Un an

Je ne sais pas vraiment quand ni où tout a commencé exactement. Tout ce que je sais, c’est que c’est au mois de juin que le blog est devenu visible. Jusqu’à alors, j’écrivais  pour moi sur mes souvenirs de spectateur de la saison 16/17 en cours, je profitais de ma semi année sabbatique, entre Paris, Lisbonne, Marseille et un ferry naviguant entre Hirsthals (Danemark) et Seydisfjordur (Islande) en passant par Torshavn (Îles Féroé) pour me faire la main, tout restait sous contrôle, et surtout secret.

Ce qui est drôle, c’est que je commençais à prendre véritablement du plaisir et à trouver mon ton quand ce blog fut rendu public et surtout quand j’écrivis quasi instantanément après les spectacles, pendant le dernier Festival d’Avignon.

 

Pourquoi ce blog ?

Au départ, les spectacles n’étaient qu’un prétexte pour écrire sur ce qui trottait dedans ma tête : de l’auto-fiction, des chroniques, des histoires toutes bêtes, tout en en profitant pour me faire un pense-bête de tout ce que j’avais vu et donner un certain éclairage sur les spectacles. Puis je me pris au jeu de la « critique », pour le meilleur et surtout pour le pire.

Parce que je voulais me prouver que je pouvais tenir la distance. C’était un défi, oui : écrire sur tout ce que je voyais. Si j’avais pu, j’aurais écrit sur les films, les livres… cela dit, je chronique également les concerts. Parce que depuis deux ans, ma vie prend certains tournants, des envies surgissent… Pour le coup, ça devient trop personnel. Disons que certaines rencontres m’ont fait comprendre pas mal de choses (la première sur des planches de ski, la deuxième lors d’une certaine occupation d’un théâtre et d’autres encore par la suite… je me construis grâce à ça, aux gens, à vous)…

 

Et donc ?

Et donc… un an après… j’ai écrit quelques 135 chroniques (nombre très approximatif) (la partie critique et la partie fictionnelle, deux fois plus de travail, plus ou moins) depuis que mon premier lecteur (et un des plus fidèles, il se reconnaîtra, puisqu’il en eut la primeur) posa ses yeux sur mes textes, pour pratiquement autant de spectacles vus. Je suis heureux d’avoir tenu la distance, même si… la fin d’année est rude à plein d’égards. Parce qu’en septembre, j’ai repris une vie professionnelle à plein temps. Pour la blague,  pour expliquer cette boulimie, je disais que je n’avais aucune vie sociale ni amoureuse. Au fil de l’année, la pratique théâtrale prit progressivement beaucoup de place, entre le projet des Infilitré.e.s au théâtre de la Bastille, un projet d’écriture qui m’est cher et qui devrait aboutir à un seul en scène en 18/19. Sans parler de… Bref… Voilà…

Pour la blague, je disais aussi que je faisais ce blog pour obtenir l’accréditation au Festival Off d’Avignon… que j’ai obtenue. Je ne sais absolument pas ce que ça va changer, mais c’est une sacrée preuve que rien n’est vain. Depuis janvier, je commence à recevoir certaines invitations. J’éprouve encore des difficultés à dire non, à écrire les chroniques quand je dis oui. J’apprends. C’est bien d’encore apprendre.

Grâce au blog, j’écris aussi pour un autre blog : Le Blog de Nestor, qui parle de l’actualité de Montreuil. Ça aussi j’aime bien. Un autre exercice. Qui m’a permis également de mener mes premières interviews.

Grâce au blog et aux réseaux sociaux, je rencontre aussi des vrais gens. Même si je reste très discret et n’ose pas aller voir les gens (et je peux comprendre que ça peut en vexer certains), ça me plait. De lire les gens, de voir ce petit monde évoluer.

 

Et après ?

Ça va continuer, mais autrement. Je suis en grande discussion avec moi-même pour passer à la pastille vidéo, de temps à autre. Ou au moins audio. Ce que je sais, c’est que je chroniquerai moins. Parce que j’ai une vie, mine de rien et que je veux développer d’autres projets. Y aura tout de même Avignon 2018, la nouvelle saison 18/19, des incursions ailleurs (au Théâtre du Peuple à Bussang cet été, au festival Actoral à Marseille en septembre…)

En fait, j’ai toujours aimé écrire les bilans. Je voudrais donc remercier Laurent et Cyril qui ont bien voulu (parfois contraints et forcés) chroniquer à deux reprises pour mon blog et surtout pour leur fidélité et leurs mots. Y a les autres aussi que je ne citerai pas de peur d’en oublier un.e (en France, en Belgique, en Angleterre…), les gens inconnus de moi, les gens connus de moi qui se cachent…

Bref, « (Ceci n’est) pas une critique » continue, encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord.

Pour citer une de mes camarades des Infilitré.e.s :

 

 » Tu fais quoi ce soir ?

Je vais au théâtre.

Et demain ?

Je vais au théâtre !

Et après demain ?

Au théâtre !

Et si c’est complet ?

Je tente la liste d’attente ! »

4 réflexions au sujet de « Un an »

  1. Il y a déjà un an que je découvrai ton blog ? Peut-être un peu moins. En tout cas je prends toujours beaucoup de plaisir à lire tes billets. J’aurai voulu partager l’aventure des Infiltrės avec vous tous cette année mais la vie en a décidé autrement. Continue à nous régaler de ton ton bien à toi. A bientôt dans les salles à Paris ou à Avignon. Christine / Le Thėâtre Côté Coeur

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    1. Merci beaucoup Christine. Ça s’est fait en plusieurs étapes. On va dire que tu as dû découvrir le blog en juillet pour le festival d’Avignon, le moment où j’ai commencé à relayer l’information sur Twitter… Parce que ce n’est pas rien de rendre visible sa prose (ou l’éternel problème du « mais qui suis-je pour écrire, quelle légitimité ai-je ? »
      Je n’en ai pas parlé dans le billet, outre les Infilitré.e.s, y a eu le Labo Social… Tout se mélange !
      Au plaisir !

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  2. Moi je trouve ça bien la timidité et il faut du temps pour s’apprivoiser (Bon ça n’a rien à voir avec l’anniversaire ;-)) . Pour le reste tu as une belle écriture très sincère et naturelle et c’est ce que j’aime. Bonne route et au plaisir de se croiser IRL quand le moment viendra (j’suis timide aussi)

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