Le billet de novembre, parce qu’il en fallait bien un.

Qu’est-ce que je peux voir ? J’sais pas quoi voir ! C’est à peu près ce que je me demande en ce samedi 28 novembre. Certes, nous pouvons désormais circuler dans un rayon de vingt kilomètres pendant trois heures (mais d’où viennent ces données ?), mais les théâtres et les cinémas restent encore fermés. Je suis loin d’avoir vu autant de films, de séries ou de captations durant ce deuxième « confinement » et je sais que je ne suis pas le seul à attendre avec une impatience non feinte ce fameux mardi 15 décembre, date qui verra, une nouvelle fois, nos lieux culturels préférés (hors librairies) rouvrir, mais le choix n’est pas aussi pléthorique que de coutume.

De plus, je suis quelque peu chafouin car quelques unes de mes grandes attentes ont été annulées. En tête de liste : « By Heart » de Tiago Rodrigues que j’aurais dû re-re-revoir le jour de mon anniversaire ou « Une Cérémonie » par le Raoul Collectif, victime d’un temps d’exploitation trop raccourci – ce spectacle aurait dû se jouer au Théâtre de la Bastille du 26 novembre au 19 décembre.

D’habitude, à la fin du mois de novembre je mets la dernière touche à ma chronique tant attendue des spectacles à voir cet hiver. Je démarre également la rédaction de mon bilan de l’année. Pour mon tour d’horizon Hiver 21, va falloir attendre, je pense. Quant à mon billet « deux mille vingt », il fera grise mine, puisque je n’ai vu, pour l’instant, que 30 spectacles. Voilà donc ce que je me suis décidé à faire (restons optimistes, malgré un 15 décembre si loin si proche) : je veux me préparer un feu d’artifice de spectacles entre le 15 et le 21 décembre…

Le mardi 15

Je n’irai pas au théâtre, mais au cinéma, ça commence bien. Parce que oui, j’aime le cinéma. J’avais vu « L’Ombre de Staline » d’Agniezska Holland le 22 juin dernier, le jour de la première réouverture. Et là ça sera pareil. J’allais écrire autre chose, mais non, les murs ont des oreilles, enfin, j’me comprends.

(revoir un de mes films préférés de l’année « Drunk » de Thomas Vinterberg , rattraper « Garçon Chiffon » de Nicolas Maury ou découvrir « Mandibules » de Quentin Dupieux… Ok j’ai aussi « Wonder Woman 1984 » dans ma liste, je plaide coupable !)

Le mercredi 16

Hormis visiter le Musée d’Orsay et enfin voir l’exposition sur Léon Spilliaert, je ne sais pas encore ce que je ferai de ma « soirée ». Comme cela sera mon anniversaire, je me permets de réserver ma réponse. (tout seul… accompagné… par qui…) (pour remplacer un spectacle à la hauteur de « By Heart », il faut se lever tôt !)

Le samedi 20 à 15h

Crédits photo : Yohanne Lamoulère – Tendance floue

« Boule à neige » de Mohamed El-Khatib et Patrick Boucheron à la Villette avec le Festival d’Automne

Non non, je ne collectionne pas du tout ces petits objets souvenirs, c’est pas vrai !!! Ce qui me fait penser que je n’en ai trouvé aucune quand j’étais à Lomé au Togo, je ne comprends pas.

Le lundi 21

Normalement, je devrais parvenir à voir à la Comédie des 3 Bornes « Quand je serai grande », un seule-en-scène écrit et interprété par Margaux Cipriani et mis en scène par Sophie Troise. La comédienne fait le bilan de sa vie à l’orée de ses trente ans. Hormis un sujet qui ne peut que me toucher, parce que j’aime faire des bilans (même si je n’ai plus trente ans) et pleurer sur mon triste sort, c’est aussi et surtout mis en scène par la personne qui mettra en scène mon seul-en-scène à moi, « Dedans ma tête » ou appelé « L’Arlésienne » ou encore « Ça fait quatre ans qu’on en entend parler et on n’a toujours rien vu venir, qu’est-ce que ça cache ? »

(il me reste de la place) le jeudi 17, vendredi 18, le samedi 19 (après « Boule à neige »), le dimanche 20

Dans les envies, nous avons donc :

  • Le Cirque Invisible de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée (mercredi 16, vendredi 18, samedi 19 à 18h30 au Rond Point)

Un spectacle déjà vu il y a plusieurs années au même endroit. Un moment de ravissement qui me ferait oublier mon âge canonique (j’aime exagérer et me plaindre, vous me connaissez par coeur)

  • Le Discours d’après le roman de Fabrice Caro avec Simon Astier et mis en scène par Catherine Schaub (du mercredi au dimanche à 19h au Théâtre Michel – oui oui, vous avez bien lu, dans le théâtre privé !)

Je ne sais pas si c’est une bonne idée, vu que je me reconnais un peu trop dans l’écriture de Fabrice Caro et que ça me fera immanquablement penser à… Je rappelle que le point de départ du roman (et de la pièce), c’est le personnage principal, « en pause » avec sa copine, qui envoie un SMS et attend la réponse de celle-ci.

On va tout rendre… On parle d’oeuvres d’art, pas d’autre chose, je préfère préciser. L’occasion de découvrir  enfin cette artiste et de me promener à la Cartoucherie par la même occasion.

  • La 7e vie de Patti Smith de Claudine Galea, mise en scène de Benoît Bradel avec Marie-Sophie Ferdane (mercredi 16 et vendredi 18 à 20h, jeudi 17 à 19h au Théâtre 14)

Y aurait de la musique, une comédienne que j’apprécie…

  • Tiens ta garde par le Collectif Marthe (mercredi 16 et vendredi 18 à 19h, jeudi 17 et samedi 19 à 18h au Théâtre de la Cité Internationale)

J’avais raté leur précédente pièce, un de mes amis me fait un appel du pied pour que je le rejoigne voir ce nouveeau spectacle…

Une autre compagnie que je suis de loin sans être allé les voir une seule fois…

J’ai déjà vu trois de ses spectacles, je verrais bien ce quatrième, parce qu’elle est drôle ET pertinente.

Puis viendra le temps des fêtes, du retour à la nature et du repos… Si vous avez des conseils, des préférences par rapport aux spectacles que je viens de citer ou à d’autres, n’hésitez pas ! Portez-vous bien et à très vite.

Textes et photo de couverture (salle du haut du Théâtre de la Bastille) : Axel Ito

Crédits photos de la mosaïque : Giovanni Cittadini Cesi – Jean-Louis Fernandez – DR

3 réflexions au sujet de « Le billet de novembre, parce qu’il en fallait bien un. »

  1. Quelle chance! Ici en Suisse, pas de réouverture des salles de spectacle pour l’instant 😥. L’Etat permet l’ouverture des pistes de ski, mais pas du théâtre…il faut croire que les incohérences sont propres à chaque gouvernement. Merde pour ton Arlésienne!

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