Jean-Philippe et moi-même nous esquichons à l’arrière de la 4L pour vous laisser la place de la morte. Nous discutons de tout et sûrement de rien, nous nous arrêtons là où vous logez, vous nous donnez un baiser sur la joue en guise d’au revoir. À la semaine prochaine.

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Acte III : La semaine suivante. Les quatre garçons dans le vent n’ont pas lavé, depuis, leur joue droite ou gauche. Vous arrivez au lycée, vous nous reconnaissez. On discute. Fin. Avant de partir. Je tremble. Mon coeur bat la chamade. Je m’approche et vous tends un classeur (ou un porte-vues… j’ai vraiment des problèmes de mémoire) avec des feuilles dedans. Sur ces feuilles, une histoire. « AMORE ». Des mots écrits à la main ou à l’aide de ma machine à traitement de texte, je ne sais plus non plus. Maladroitement, timidivement (ce mot n’existe pas, mais ce n’est pas grave), je vous explique que j’aimerais avoir votre avis.

Acte IV : Je vous parle d’une époque où le courriel en est encore à ses balbutiements, où le téléphone portable ressemble à un talkie walkie. Chaque sonnerie du téléphone familial fait bondir mon coeur. Vous ne m’avez jamais appelé. Je me revois sur le tapis de ma chambre, à genoux, implorant le ciel : « Pourquoi ? Pourquoi ? ». C’est le genre d’anecdotes que j’aime raconter, à qui veut l’entendre. Je n’ai pas gardé le manuscrit original. Mais je me souviens qu’il ne s’agissait ni d’une pièce de théâtre, ni d’un scénario, ni même d’une nouvelle. Je commençais à peine à écrire. C’était une espèce de synopsis, une histoire mal fagotée, avec du drame (déjà), une mort, une vengeance, aucun humour (je me suis légèrement amélioré de ce côté – là, n’hésitons pas à nous envoyer des fleurs, des myosotis par exemple, j’aime bien les myosotis, ça me fait penser à la montagne et ce moment où j’ai rencontré celle qui a inspiré « Amore »… Et je retombe sur mes pattes). Très vite écrit, parce que vous étiez la première « célébrité » que je rencontrais (Bernard Tapie et Chris Waddle ne comptent pas), parce qu’il fallait que je me fasse remarquer, que j’étais certain de la qualité de mes écrits. En y réfléchissant, c’était surtout très mauvais. C’était de la merde, soyons honnêtes. Donc je ne vous en veux pas de ne pas m’avoir appelé (ou écrit, je ne sais plus si je vous avais laissé mon adresse postale).

Acte V : Nous sommes aujourd’hui le samedi 9 février 2019. Je ne vous ai finalement pas revue. Voilà ce que je comptais aussi vous dire : « Alors, j’ai écrit un texte qui s’appelle « Dedans ma tête ». Je vous le confie et vous me direz ce que vous en penserez. Mais cette fois-ci, c’est différent, parce que c’est franchement meilleur qu’ « Amore ». Pas difficile, vous me direz. Déjà parce que c’est destiné à être monté au théâtre, c’est un seul en scène, que deux personnes l’ont déjà lu et ne m’ont pas pris dans les bras en me disant : « Tu te fais du mal, faut que tu arrêtes ! »

Tout ça pour dire quoi… Ce n’est pas uniquement grâce à vous que j’ai continué à écrire, que je me suis amélioré, que ce blog existe, que j’ai écrit deux pièces, que j’ai continué à faire du théâtre. Depuis plus de vingt ans, j’ai énormément écrit, j’ai beaucoup lu, j’ai dû voir un bon demi-millier de spectacles (je n’ai pas fait le compte). Même si je ne travaille pas dans la vraie vie (ou la fausse, c’est selon) dans le théâtre, j’ai tout de même eu la chance de rencontrer et côtoyer des gens fascinants et inspirants comme Tiago Rodrigues et le collectif L’Avantage du Doute, pour ne pas les nommer (ou l’épisode « il se la pète encore et toujours, même qu’il a leurs numéros de téléphone). Mais il y a toujours eu cette petite anecdote dans ma tête, comme une envie de (gentille) revanche. Donc, il n’empêche, je ne peux m’empêcher de penser qu’une part infime de tout ça vous revient. Donc merci. (et j’aurais vraiment voulu être présent mercredi dernier…)

Deux mille dix-huit

SPECTACLE VIVANT

Une année record (j’avais déjà dit cela l’an passé, mais j’ai de nouveau battu mon record, c’est moi qui ai la plus longue, pour une fois). Alors même que cette année j’ai travaillé à plein temps (pour le pire et le moins pire), je sais déjà que j’en ferai beaucoup moins en 2019, j’ai vu mes limites, tant physiques qu’inspirationnelles, si je puis dire. (ça aussi, je l’ai déjà écrit l’an passé, mais à moins qu’on me paye pour écrire, je verrai réellement beaucoup moins de spectacles l’an prochain). Pour être plus sérieux, j’ai la fâcheuse impression que d’en voir beaucoup me blase un tantinet…

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Bibliothèque du Théâtre de Gennevilliers

139 spectacles (71 il y a 2 ans, 101 l’an passé) à Paris, Montreuil, Bobigny, Nanterre, Gennevilliers, Aubervilliers, Saint-Denis, Boulogne-Billancourt, Saint-Ouen, mais aussi Avignon, Bussang, Bruxelles, Londres et Lausanne, dans 66 lieux avec des artistes français, belges, anglais, néerlandais, italiens, portugais, canadiens, danois, suisses, brésiliens, grecs, polonais, allemands, israëliens, russes… parfois (souvent) dans le texte. Du théâtre, des chevaux, des images, du son, de la musique, des marionnettes, des objets, du théâtre documentaire, de la danse, du cirque, du seul en scène, du one wo.man show, des écoles de théâtre, des gens tous nus, des performances, du jeune public, des professionnels, des « amateurs » et même des pièces dans le privé…

Trois spectacles vus une 2e fois (« Iliade » par Pauline Bayle, « Bovary » et « Sopro » de Tiago Rodrigues) ou une 3e fois (« By Heart » de Tiago Rodrigues, toujours lui)

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Ça ne se passe jamais comme prévu de Tiago Rodrigues avec les élèves de la Manufacture au Théâtre de l’Aquarium

J’ai vu cinq spectacles du tg STAN (« Quoi Maintenant », « Infidèles », « Atelier », « Après la répétition », « Quartett »), quatre de Tiago Rodrigues (+ « Ça ne se passe jamais comme prévu ») (#TeamTiago), quatre de Julien Gosselin (« 1993 » et sa trilogie Don DeLillo), quatre de Gwenaël Morin (sa tétralogie « Molière de Vitez »), trois de Marc Lainé (« La fusillade sur une plage d’Allemagne », « Hunter », « La Chambre désaccordée »), deux du Collectif L’Avantage du Doute (« Grande Traversée », « La Caverne ») (le film de Judith Davis « Tout ce qu’il me reste de la révolution » sort début février, soit dit en passant), deux de Pauline Bayle (« Iliade » et « Odyssée »), deux avec Laetitia Dosch (« La Maladie de la Mort » de Katie Mitchell et « Hate »), deux avec Emilie Incerti Formentini (« Au bois » et « Love me tender »), deux avec Grégoire Monsaingeon (« Bovary » et « Ovni(s) »), deux de Lisbeth Gruwez (« We’re pretty fuckin’ far from ok », « The Sea Within »), etc.

Par souci de transparence, je tiens à mentionner que j’ai bénéficié de 43 invitations  (dont 19 dans le cadre du Festival Off d’Avignon) grâce à ce blog ou dans le cadre de  mes contributions au Blog de Nestor (blog sur l’actualité culturelle montreuilloise). J’ai donc payé 96 fois ma place…

À part ça de grands souvenirs avec (dans le désordre) :

  • France Fantôme de Tiphaine Raffier au TGP St-Denis
  • B. Traven de Frédéric Sonntag au Nouveau Théâtre de Montreuil
  • The Encounter de Simon McBurney à l’Odéon Théâtre de l’Europe
  • Tragédies Romaines de Ivo Van Hove à Chaillot (je ne l’ai pas chronique, vous rendez-vous compte ?!?)

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Tragédies romaines d’Ivo Van Hove à Chaillot

Et dans les (plus ou moins) bons souvenirs :

  • le bataillon 30 hyper dissipé aux Tanneurs pour le « By Heart » de Tiago Rodrigues.
  • ma crampe à la cuisse droite durant la trilogie Don DeLillo aux Ateliers Berthier.
  • le site magnifique du Théâtre du Peuple à Bussang.

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Théâtre du Peuple, Bussang

  • mon extinction de voix à cause de Laetitia Dosch (ou plutôt à cause de ma persévérance à ne pas vouloir acheter de parapluie)
  • mon accréditation pour le Off d’Avignon.
  • la découverte du Barbican à Londres (clin d’oeil à Camellia Burows)
  • tomber amoureux d’une bonne dizaine de comédiennes/danseuses (en vrai, j’ai préféré ne pas compter pour ne pas me faire du mal) (clin d’oeil à Laurent, je te laisse Laetitia, mais j’ai vu Lisbeth avant toi, je te ferai remarquer !)
  • ces moments « je vais aux toilettes ou je n’y vais pas » pendant les spectacles de Gosselin ou Van Hove.
  • ma gêne lors de ma rencontre avec une comédienne qui avait lu ma chronique mitigée d’une pièce dans laquelle elle avait joué (longue phrase bien lourde).

 

CONCERTS

16 soirées concerts (soit moitié moins que l’an passé) mais avec 27 artistes ou groupes.

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Parce que je fais parfois régisseur son…

TOP 5

 

EXPOS

La découverte (enfin) des Rencontres Photographiques d’Arles, les polaroïds de Wim Wenders à Londres, mon initiation à l’architecture…

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La Cité Radieuse par le Corbusier sur la Planète Mars

 

CINÉMA

Moitié moins de films cette année (35 au 26 décembre 2018), la faute au théâtre et aux chroniques à écrire, à la flemme. Huit films sont tout de même parvenus à se détacher : 

  • Leto de Kirill Serebrennikov
  • Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin (#TeamLycéeMichelet)

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  • Amanda de Mikael Hers
  • Climax de Gaspar Noé
  • Woman at War de Benedikt Erlingsson
  • Au Poste de Quentin Dupieux
  • Phantom Thread de Paul Thomas Anderson
  • Ready Player One de Steven Spielberg

 

SÉRIES

J’ai vu énormément (trop ?) de saisons cette année : 50 si j’ai bien compté

TOP 5

  • l’intégrale de Six Feet Under (enfin !) : qui m’a totalement dévasté, je pèse mes mots.
  • la saison 2 de The Good Fight : série trop méconnue, légèrement anti-Trump.
  • la saison 1 de Kidding (+ S1 : I’m dying up here) : Jim Carrey. Voilà.
  • la saison 1 de Counterpart : Espionnage et monde parallèle…
  • la saison 1 de The First : Sean Penn, Mars… Elle prend son temps.

 

LIVRES

TOP 5

  • la découverte FabCaro avec « Zaï  Zaï Zaï Zaï »et son roman « Le Discours » auquel je me suis pas mal reconnu (c’était même assez troublant à certains endroits) :

 

« Je ne suis pas comme vous, je vous emmerde, j’ai trop de problèmes dans ma vie pour faire la chenille, j’ai lu « Le livre de l’intranquillité » de Pessoa, vous imaginez quelqu’un qui a lu « Le livre de l’intranquillité » de Pessoa faire la chenille ? »

 

  • l’Arabe du Futur 4 de Riad Sattouf
  • Vernon Subutex 3 de Virginie Despentes
  • Le Lambeau de Philippe Lançon

 

CÔTÉ BLOG 

5 articles pas par moi : de grands remerciements encore et toujours à Cyril Bivalski et Laurent Suavet. La porte reste toujours ouverte pour vous (et pour d’autres aussi, soyons fous !)

130 articles écrits par moi…

Top 10 fréquentation (au 26 décembre) :

Le blog va plutôt bien, merci de demander. 

 

SUR LE PLAN PERSONNEL

Sans rentrer dans les détails… J’ai donc écrit de nombreux articles pour ce blog (130), quelques articles pour le Blog de Nestor (19 peut-être). J’ai collaboré à Radio Mortimer (et fait la connaissance de personnes très très intéressantes). J’ai (enfin) terminé d’écrire ma deuxième pièce que j’espère pouvoir monter d’une façon ou d’une autre en 2019, participé au labo social (fantôme) mené par le collectif « L’Avantage du Doute » lors de l’Occupation Bastille 2 (dans le théâtre du même nom), joué à deux reprises dans la salle du haut du théâtre de la Bastille en compagnie de mes amis Les Infilitré.e.s (et dit un de mes textes, tout seul devant le public)… Je crois que j’ai beaucoup écrit cette année… (et je ne suis absolument pas épuisé, mais ça c’est l’âge)

 

Et prochainement en 2019… Les Infiltré.e.s saison 2 au théâtre de la Bastille les 9 et 10 mai… « Dedans ma tête », le seul en scène écrit et interprété par moi-même… Des chroniques made in Québec…

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photo : Marc Woog – Compagnie Mimesis

 

Textes et photos (sauf mention contraire) : Axel Ito

À quelle sauce… (hiver 18/19)

Avant le bilan de fin d’année, voici donc venu le temps du billet de saison : l’hiver. Comme je suis un peu ours, je mets déjà un pied en hibernation. Et surtout, après un automne riche, je me repose, j’apprécie, je prends le temps, comme j’ai pu le dire ici et là.

Évidemment cette liste sera amenée à muter, selon mes envies, mes humeurs, ma tirelire, les propositions…

DÉCEMBRE

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Saison 1 © Hubert Amiel

J’y suis déjà allé

Elisapie / Mark Berubé : Double plateau, dans le cadre du festival Aurores Montréal. J’ai déjà vu mon second en première partie de je ne sais plus qui et ma première, ça fait quelque temps que je l’ai dans l’oreille. C’était à la Bellevilloise et l’article est à venir.

Rain : Anna Teresa De Keersmaecker pour un de ses chefs d’oeuvre avec en prime la musique de Steve Reich. C’était à la Grande Halle de la Villette et l’article est à venir.

J’irai voir

Saison 1 : Florence Minder se propose d’interroger notre addiction aux histoires notamment sérielles. Ça sera une découverte au Théâtre de la Bastille. (du 12 au 20/12)

Fracassés : Il y a des noms comme celui de Kate Tempest dans l’air du temps. Je saute sur l’occasion pour découvrir sa prose, même si traduite en français. C’est du théâtre et c’est à la Villette. (du 11 au 15/12)

Romances Inciertos : Après Avignon, Nino Laisné et François Chaigneaud sont en tournée, notamment à Chaillot et aussi ailleurs. J’irai voir la pièce ailleurs pour mon annniversaire. Très bientôt, sûrement ici le récit de mes pérégrinations d’un tout frais quadragénaire. (c’est la première fois que je me dis quadragénaire, ça me fait encore plus de mal que quand je pense au nombre 40) (du 18 au 21/12)

J’irai peut-être voir

Soeurs : C’était la dernière hier aux Bouffes du Nord. Y avait Marina Hands et Audrey Bonnet. Il faut parfois apprendre la frustration.

Les Palmiers Sauvages : J’avais peu apprécié « Plage Ultime » il y a quelques années à Avignon, mais j’aime bien ne pas rester sur une déception. Un jour, je reverrai un spectacle de Séverine Chavrier. C’est au Théâtre Monfort. (jusqu’au 15/01)

Cassavetes : Je l’ai également raté, mais on ne peut pas être partout, notamment au Lucernaire. En espérant le rattraper ailleurs…

Le Grand Débat : Deux grands acteurs : Emmanuelle Lafon et Laurent Poitrenaux peuvent suffire à mon bonheur. Qui sait, au Théâtre de la Cité Internationale (jusqu’au 15/12)

Si loin si proche : une de ces pièces dont j’avais entendu parler l’été passé à Avignon, cette fois-ci à la Maison des Métallos (du 18 au 23/12)

L’Idéal Club : C’est festif, c’est drôle, c’est au Monfort Théâtre. (du 19/12 au 12/01)

Furia : Lia Rodrigues au Centquatre. Point. (du 12 au 15/12)

Eve Risser, Naïny Diabaté, Red Desert Orchestra, Kaladjula Band : Parce que. Au Nouveau Théâtre de Montreuil (le 15/12)

J’ai déjà vu (et je conseille)

J’abandonne une partie de moi que j’adapte au T2G dans la cadre du festival Impatience. (les 11 et 12/12)

Tristesse et joie dans la vie des girafes : Petite merveille que ce spectacle jeune public mais pas que par Thomas Quillardet à la mise en scène et Tiago Rodrigues à l’écriture, le tout au T2G. (du 14 au 18/12)

Tous des Oiseaux : à la Colline, Wajdi Mouawad reprend son petit (grand) miracle (jusqu’au 30 décembre)

JANVIER

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The Scarlet Letter – crédit photo : Simon Gosselin

J’irai (re)voir

Lettres non écrites : David Geselson avait lancé ce projet lors de la première Occupation Bastille. L’année suivante, il avait présenté une première mouture au Théâtre Ouvert. Il entend des gens, vous et moi, qui ont eu envie d’écrire une lettre à quelqu’un sans jamais oser le faire. Il l’écrit pour vous et demande à un acteur ou une actrice de lire/dire la lettre. Au Théâtre de la Bastille. (les 11 et 12/01)

Doreen : Ou plutôt je reverrai ce moment sensible autour du livre d’André Gorz « Lettres à D. », par David Geselson. Au Théâtre de la Bastille. (du 7 au 30/01)

Kanata : Robert Lepage + le Théâtre du Soleil : Un grand moment, sûrement. (du 15/12 au 17/02)

The Scarlet Letter : Il y a plus de trois ans, pour des raisons liées à l’actualité, je n’avais pas vu revoir Angelica Liddell. Elle revient à la Colline avec ce nouveau spectacle. On se prépare déjà mentalement. (du 10 au 26/01)

The Generosity of Dorcas : Jan Fabre au théâtre de la Bastille pour le solo d’un danseur qui se nomme Dorcas et qui est très généreux. (du 16 au 31/01)

On voudrait revivre : Léopoldine HH et Maxime Kerzanet livrent un spectacle autour des chansons de Gérard Manset que je connais très mal. Une bonne raison de se rendre au Théâtre de l’Opprimé. (du 15 au 20/01)

Le Couple Témoin : Une répétition ouverte au public, d’après le film de William Klein. Ça se passe au Théâtre Municipal Berthelot à Montreuil. (du 16 au 18/01)

Cléopâtre in Love : Toujours à Montreuil (au Nouveau Théâtre), Judith Henry est Cléopâtre et elle est amoureuse. Je suis très fort pour résumer les pièces d’après leurs titres. (du 30/01 au 22/02)

J’irai peut-être voir

Zaï Zaï Zaï Zaï : Si jamais je trouve une place… Curieux de voir cette adaptation radiophonique et théâtrale de la bande dessinée très drôle de FabCaro. N’oubliez surtout pas votre carte de fidélité, moi je dis. Au Monfort Théâtre (du 23/01 au 09/02)

Les Idoles : en avant-première à l’Odéon Théâtre de l’Europe avec Marina Foïs et surtout Marlène Saldana que j’adore. Aussi pour Christophe Honoré. (du 11/01 au 01/02)

Arctique : Si j’ai le temps… à l’Odéon Théâtre de l’Europe, même si je n’ai pas vu le volet précédent signé Anne-Cécile Vandalem. (du 18/01 au 10/02)

Retour à Reims : Ostermeier encore et toujours à l’Espace Cardin. (du 11/01 au 16/02)

Convulsions : Une pièce dont on m’a dit le plus grand bien l’été dernier dans le Off d’Avignon, cette fois-ci au Théâtre Ouvert. (du 18/01 au 09/02)

10000 Gestes : Boris Charmatz. Plein de danseurs. À Nanterre Amandiers (les 26 et 27/01)

J’ai déjà vu

An Irish Story : Une jolie petite pièce, personnelle et aussi drôle, par Kelly Rivière au Théâtre Municipal Berthelot de Montreuil. (le 12/01)

Mon Coeur : Pièce inégale, mais nécessaire avec un Nicolas Chupin au top. à Paris Villette. (du 23/01 au 02/02)

Les Grands : de Fanny de Chaillé, de retour à Paris Villette, avec notamment Grégoire Monsaingeon (du 8 au 16/02)

FÉVRIER

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Kafka sur le rivage – © Takahiro Watanabe – HoriPro Inc

J’irai voir

Trans (més enlaà) : déjà à Avignon l’été passé, cette fois-ci au Théâtre de la Bastille. (du 04 au 10/02) (finalement pas vu…)

4 propositions de Benjamin Verdonck : Toujours au Théâtre de la Bastille, une nouvelle découverte. (du 13 au 17/02)

Les Tables Tournantes : Le collectif Le T.O.C. au Théâtre Municipal Berthelot à Montreuil. (du 13 au 16/02)

Kafka sur le rivage : Et si j’allais voir une pièce d’après Murakami que je n’ai jamais lu. Et si j’allais voir du théâtre japonais, que je n’ai jamais vu non plus. A la Colline ! (du 15 au 23/02)

Dark Circus :  J’ai bon espoir d’enfin le voir au Nouveau Théâtre de Montreuil ! (du 9 au 17/02)

J’irai peut-être voir

Fanny et Alexandre : Il n’y a plus de places, au moins en février, mais sait-on jamais… Nouvelle adaptation d’après Bergman, cette fois-ci par Julie Deliquet. A la Comédie Française. (du 09/02 au 16/06)

May B : Maguy Marin. À l’Espace Cardin. (du 27/02 au 12/03)

J’ai déjà vu

Grande : Déjà vu deux fois et furieusement envie de le revoir une troisième fois au Centquatre. (du 19/02 au 02/03)

La Réunification des Deux Corées : Classique, par Joël Pommerat à Nanterre Amandiers (du 07 au 17/02)

Radio Mortimer #17

À part ça, j’ai eu la joie et l’angoisse de participer à Radio Mortimer, dix-septième du nom. C’est une émission (audio) web faite par des passionné.e.s de théâtre comme moi, avec ou sans blog. Et c’est à l’Odéon Théâtre de l’Europe que nous avons eu la chance d’enregistrer ce nouveau numéro (j’allais ajouter quelque chose, mais je ne le ferai pas, je suis le seul à comprendre cela)

Nous avons disserté à propos de « La Locandiera » de Carlo Goldoni sur une mise en scène d’Alain Françon (Comédie Française), « J’ai rencontré Dieu sur Facebook » d’Ahmed Madani (en tournée), « J’abandonne une partie de moi que j’adapte » du Nabla Group sur une mise en scène de Justine Lequette (les 11 et 12 décembre au Théâtre de Gennevilliers), « Joueurs / Mao II / Les Noms » de Don DeLillo adaptés et mis en scène par Julien Gosselin (Ateliers Berthier – Odéon Théâtre de l’Europe) et « La Bible – vaste entreprise de colonisation d’une planète habitable » par Céline Champinot (Théâtre de la Bastille).

Pour ma part, je suis intervenu sur les deux derniers segments (à partir de 32’15) : j’ai bafouillé, hésité, eeeeeeeet…. cherché mes mots et mes idées. Un grand merci à Mélina (Théâtrices) pour ses coups de ciseaux et bien plus encore et évidemment à toute l’équipe de Radio Mortimer présente lors de l’enregistrement pour leur accueil chaleureux : (par ordre alphabétique) : Bénédicte (Nouvelle Claque), Bertrand, Christine (Théâtre Côté Coeur), Hélène, Iris, Thibaut, Suzanne (Mordue de Théâtre), Valérie (R42 Culture Gourmande), Véro (Théâtrelle)

Je ferai mieux la prochaine fois…

Ps : Je n’ai absolument pas été payé pour dire tout cela, j’ai même fait un chèque en sortant de l’enregistrement…

 

Une visite au Théâtre Marigny

/REPORTAGE/

La journée du lundi 22 octobre 2018 devra être marquée d’une craie blanche sur une pierre… Je ne sais plus l’expression. Pour la première fois en quatorze ans de vie parisienne, je suis passé devant l’Élysée et j’ai entraperçu Claire Chazal. Définitivement le plus beau jour de ma vie. Mais pourquoi donc cette concordance des événements, me direz-vous ? Grâce à la visite du Théâtre Marigny !

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Marigny, un théâtre ô combien mythique qui, après de longues années de travaux (le nombre de doigts d’une main) rouvrira ses portes le 14 novembre 2018 avec la première de Peau d’Âne, le chef d’oeuvre de Jacques Demy et Michel Legrand enfin transposé sur scène !

Alors que nous pénétrons dans le saint des saints par la porte de derrière (l’entrée des artistes), notre odorat peut appréhender un certain parfum : la peinture fraîche. Les petites mains ont encore trois petites semaines pour fignoler, « finitionner », dépoussiérer… Les loges sont flambant neuves, le hall d’entrée est spacieux (nous n’avons malheureusement pas visité les toilettes), tout est adapté pour que tous les publics (personnes à mobilité réduite incluses) puissent profiter de l’expérience Marigny chapeautée par Jean-Luc Choplin, l’ancien directeur du Théâtre du Châtelet. Nous pourrons même venir en oubliant pour de vrai notre petite pièce à la maison, puisque les ouvreuses et ouvreurs ne seront pas rémunéré.e.s au pourboire et ainsi nous asseoir confortablement dans les fauteuils de la deuxième catégorie qui ont une très bonne visibilité (cela pourrait ressembler à du publi-reportage, mais pour le coup, c’est vraiment confortable et on y voit très bien de la corbeille en deuxième catégorie).

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(magnifique photo, admirez ce grain…)

Après une brève incursion à la Seine Musicale, Jean-Luc Choplin est arrivé assez tardivement dans cette aventure risquée aux vues du coût des travaux (vingt millions d’euros…) et d’un théâtre privé en pleine mutation (rachat des théâtres par des grands groupes financiers… un Monopoly dédié aux théâtres parisiens prochainement ?). Et force est de constater que la programmation, en grande partie, vaut le coup d’oeil, même si, pour être honnête, je ne pense pas vraiment être le coeur de cible (j’y reviendrai peut-être). Choplin a su imposer certaines de ses exigences : conserver la deuxième salle (anciennement Popesco), changer le parquet de la grande salle pour épargner les articulations des danseur.se.s appelé.e.s à le fouler (liste non exhaustive). Fort de son expérience au Châtelet et de son carnet d’adresses fourni, il a su monter une première saison à grande vitesse (arrivée à Marigny en février 2018, début de saison neuf mois plus tard… symbolique, non ?), avec un premier grand coup, l’adaptation du Peau d’Âne du tandem Demy/Legrand.

Je n’ai pas été biberonné aux films de Jacques Demy (même si je me suis rattrapé depuis) et hormis les comédies musicales américaines telles Chantons sous la pluie et West Side Story, ma connaissance en la matière ne joue pas en ma faveur (The Rocky Horror Picture Show et Hedwig the Angry Inch sont les exceptions). Pourtant de ce que nous avons pu voir des décors et des costumes (photos interdites, désolé…), la transposition sur scène paraît être fidèle à l’original filmique.

Je parlais un peu plus haut des films de Stanley Donen et Robert Wise, c’est au théâtre du Châtelet que j’ai pu voir leurs adaptations scéniques (de haut vol). Et qui dirigeait alors le Théâtre du Châtelet ?

A partir du mois de mars le musical « Guys and dolls » prendra le relais dans la grande salle, en attendant la saison 19/20, sur laquelle Choplin et son équipe travaillent déjà… (points de suspension lourds de sens)

En plus de la prestigieuse grande salle (et inscrite au titre des Monuments Historiques) , le Studio Marigny a également droit à sa programmation, plus variée, entre lecture (Frédéric Mitterrand… je vais passer mon tour…), théâtre (Xavier Durringer à l’écriture (un de mes auteurs fétiches de quand j’avais vingt ans), Dominique Pitoiset à la mise en scène avec « A Love Supreme »), spectacle musical (Le Petit Prince adapté par l’artiste Julien Cottereau avec la musique du duo Jatekok… je suis un peu amoureux d’une des deux pianistes… je suis un coeur d’artichaut…), j’en passe… Vous pouvez consulter le site du théâtre qui vous présentera la saison dans son entièreté mieux que moi.

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Petite salle

Pour conclure, on peut dire que le Théâtre Marigny est de toute beauté, grâce aux travaux menés par Clé Millet International en concertation avec les architectes des Bâtiments de France et les conservateurs, avec la collaboration de Wilmotte et Associés (oui, j’ai copié collé, mais c’est un grand clin d’oeil à une certaine amie architecte…) et que nous allons suivre avec attention la suite des aventures !

Remerciements au Théâtre Marigny, plus particulièrement à Thierry Messonnier (contact presse) qui nous a permis de visiter le théâtre alors que tout n’est pas encore tout à fait prêt, à William Luque-Ortiz (responsable billetterie) pour la visite, sa convivialité et ses anecdotes, à la demoiselle qui nous a confié le dossier de presse, à ma mère et mon père sans qui je ne serai pas là aujourd’hui ainsi qu’à mes camarades blogueurs et twittos (c’est vraiment moche comme mots) Théâtrelle, Yann le Galopin, Titikatiam and last but not least R42 qui a organisé cette folle équipée.

Textes et photos : Axel Ito

Ps : Pour information, le théâtre Marigny appartient à la firme Fimalac qui a notamment dans son escarcelle la Salle Pleyel, le Théâtre de la Madeleine et le Théâtre de la Porte St Martin… Fimalac est une société holding dirigée par Marc Ladreit de la Charrière, dont les activités sont très variées, des finances à Allociné en passant par le casino… là où on joue, pas le supermarché, sans oublier la revue « La Revue des deux mondes »)

Pps : Quand j’étais petit, je n’allais pas au théâtre, mais mon père fumait des cigarettes de marque Marigny. Un signe ?

Si j’avais rencontré… Romane Bohringer

Romane Bohringer…

Nous pourrions parler de votre premier film en tant que réalisatrice, mais je ne l’ai pas encore vu. Je pourrais faire semblant, mais je n’ai jamais su mentir. C’est évidemment un mensonge. Je veux dire, que je ne sais pas mentir. Nous pourrions parler de votre nouvelle pièce, « L’Occupation » d’après Annie Ernaux, mais je ne l’ai pas aimée autant que je l’aurais souhaité. Cela dit, rien n’empêche d’en discuter. De l’écriture simple mais directe d’Annie Ernaux que j’ai découverte il n’y a pas si longtemps et que j’affectionne, de votre présence sur scène… vous êtes là, quoi (j’ai toujours été bon pour étayer mes arguments), bel et bien là, une musique pas trop  envahissante contrairement à la vidéo qui m’a semblé plutôt inutile. Quelque chose m’a manqué pour être complètement emporté.

Il y a quelques jours, je devais vous co-interviewer à Montreuil, au Théâtre Berthelot, pour le Blog de Nestor auquel je contribue modestement. Mais je dus annuler ma présence, la mort dans l’âme. Parce que quelques jours plus tôt, je m’étais rendu à Nanterre pour voir le spectacle de Laetitia Dosch, Hate. Il pleuvait, quatorze ans que je vis à Paris et je n’ai toujours pas acheté de parapluie et… j’ai déjà raconté cette histoire quelque part… Bref… Toux intempestive et surtout extinction de voix. Je me voyais mal arriver au théâtre avec mes germes et mes miasmes, quarante-huit heures avant la première représentation francilienne.

J’avais pourtant préparé ce que je vous aurais demandé, j’avais tout écrit dans mon carnet Moleskine couleur kraft. Oui, j’évolue, il n’est plus noir. Et surtout j’avais retrouvé dans une boîte, chez mes parents, d’anciens tickets…

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« Roméo et Juliette », par Hans Peter Cloos, avec Denis Lavant et vous dans les rôles titres. Au Théâtre du Gymnase, à Marseille, en 95. C’était ma première fois au théâtre. Je veux dire, la vraie. J’étais en première, en option théâtre, au lycée Michelet (Ce lycée n’existe plus, il sert à autre chose, je ne sais plus quoi, ça change chaque année. D’ailleurs mon collège non plus n’existe plus, il a été détruit et reconstruit ailleurs, je n’ai plus de repères) On était placé à cour, au balcon. Mes camarades et moi étions comme des fous, on était tombé littéralement en amour pour vous. Et quand on a vu qui jouait Roméo, on s’était dit : « Mais pourquoi pas nous ? »

Quelle est la première pensée que vous avez eue quand on vous a proposé le rôle de Juliette ?

 

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« La Ménagerie de Verre », par Irina Brook, au Théâtre de l’Atelier. C’était ma première fois à Paris, dans ma vie d’adulte. Donc ma toute première pièce de théâtre à Paris. C’était un certain 12 septembre 2001, le lendemain de. Honnêtement, je ne me souviens pas plus que ça de la pièce, parce que les circonstances font que… ben… Je suis arrivé la veille, je me suis baladé toute la journée sans trop savoir ce qui se tramait, les téléphones n’étaient pas encore intelligents. En rentrant à l’hôtel, j’avais senti que ça n’allait pas. En allumant la télé de ma chambre, je compris.

Comment on fait pour jouer après un tel événement ?

 

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« Les Sept Jours de Simon Labrosse », la pièce de Carole Fréchette, votre seule mise en scène, si je ne m’abuse. C’était en 2002 dans le Off d’Avignon. Au Paris. L’unique fois où je mis les pieds au Paris, théâtre tendance café théâtre / one man show. Je tombai en amour de ce texte, qui m’inspira, que je faillis jouer il y a deux ans…

Pourquoi n’avoir mis en scène qu’une seule pièce ?

 

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« Fantômas revient » de Gabor Rassov mis en scène par Pierre Pradinas avec Christophe Minck pour la musique. On parlera de la fidélité au théâtre, voulez-vous ? C’était au printemps 2005 au Théâtre de l’Est Parisien qui s’appelle maintenant le Tarmac qui s’appellera peut-être bientôt Théâtre Ouvert. J’habitais à deux pas du théâtre. D’ailleurs, parfois, quelques années plus tard, je vous croisais dans mon quartier avec…

Quand vous alliez au Country Bar, le patron vous faisait-il également la gueule ou ce n’était qu’avec moi ?

 

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Le metteur en scène de « Un Privé à Babylone » s’appelle Philippe Rebbot. Ce nom me dit quelque chose… C’est assez flou dans mon esprit… J’ai vu la pièce au Théâtre du Chêne Noir. Off Avignon. Vous étiez déjà toute seule sur scène, c’était en 2010. Richard Brautigan.

Vous reste-t-il des souvenirs de répliques ? Une réplique par pièce ? Parce que, moi, j’oublie assez rapidement mon texte, mais il me reste toujours une phrase. Que je ressers parfois dans la vraie vie, sans avoir l’air.

J’ai donné ma place pour « La Cantatrice Chauve » à ma cousine, l’an passé, parce que j’avais une répétition de théâtre. Enfin je crois… Je ne pouvais pas reporter. J’espère que ce n’était pas pour un rendez-vous Tinder…

Pourriez-vous lire ces quelques phrases de Ionesco, mises en musique par Hugues Le Bars ?

« Et puis, Monsieur, Madame, Mademoiselle… (bis)

Sachez qu’en ce moment, je suis bien fatigué,

J’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre et… Je voudrais bien, me reposer. »

 

 

Merci.

 

(Romane Bohringer est présentement à l’affiche du Théâtre de l’Oeuvre dans « L’Occupation » mise en scène par Pierre Pradinas d’après le roman d’Annie Ernaux et prochainement au cinéma dans « L’Amour Flou », film qu’elle a co-réalisé avec Philippe Rebbot)

 

À quelle sauce… (automne 2018)

Nouvelle saison (18/19) et nouvelles habitudes. Un peu comme les résolutions du Nouvel An, nous essaierons de nous y tenir : je veux ralentir le mouvement. Ça veut dire, accepter de ne pas tout voir, ne pas tout voir, ne pas tout chroniquer. (même si je verrai tout du Théâtre de la Bastille, mon théâtre de prédilection)

Voici donc dans cet article les spectacles que j’irai voir, ceux que j’ai tout de même en vue, ceux que j’ai déjà vus (et que j’ai aimés… donc je ne parlerai du Fils, malgré le changement de distribution ou de Sombre Rivière de Lazare au Rond Point…).

Encore une fois, le théâtre subventionné, comme on dit, aura la part belle, on ne se refait pas, même si je ne suis pas (complètement) sectaire (suivez mon regard vers le Off d’Avignon…). Pour conclure, celle liste est évidemment non exhaustive (je n’ai pas l’oeil sur tout) et sera certainement amenée à être modifiée dans les semaines à venir.

Et c’est parti !

 

SEPTEMBRE

HATE
HATE par Laetitia Dosch (Photo Philippe Quesne et Dorothée Thébert Filliger)

J’irai voir :

  • LE SYNDROME DU BANC DE TOUCHE au Théâtre de Belleville (parce qu’on me                       l’a conseillé… et qu’on m’a invité, je l’avoue) (critique : ici)
  • le festival TRANSFORMES à la Villette (parce qu’il y aura notamment une pièce mise en scène par Thomas Resendes, le traducteur attitré de Tiago Rodrigues et qu’il est bon de soutenir un nouveau festival et comme c’est à côté de chez moi, je peux faire des allers retours très facilement)
  • INFIDÈLES au Théâtre de la Bastille / Festival d’Automne (tg STAN, prise 1) (critique : ici)
  • RADIO VINCI PARK (parce que j’aime aller sur un parking à Nanterre en milieu de semaine voir des motos)
  • LA FÊTE DE L’HUMANITÉ (essentiellement pour Franz Ferdinand et Catherine Ringer mais aussi pour la présentation de 1336, parole de Fralibs… j’en profiterai d’ailleurs pour faire le plein de leurs thés excellents)
  • LOVE ME TENDER aux Bouffes du Nord (parce que Guillaume Vincent)
  • SHOCK CORRIDOR au Nouveau Théâtre de Montreuil (parce que je vais sûrement écrire dessus pour le compte du blog de Nestor)
  • LE PROCÈS à l’Odéon Théâtre de l’Europe / Festival d’Automne (parce que j’ai déjà joué dans une adaptation du roman de Kafka, qui m’avait valu le plus grand trou de texte de toute l’histoire du théâtre amateur)
  • HATE à Nanterre Amandiers / Festival d’Automne (parce que Laetitia Dosch)
  • CHRIS GARNEAU (Point Éphémère) (parce que ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu en concert… dix ans en fait, après Bruxelles et New York… oui, je me la pète, mais y a prescription)
  • L’OCCUPATION au Théâtre Berthelot (Montreuil) (parce que les mots d’Annie Ernaux et surtout la présence de Romane Bohringer)
  • CUISINE ET CONFESSIONS par les 7 Doigts à Bobino (parce que c’est québécois)

J’irai (peut-être) voir :

  • L’ENVOL DES CIGOGNES + LE DERNIER JOUR DU JEÛNE au Théâtre du Soleil (parce que Simon Abkarian et Ariane Ascaride)
  • LES DÉMONS à l’Odéon Théâtre de l’Europe (parce que Nicolas Bouchaud et Valérie Dréville et que je n’ai toujours pas vu de pièce de Sylvain Creuzevault)
  • LE PÈRE à la MC93 Bobigny (parce que Julien Gosselin)
  • SCALA à la Scala (parce que Yoann Bourgeois et la curiosité de découvrir ce nouveau théâtre)
  • LA NUIT DES ROIS à la Comédie Française (parce que Shakespeare et Ostermeier)
  • LA REPRISE à Nanterre Amandiers (parce que Milo Rau et toutes les bonnes choses que j’ai entendues pendant le Festival d’Avignon)
  • CALLISTO ET ARCAS aux Bouffes du Nord (parce que Guillaume Vincent deux fois)
  • CONSTRUIRE UN FEU à la Comédie Française (parce que Marc Lainé)
  • CONVERSATION EL KHATIB / CAVALIER à Nanterre Amandiers (parce que curieux de ce que peuvent se dire ces deux artistes)
  • RICHARD BOHRINGER au Théâtre de l’Oeuvre (parce que je ne l’ai jamais vu en vrai)

J’ai déjà vu (et je recommande) :

 

OCTOBRE

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Atelier par TG STAN / DE KOE / MAARSCHAPPIJ DISCORDIA (© Jorn Heijdenrijk)

J’irai voir :

  • ATELIER au Théâtre de la Bastille / Festival d’Automne (tg STAN, prise deux)
  • EVOL au Théâtre de la Bastille (parce que je suis obligé de le voir, car je suis passé en deuxième année d’infiltration, comprend qui pourra)
  • QUASI NIENTE au Théâtre de la Bastille / Festival d’Automne (parce que j’ai la carte illimitée)
  • OVNI(S) au Théâtre Ouvert (malgré les mauvais retours de cet été au Festival d’Avignon, parce que Grégoire Monsaingeon et les auteurs du Nouveau Ciné-Club)
  • WESTERN au Nouveau Théâtre de Montreuil (parce que Mathieu Bauer)
  • KING KONG THEORIE au Théâtre de l’Atelier (parce que j’adore cet essai de Virginie Despentes et que j’apprécie (et voudrais remercier pour un certain conseil) Marie Denarnaud)
  • LA CHAMBRE DÉSACCORDÉE à l’Espace Cardin (parce que Marc Lainé et Léopoldine Hummel aka Léopoldine H.H.)
  • COMPLETE WORKS à l’Espace Cardin (parce que Shakespeare et Forced Entertainment)
  • LA GUERRE DES SALAMANDRES à la Maison des Métallos (parce qu’on m’en a dit du bien)
  • FLÉAU au Tarmac (parce que Dave St Pierre)

J’irai (peut-être) voir :

  • GEORGE DANDIN à la MC93 Bobigny (parce que les acteurs du CDN de Vire)
  • LA PLAZA au Centre Pompidou (parce que je suis curieux)
  • FRANCIS SAUVE LE MONDE au Centre Wallonie-Bruxelles (parce que c’était une série de bandes dessinées hilarantes avec un blaireau au départ et je ne sais absolument pas ce que ça va donner)
  • MONSIEUR FRAIZE à l’Européen (parce qu’il crève l’écran)

J’ai déjà vu :

 

NOVEMBRE

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Joueurs / Mao II / Les Noms par Julien Gosselin (Photo : Christophe Raynaud de Lage. Hans Lucas)

J’irai voir :

J’irai (peut-être) voir :

  • LOVE aux Ateliers Berthier (parce qu’il n’y a pas tant que ça de metteurs en scène britanniques qui passent la Manche)
  • 4.48 PSYCHOSE au Théâtre Paris Villette (parce que Sarah Kane et Sophie Cadieux)
  • FURIA à Chaillot (parce que Lia Rodrigues)
  • SOEURS aux Bouffes du Nord (parce que Marina Hands, même si Pascal Rambert ne me convainc pas tout le temps)
  • L’AVALÉE DES AVALÉS aux Déchargeurs (parce qu’un texte québécois que j’ai raté cet été au Petit Louvre à Avignon)
  • LA VOIX HUMAINE à l’Espace Cardin (parce que Ivo)
  • THE OTHER VOICE à l’Espace Cardin (parce que Van Hove)

J’ai déjà vu :

 

À suivre…

On fait le bilan (Avignon Off 2018)

8 jours de festival, 24 spectacles vus dans 17 théâtres différents, 1 concert, 2 spectacles avec de la musique en vrai, 9 seul.e en scène ou one wo.man show, des zizis et des tétés dans 3 spectacles seulement. Le hasard fait que parmi les 24 spectacles vus, 13 ont été mis en scène par des femmes…

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Grande satisfaction : J’abandonne une partie de moi que j’adapte (j’ai mis le temps à mémoriser ce titre et on aura l’occasion de (re)voir ce spectacle prochainement en Belgique et en France.

Grandes surprises : Batman contre Robespierre / Ode Maritime

Hors série : le concert de Léopoldine HH

 

Photo Leopoldine HH 3

 

Je ne parlerai pas des déceptions, même si je pourrais m’étendre sur un certain spectacle, qui semble avoir reçu l’unanimité de mes camarades blogueurs. J’espère malgré tout qu’il pourra être repris à Paris et dans le reste de la France pour se confronter à un public plus large.

Il m’est difficile de faire un vrai bilan du OFF, n’ayant vu que 2% des spectacles proposés. Je ne peux que m’étonner de ce nombre très commenté de 1536 spectacles dans le Off. Les différents articles des « Bruit du Off », « Zibeline » et autres journaux régionaux et nationaux y sont revenus en long et en large. Cette année, j’ai donc pu profiter de ma position de « blogueur accrédité » pour observer ce grand cirque. Qu’arrive-t-il aux spectacles, qui ne jouent pas dans les théâtres qui ont la carte ou le vent en poupe, qui n’ont pas d’attaché.e.s de presse efficaces ou qui n’ont pas de relais sur les réseaux sociaux ? J’ai reçu de nombreuses invitations pour assister à des représentations et deux ont retenu mon attention, dans lesquelles j’ai pu lire ceci :

« Ma dernière création « *** », n’a pas encore eu la chance d’être couverte par la presse avignonaise, ni par aucun blog. »

et

« Je sais que vous devez être inondé de demandes, cependant permettez-moi d’attirer votre attention sur mon spectacle « *** » j’aurais aimé que quelqu’un vienne pour avoir une chance d’être peut être parmi vos coups de cœur, qui sait ???? On ne decouvre un artiste qu’en le voyant sur scène… »

Tout ça m’interroge. Pourquoi vais-je voir telle ou telle pièce ? Faisons le récapitulatif  :

Sur les 24 pièces vues : 3 pour le « entendu à la radio » (Constance / Pablo Mira / Roukiata Ouedraogo), 1 pour le buzz Twitter (Un garçon d’Italie), 7 pour les conseils d’amis (J’abandonne une partie de moi que j’adapte / La Violence des riches / Pas pleurer / Trouble(s) / J’ai appelé mes frères / Ode Maritime / Si Richard Si), 7 parce que j’avais déjà vu des pièces des artistes (Lodka / Les Travaux avancent à grands pas / Le Maître et Marguerite / Speed Leving / Polaroïds / La Bataille d’Eskandar / Belle fille), 1 parce que j’aime ses chansons (Léopoldine HH), 2 parce que j’ai écrit un article sur l’opération « Montreuil en Avignon » pour Le Blog de Nestor (Batman contre Robespierre / An Irish Story), 1 parce que copinage (Petite Chimère), 1 pour découvrir un auteur (Love & Money), 1 parce que je ne sais pas, je l’ai senti comme ça (Cent mètres papillon)

En conclusion, il n’y a qu’un seul vrai saut dans l’inconnu (même si le fait que 100m Papillon soit programmé à la Manufacture a aidé)

À part ça… Les (presque) petits nouveaux Le 11 Gilgamesh Belleville (malgré ses problèmes de sécurité) et le théâtre du Train Bleu ont présenté une programmation de qualité, le théâtre des Doms et ses artistes belges s’imposent comme un incontournable. Il est intéressant de constater que la Manufacture et les Doms n’hésitent pas à proposer un abonnement 3 spectacles qui court-circuite la fameuse Carte Off (le tarif est même inférieur à celui proposé avec la carte Off).

Je remercie les lecteurs, les attaché.e.s de presse, les théâtres (mais pas un certain haut lieu du Off qui n’a pas daigné répondre à mes sollicitations « Non, on ne s’en occupe pas sur place, vous appelez la personne responsable… Allô ? Pouvez-vous m’écrire ? » Je conçois que je ne suis pas grand chose ici bas, il n’empêche que je ne peux qu’être déçu par ce théâtre dont j’ai toujours salué la programmation, surtout quand deux des pièces que j’ai chroniquées par ici jouaient devant une salle à moitié remplie (restons positifs)), le Festival Off, les artistes et les compagnies qui ont relayé certaines de mes chroniques sur les réseaux sociaux, les blogueurs…

Et je remercie plus particulièrement Ludovic grâce à qui j’ai pu dormir intra muros durant ma première semaine et ça change la vie et Laurent l’ami marseillais pour notre 9e festival d’affilée ensemble.

Je ne sais pas encore si l’année prochaine je reviendrai, parce que la vie, tout ça… Mais ce fut une sacrée expérience.

 

Ps : J’avais commencé à écrire mes chroniques avignonnaises, à réfléchir sur des capsules audios et/ou vidéos. Or le temps n’est pas extensible, ma fatigabilité a été mise à rude épreuve cette année et je n’en ferai pas plus, parce que je veux me reposer et surtout écrire autre chose d’ici mon périple à Bussang le mois prochain…

Une (mini) sélection OFF AVIGNON 18 très subjective et désordonnée…

Si j’ai bien lu, 1538 spectacles seront programmés cette année dans un Off d’Avignon, qui enfle, qui enfle chaque année… 1538. Quand on y pense, si on voit 5 spectacles par jour, uniquement dans le Off, entre les 6 et 29 juillet inclus, on ne verra que 7,80% des spectacles proposés. Encore une fois cette année, je ferai confiance, comme bon nombre de fidèles festivaliers, en la programmation de certains théâtres qui ont toujours fait preuve d’audace, d’innovation, de curiosité et d’une certaine qualité, je pense à La Manufacture (qui s’enrichit de deux nouvelles salles), au Théâtre des Halles (un des théâtres permanents d’Avignon, dirigé par Alain Timar), au 11 Gilgamesh Belleville (dont la bonne réputation s’est propagée comme une traînée de poudre), pour ne citer que ces trois-là. D’autres pépites seront proablement disséminées ailleurs, je pense à la Parenthèse, au théâtre Artéphile, aux Doms

Pour ma part, je serai présent en Avignon pendant « seulement » 8 jours, à raison de 4 spectacles par jour, ce qui fait tout de même une belle moyenne, laissant aussi la place à la découverte, au bouche à oreille et au repos (si si)… et aussi à l’écriture, puisque j’ai la chance de bénéficier cette année d’une accréditation blog/presse, m’obligeant à écrire quasi instantanément sur les spectacles vus (chose que je fais déjà à Paris, avec plus ou moins de bonheur, mais là, ça sera 4 spectacles par jour, ça risque d’être un brin sportif).

Je vous présente donc ma petite sélection tout à fait subjective et désordonnée, à partir de mes recherches sur les différents sites des théâtres (puisque le site du Off n’a toujours pas mis en ligne son catalogue, à l’heure où est publié cet article) : 

 

1/ J’ABANDONNE UNE PARTIE DE MOI QUE J’ADAPTE par le Group Nabla au Théâtre des Doms (du 6 au 26 juillet 2018 à 19h30 (relâche les 11 et 18) – durée : 1h10)

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Crédit photo : Hubert Amiel

Parce que ma très grande amie belge l’a vu fin 2017 au Théâtre National Wallonie Bruxelles et qu’elle m’en dit le plus grand bien (ou l’argument ultime). Pour information, la pièce a été sélectionné pour le prochain festival Impatience qui célèbre le théâtre émergent (au CentQuatre et au T2G).

 

2/ VOICI MON COEUR C’EST UN BON COEUR de et avec Anne Alvaro, Nicolas Daussy, Thierry Thieû Niang à la Belle Scène Saint-Denis / La Parenthèse (du 9 au 20 juillet 2018 à 19h (relâche le 15) – durée : 1h)

(photo by Pascal Victor/ArtComPress)
Crédit photo : Pascal Victor

Parce que, hormis le plaisir de voir Anne Alvaro et d’entendre sa voix, un soir d’avril, au sortir de la pièce Club 27, de triste mémoire, au TGP Saint-Denis, une amie et moi avions rencontré une spectatrice sur le quai du RER, qui sortait de ce spectacle et nous avait vraiment donné envie d’entendre ces textes d’autrices amérindiennes.

 

3/ PETITE CHIMÈRE de la Compagnie Les Voyageurs Immobiles à Présence Pasteur (du 6 au 29 juillet 2018 à 10h40 pour les 0-3 ans et à 11h45 pour les 3-6 ans (relâche les 9, 16 et 23) – durée : ?

Parce que la créatrice de ce spectacle, Magali Frumin, m’a mis en scène à la fac dans « La demande d’emploi » de Michel Vinaver et que j’avais déjà vu et apprécié « Le bruit des couleurs », autre spectacle jeune public qu’elle avait créé.

 

4/ LE MAÎTRE ET MARGUERITE par Igor Mendjisky au 11 Gilgamesh Belleville (du 6 au 27 juillet 2018 à 19h40 (relâche les 11 et 18) – durée : 1h50

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Crédit photo : Léna Roche

Parce que j’ai vu deux spectacles de la compagnie des Sans Cou (« Notre Crâne » et « J’ai couru comme dans un rêve ») et que je suis bien curieux de voir ce nouveau spectacle, déjà présenté au théâtre de la Tempête à Paris.

 

5/ POLAROÏDS par la Compagnie Lalasonge au Théâtre du Train Bleu (du 6 au 29 juillet 2018 à 15h50 (relâche les 9, 16 et 23) – durée : 1h20)

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Parce que j’ai vu l’unique actrice de ce spectacle, Claire Marx, dernièrement dans les Manigances de Johanne Debat au théâtre de l’Opprimé et que ça m’a donné envie de la suivre.

 

6/ J’APPELLE MES FRÈRES par la Compagnie du Rouhault à la Manufacture (du 6 au 26 juillet 2018 à 15h55 (relâche les 12 et 19) – durée : 2h)

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Crédit photo : Compagnie du Rouhault

Parce qu’une amie me l’a conseillé et je crois bien que j’ai fait un réveillon avec la metteure en scène, mais je n’en suis pas certain.

 

7/ SPEED LEVING (Hanokh Levin – Laurent Brethome) à la Manufacture (du 17 au 26 juillet 2018 à 19h50 (relâche le 19) – durée : 1h45)

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Compagnie le Menteur Volontaire

Parce que les élèves de l’ensemble 25 de l’ERACM que j’ai suivi sur au moins trois spectacles (encore grâce à l’ami marseillais…).

 

8/ LÉOPOLDINE HH à l’Arrache-Coeur (du 6 au 29 juillet 2018 (relâche les 11, 12, 18 et 25) à 15h – durée : 1h)

Parce que je suis tombé par hasard sur un de ses clips et que cette chanson m’a obsédé assez longtemps…

 

9/ SI RICHARD SI par Florence Fauquet et Chloé Lasne au Théâtre des Béliers (du 6 au 29 juillet 2018 à 10h50 (relâche les 9, 16 et 23 / séances supplémentaires : les 15 et 22 à 19h) – durée : 1h15)

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Si Richard si

Parce que l’ami marseillais l’a vu l’an passé et me l’a conseillé. Et que je ne peux résister à une histoire autour de Richard III (même si je n’ai pas aimé celle de Thomas Jolly… c’était ma confession)

 

10/ UNE LÉGÈRE BLESSURE au Théâtre des Halles (du 6 au 29 juillet 2018 à 19h30 (relâche les 9, 16 et 23) – durée : 1h)

Parce que le texte de Laurent Mauvignier, parce que Johanna Nizard.

 

11/ LA VIOLENCE DES RICHES au Théâtre des Carmes  (du 6 au 23 juillet 2018 à 11h25 (relâche les jeudis) – durée 1h10)

Parce que ça parle de violence sociale et que… ben… on est en plein dedans.

 

12/ UN GARÇON D’ITALIE (Philippe Claudel / Mathieu Touzé) au Théâtre Transversal  à 10h35

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Parce que j’en entends parler depuis longtemps grâce aux réseaux sociaux et que je suis curieux… (et si Arnaud Laporte en dit aussi du bien…)

 

13/ LODKA au Chêne Noir  (du 6 au 29 juillet 2018 à 10h (relâche les 9, 16 et 23) – durée : 1h20)

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Parce que Semianyki.

 

14/ 100 M PAPILLON par le Collectif Colette à la Manufacture (du 6 au 26 juillet 2018 à 16h25 (relâche les 12 et 19) – durée 1h05)

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Crédit photo : Collectif Colette

Parce qu’avant on disait « je peux pas, j’ai piscine »… Ce n’est absolument pas un argument, mais comme aujourd’hui « je peux pas, j’ai théâtre » l’a remplacé…

 

15/ LETZLOVE de Pierre Maillet à la Manufacture dans le cadre des Night Shot (du 21 au 26 juillet 2018 à 23h – durée : 1h10)

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Pierre Maillet

Parce que Michel Foucault.

 

16/ BELLE FILLE au Petit Louvre  (du 6 au 29 juillet 2018 à 20h25 (relâche les 11, 18 et 25) – durée 1h10

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Parce que Maud Wyler.

 

17/ LES TRAVAUX AVANCENT À GRANDS PAS, un projet collectif L’Amicale au 11 Gilgamesh Belleville (du 6 au 27 juillet à 15h (relâche les 11, 18 et 25) – durée 1h10)

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Parce que chaque jour sera différent et que j’espère bien tomber sur le projet d’Antoine Defoort voire celui d’une certaine Ina Mihalache…

 

18/ LA PEAU D’ÉLISA de Carole Fréchette au Théâtre des Halles (du 6 au 29 juillet 2018 (relâche les 9, 16 et 23) à 17h – durée : 1h10)

Parce que l’écriture de Carole Fréchette ne me quittera pas de sitôt…

 

19/ CONSTANCE « Pot Pourri » au Ciné Vox (du 7 au 29 juillet 2018 à 14h – durée : 1h10)

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Parce qu’il me manquait un spectacle d’humour, entendre un one-wo.man show. Parce que Constance me fait rire, que je l’ai déjà vue sur scène et qu’elle est une des rares humoristes qui ne m’a pas fait dire : « 1h c’est trop long… »

 

20/ AN IRISH STORY au Théâtre Artephile

21/ LOVE & MONEY au 11 Gilgamesh Belleville

******

Avant de partir… je voudrais ajouter que de nombreux théâtres (tous les théâtres ?) font relâche ici ou là mais ne ferment pas pour autant leurs portes et proposent, en lieu et place des spectacles, moults événements dont des lectures, notamment celle (musicale) du roman de Maryam Madjidi « Marx et la Poupée » en français et en langue des signes par la Compagnie Les Petits Plaisirs le 9 juillet à 23h à la Factory (nouveau nom du théâtre de l’Oulle) !

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À suivre…

Un an

Je ne sais pas vraiment quand ni où tout a commencé exactement. Tout ce que je sais, c’est que c’est au mois de juin que le blog est devenu visible. Jusqu’à alors, j’écrivais  pour moi sur mes souvenirs de spectateur de la saison 16/17 en cours, je profitais de ma semi année sabbatique, entre Paris, Lisbonne, Marseille et un ferry naviguant entre Hirsthals (Danemark) et Seydisfjordur (Islande) en passant par Torshavn (Îles Féroé) pour me faire la main, tout restait sous contrôle, et surtout secret.

Ce qui est drôle, c’est que je commençais à prendre véritablement du plaisir et à trouver mon ton quand ce blog fut rendu public et surtout quand j’écrivis quasi instantanément après les spectacles, pendant le dernier Festival d’Avignon.

 

Pourquoi ce blog ?

Au départ, les spectacles n’étaient qu’un prétexte pour écrire sur ce qui trottait dedans ma tête : de l’auto-fiction, des chroniques, des histoires toutes bêtes, tout en en profitant pour me faire un pense-bête de tout ce que j’avais vu et donner un certain éclairage sur les spectacles. Puis je me pris au jeu de la « critique », pour le meilleur et surtout pour le pire.

Parce que je voulais me prouver que je pouvais tenir la distance. C’était un défi, oui : écrire sur tout ce que je voyais. Si j’avais pu, j’aurais écrit sur les films, les livres… cela dit, je chronique également les concerts. Parce que depuis deux ans, ma vie prend certains tournants, des envies surgissent… Pour le coup, ça devient trop personnel. Disons que certaines rencontres m’ont fait comprendre pas mal de choses (la première sur des planches de ski, la deuxième lors d’une certaine occupation d’un théâtre et d’autres encore par la suite… je me construis grâce à ça, aux gens, à vous)…

 

Et donc ?

Et donc… un an après… j’ai écrit quelques 135 chroniques (nombre très approximatif) (la partie critique et la partie fictionnelle, deux fois plus de travail, plus ou moins) depuis que mon premier lecteur (et un des plus fidèles, il se reconnaîtra, puisqu’il en eut la primeur) posa ses yeux sur mes textes, pour pratiquement autant de spectacles vus. Je suis heureux d’avoir tenu la distance, même si… la fin d’année est rude à plein d’égards. Parce qu’en septembre, j’ai repris une vie professionnelle à plein temps. Pour la blague,  pour expliquer cette boulimie, je disais que je n’avais aucune vie sociale ni amoureuse. Au fil de l’année, la pratique théâtrale prit progressivement beaucoup de place, entre le projet des Infilitré.e.s au théâtre de la Bastille, un projet d’écriture qui m’est cher et qui devrait aboutir à un seul en scène en 18/19. Sans parler de… Bref… Voilà…

Pour la blague, je disais aussi que je faisais ce blog pour obtenir l’accréditation au Festival Off d’Avignon… que j’ai obtenue. Je ne sais absolument pas ce que ça va changer, mais c’est une sacrée preuve que rien n’est vain. Depuis janvier, je commence à recevoir certaines invitations. J’éprouve encore des difficultés à dire non, à écrire les chroniques quand je dis oui. J’apprends. C’est bien d’encore apprendre.

Grâce au blog, j’écris aussi pour un autre blog : Le Blog de Nestor, qui parle de l’actualité de Montreuil. Ça aussi j’aime bien. Un autre exercice. Qui m’a permis également de mener mes premières interviews.

Grâce au blog et aux réseaux sociaux, je rencontre aussi des vrais gens. Même si je reste très discret et n’ose pas aller voir les gens (et je peux comprendre que ça peut en vexer certains), ça me plait. De lire les gens, de voir ce petit monde évoluer.

 

Et après ?

Ça va continuer, mais autrement. Je suis en grande discussion avec moi-même pour passer à la pastille vidéo, de temps à autre. Ou au moins audio. Ce que je sais, c’est que je chroniquerai moins. Parce que j’ai une vie, mine de rien et que je veux développer d’autres projets. Y aura tout de même Avignon 2018, la nouvelle saison 18/19, des incursions ailleurs (au Théâtre du Peuple à Bussang cet été, au festival Actoral à Marseille en septembre…)

En fait, j’ai toujours aimé écrire les bilans. Je voudrais donc remercier Laurent et Cyril qui ont bien voulu (parfois contraints et forcés) chroniquer à deux reprises pour mon blog et surtout pour leur fidélité et leurs mots. Y a les autres aussi que je ne citerai pas de peur d’en oublier un.e (en France, en Belgique, en Angleterre…), les gens inconnus de moi, les gens connus de moi qui se cachent…

Bref, « (Ceci n’est) pas une critique » continue, encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord.

Pour citer une de mes camarades des Infilitré.e.s :

 

 » Tu fais quoi ce soir ?

Je vais au théâtre.

Et demain ?

Je vais au théâtre !

Et après demain ?

Au théâtre !

Et si c’est complet ?

Je tente la liste d’attente ! »

La Première Fois (in Les Infilitré.e.s au Théâtre de la Bastille)

La première fois de toute ma vie où je suis allé au théâtre… En fait, je crois que j’ai d’abord fait du théâtre avant d’en voir.

J’étais en cinquième, au collège Darius Milhaud à Marseille et avec le club théâtre, on avait monté la pièce « L’Oiseau Bleu » de Maurice Maeterlinck. Et je jouais deux rôles : l’Enfant Bleu Amoureux et le Pain. Pour m’imprégner du rôle du Pain, j’avais planqué des tranches de pain de mie dans mon costume qui finissaient tout imprégnées de ma sueur. Parce que je transpire beaucoup. J’ai toujours beaucoup sué…

« Eh bien, comment me trouvez-vous ? »

C’était ma première réplique.

Mon personnage d’enfant bleu amoureux était amoureux d’une autre enfant bleue. Pour m’imprégner du rôle, je suis vraiment tombé amoureux de cette autre enfant bleue. Elle s’appelait Marie-Laure Cassard. Mais ça n’a jamais vraiment fonctionné parce que Marie-Laure Cassard n’aimait pas quand je transpirais…

« Je t’aimerai toujours ! »

C’était ma dernière réplique.

La première fois où je suis vraiment allé au théâtre, c’était l’année suivante. J’étais en quatrième et notre prof d’anglais, Madame Klotz, nous avait emmenés au Théâtre du Moulin voir une adaptation de « La Ferme des Animaux » de George Orwell. C’était en anglais. Et je n’ai absolument rien compris. Parce que l’anglais, c’était ma LV2, pas ma LV1. Normalement, j’aurais dû aller au collège des Caillols. Mais comme ça craignait un peu, ma mère m’a fait prendre Allemand LV1, grâce à quoi j’ai pu avoir la dérogation pour aller au collège Darius Milhaud.

En CM2, j’étais amoureux de Florence Herman. Elle, elle a pris anglais LV1 et est allée au collège des Caillols.

« Je t’aimerai toujours. »

C’est ce que je lui ai dit la dernière fois que je l’ai vue. Parce que je ne l’ai plus jamais revue.

Tout ça à cause de ma mère…

 

(Ceci était le texte que j’ai écrit et joué pour le spectacle des Infilitré.e.s au Théâtre de la Bastille, les vendredi 25 et samedi 26 mai 2018. Un grand merci à Marc Woog pour son oeil critique mais bienveillant. Évidemment, il manque le son et l’image… Tant pis pour vous, vous auriez dû venir, même si le spectacle a affiché complet pour les deux représentations…)

 

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