Tenacious D au Zénith de Paris (26/2/20)

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Le Zénith était plein à craquer mercredi soir (plus de 6000 spectateurs – peut-être bien mon dernier concert, qui sait ?) pour accueillir le duo mythique : Tenacious D, composé de Jack Black et Kyle Gass. Vous ne connaissez peut-être pas ce dernier mais vous avez sûrement vu le premier dans les films High Fidelity, School of Rock, Nacho Libre, Be Kind Rewind, (le nouveau) Jumanji… Jack Black, à ne pas confondre avec Jack White, même si les deux ont enfin enregistré un morceau ensemble ! Jack Black, un de mes acteurs préférés. Pas forcément le meilleur, mais quelqu’un auquel je m’identifie, pour des raisons que je garde pour une fois pour moi.

FB_Tenacious_D-1200x800
Crédits photos : DR

Tandis que Kyle Gass est plus réservé mais non dénué d’humour, Jack Black emporte tout sur son passage. Les deux Américains ne sont pas là seulement pour empocher le pactole d’une tournée européenne à guichets fermés. Même si le spectacle est ultra-rôdé, avec projection d’extraits d’un film d’animation à leur gloire (Post-Apocalypto), lightshow inventif, qualité sonore surprenamment bonne pour un Zénith, les deux compères s’en donnent à coeur joie. Jack Black a une voix tonitruante et hyper juste, une vis comica qui fait mouche, tandis que Kyle Gass, clown blanc débonnaire,  séduit par son côté pince-sans-rire et sa dextérité à la guitare. (je ne m’y connais pas, mais j’avais envie de le dire)

On pourrait penser qu’il s’agirait seulement d’un groupe parodique, que nenni. Certes les chansons se veulent humoristiques, à coup de dialogue avec le diable, de déclarations salaces et d’utilisation intempestive du mot « fuck ». Mais le duo nous fait partager sa vraie passion pour la musique, pour le rock et le metal en particulier (des gens comme Dio, Meat Loaf ou Dave Grohl avaient participé à leurs albums). Et surtout on les sent d’une générosité sans borne, comme lors de la (longue) présentation des musiciens mais aussi du staff technique (clin d’oeil au générique de School of Rock).

Tout cela pour dire que ces presque deux heures furent dantesques. Je pourrais dire : J’ai vu Jack Black en vrai ! (et maintenant, au tour de Flight of the Conchords ?)

 

TENACIOUS D au Zénith de Paris (mercredi 26 février 2020)

Setlist : POST-APOCALYPTO THEME – MAKING LOVE – FUCK YO-YO MA – DADDY DING DONG – ROBOT – COLORS – JB JR RAP – WOMAN TIME – SAVE THE WORLD – POST-APOCALYPTO THEME (REPRISE) – Rize of the Fenix – Low Hangin’ Fruit – Sax-a-Boom – Roadie – Master Exploder – Dude (I Totally Miss You) – Kickapoo – Beelzeboss (The Final Showdown) – The Metal – Tribute – Double Team – Rappel : Fuck Her Gently 

 

(une autre histoire)

Bonjour, je m’appelle Axel. Je ne vais plus en auberge de jeunesse quand je voyage, je ne prends que des places en première classe quand je descends en train à Marseille, mais pour les concerts, au Zenith, etc. je continue à prendre des billets en fosse, alors que je déteste le monde et que je suis trop petit pour bien y voir… Un soupçon de radinerie subsiste.

Aujourd’hui, au restaurant, je n’ai pris qu’un plat unique. Pas de dessert. Officiellement pour mon régime. Officieusement…

C’est que j’ai fait grève, moi. Deux mois que je mange des pâtes. Deux mois que je calcule dans quel supermarché mon lait sans lactose est le moins cher. Parce que je bois encore du lait avec mes céréales le matin. (et j’ai l’impression que les prochains mois aussi, 49-3 oblige – me voilà qui parle de politique, ici.)

Au stand de merchandising, il y avait des t-shirts (trop chers), des sweats à capuche (trop chers), un… Cum Rag… Alors, je ne sais pas ce que c’est, mais je l’ai acheté. C’était pas bien cher, ça me fera un souvenir. Mais je me demande bien ce que veut dire « cum rag »…

cumrag

 

Vu le mercredi 26 février 2020 au Zénith de Paris

Prix de ma place : 49,90€ (fosse)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Contes Immoraux – Partie 1 : Maison-Mère (Phia Ménard / Cie Non Nova / Bouffes du Nord)

(de quoi ça parle en vrai)

« Une feuille de carton géante, quelques mètres de ruban adhésif, des piques et un corps. D’un geste sans hésitation comme on mènerait le combat à mort ! Ici pas de sang mais la sueur d’une tension entre une architecture titanesque et la bâtisseuse. Etaler, tracer, couper, assembler, poser, puis recommencer encore jusqu’à l’équation parfaite. Qui est-elle ? Une mortelle ou un mythe ? Une réfugiée d’un temps proche, celle qui reconstruira malgré les intempéries et les déluges mythiques ? Tout se joue à l’instant et l’erreur guette… » (source : ici)

 

20-contes-immoraux-maison-mere-phia-menard-07
Crédits photo : Jean-Luc Beaujault

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Ceci, rappelons-le, est une performance.

Jouons-la d’abord basique : c’est l’histoire de la construction d’une maison de type Acropole, ça prend 1h15 et elle est détruite en 15 minutes.

Jouons-la plus finement : Nous assistons au montage laborieux d’une maison en carton, aux dimensions assez impressionnantes. Le personnage interprété par Phia Ménard retire les pièces inutiles, plie, monte, scotche avec du scotch pas totalement résistant, fait le tour de son chantier une fois, deux fois… On n’oublie pas que c’est une performance. Quand on ne voit plus Phia Ménard (parce qu’on est placé du mauvais côté de la scène), on observe les spectateurs, hypnotisés, agacés, amusés, comme nous en fait (comme moi, quoi).

Puis, sans crier gare, on reste fasciné, scotché (petit jeu de mots des familles pour qui a vu le spectacle, car un stock assez conséquent de scotch est utilisé pour solidifier la maison). La performeuse tente de mettre la maison debout. Il lui faudra plusieurs tentatives. Si on m’observe à mon tour, je suis assez ridicule, je trouve, car très expressif : mes yeux, ma bouche, grands ouverts, de peur que tout s’effondre, que Phia Ménard ne parvienne pas à mener à son terme son effort. On tremble pour elle. Et elle joue de ça. On l’entend soupirer voire rugir, on l’entendrait presque transpirer (les sons sont captés, décalés, modifiés). On voit sur son visage l’impatience, l’agacement, voire la frustration mais aussi la persévérance. Et pourtant – séquence divulgâchage – la maison tiendra debout.

Des gouttes d’eau tombent alors sur la bâtisse en carton. Phia Ménard s’assoit. La pluie tombe sur la scène du théâtre de plus en plus fort. L’artiste regarde son oeuvre se détruire. Nous assistons à cette chute, rapide et implacable, impuissants. Et nous laissons faire… Tu la devines l’allégorie ? Le théâtre est envahi de fumée, nous distinguons à peine la silhouette de Phia Ménard. Fin.

Même si j’ai passé ma non-critique à décrire au final la performance, il en reste que ce qu’on ressent est assez indescriptible. Il faut se laisser porter par le travail de Phia Ménard et il est certain que vous vous en souviendrez très longtemps, tellement ce spectacle est phénoménal…

 

CONTES IMMORAUX – PARTIE 1 : MAISON MÈRE

Une performance de la Compagnie Non Nova

Ecriture et mise en scène Phia Ménard et Jean-Luc Beaujault

Scénographie et Interprétation Phia Ménard

Composition sonore et régie son Ivan Roussel – Régie plateau Pierre Blanchet et Rodolphe Thibaud – Costumes et accessoires Fabrice Ilia Leroy

Jusqu’au 1e mars 2020 aux Bouffes du Nord (Paris) puis à Chambéry, Brest, Gradignan…

 

(une autre histoire)

Elle est assise en fond de scène et nous, spectateurs, arrivons dans la salle.

« Et c’est parti pour le show… J’ai oublié un truc… le ruban adhésif, ok, ma tronçonneuse, ok… elle est rechargée ? Merde, je ne sais plus si j’ai changé la batterie ! (…) Et vas-y qu’on me prend en photo, qu’on la met sur Instagram « En attendant que Phia Ménard… bla bla bla… » (…) Mais quelle idée de venir avec un enfant de 8 ans ? Au premier rang en plus… Il va se balader, jouer avec la boule de scotch que j’aurai jetée, ne pas obéir à sa mère… Je déteste les enfants. (…) Y a l’ouvreur qui marche dans mon espace de jeu, j’aime pas ça. Et ce spectateur qui va s’embrocher dans le micro : « Mais regarde où tu mets tes pieds, putain ! » (…) Alors ? Combien de personnes vont sortir avant la fin ce soir ? (…) Oh toi, tu te mets au premier rang… j’espère que tu as prévu ton ciré et tes bottes de pluie ! » (…) J’ai oublié mon texte, putain, qu’est-ce que je dois dire ? Aaaaah, mais je suis conne… c’est vrai… je n’ai pas de texte ! Je suis maline quand même ! »

 

Vu le lundi 24 février 2020 aux Bouffes du Nord (Paris)

Prix de ma place : 26€ (promo carte Nanterre Amandiers)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

La Vallée de l’Étrange (Rimini Protokoll / Centre Culturel Suisse)

(de quoi ça parle en vrai)

« Lorsqu’elle est trop grande, la ressemblance entre robot et humain éveille la méfiance. Elle met en doute la limite qui distingue encore l’individu de la machine et, ainsi, les certitudes qui définissaient jusque-là notre humanité. Cette zone, que le professeur de robotique japonais Masahiro Mori a qualifiée de « vallée de l’étrange » (uncanny valley), constitue le point de départ de la pièce. Le robot androïde prend la place de l’auteur, s’adresse au public et soulève de très troublantes questions à travers sa propre histoire et celle d’Alan Turing, père de l’intelligence artificielle. Et nous, spectateur.trice.s, à quoi assistons-nous? Et finalement, qu’est-ce qui fait de nous des humains? » (source : ici)

IMG_20200201_183105_052
Photo de couverture : Gabriela Neeb – Photo ci-dessus : Axel Ito

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Deuxième rang, côté cour. L’écrivain Thomas Melle est déjà sur scène, bien installé dans son fauteuil. Lumières. Il est bizarre, Thomas Melle. Peut-être parce que ce n’est pas tout à fait l’écrivain allemand mais un robot. Avec des fils qui lui sortent de derrière la tête. On se demande d’abord si c’est un vrai robot, si la sueur dans son cou est factice. Si un acteur est maquillé comme un robot qui représente lui-même un humain, mais non.

Le robot nous parle. Et nous l’écoutons. Peut-être parce que nous sommes conditionnés comme spectateurs à le faire sans rechigner (ou presque). On voit les coutures, on devine que le budget consacré à l’animatronique n’était pas illimité, alors qu’aujourd’hui des robots humanoïdes peuvent être bien plus réalistes (oh le bruit de fond de la machine). Et pourtant, comme dans un spectacle avec des acteurs qui font semblant, on est tout de même dedans. Certes, les comédien-nes ont encore de beaux jours devant eux et d’ailleurs, à mon humble avis, le Rimini Protokoll n’a pas tenté de prouver qu’ils étaient déjà remplaçables (la voix de l’écrivain-robot allemand est même doublée). L’objet de la pièce est tout autre.

L’humain doit prouver qu’il n’est pas un robot (CAPTCHA, ça te dit quelque chose ?). L’humain ne peut plus vivre sans une aide artificielle. L’humain. Le robot. Le robot. L’humain.

Il me plait à repenser à ce film de Harold Ramis « Multiplicity » dans lequel Michael Keaton laissait ses clones travailler, passer la tondeuse, aller chercher les enfants…

« Si je pouvais fonctionner grâce à la technologie, est-ce que je perdrais mon humanité ? »

Je pense tout haut. Parfois, j’aimerais être comme cet homme, doté d’un appareil auditif, directement relié à son cerveau, et qui l’éteint quand bon il lui semble. Pour mieux dormir. Pour moins subir.

La force de ce spectacle est qu’il est finalement plus passionnant après que pendant, par toutes les interrogations qu’il suscite.

C’est un robot qui a écrit ces quelques phrases, d’après tout ce que j’ai déjà écrit. Merci à lui.

 

LA VALLÉE DE L’ÉTRANGE (Uncanny Valley)

Conception, réalisation, mise en scène : Stefan Kaegi 

Conception, corps, voix : Thomas Melle 

Dramaturgie : Martin Valdés-Stauber – Production animatro-nique : Chiscreatures Filmeffects GmbH – Production et finition de la tête en silicone : Tommy Opatz – Vidéo : Mikko Gaestel – Lumières : Robert Läßig, Martin Schwemin, Lisa Eßwein – Son, design vidéo : Jaromir Zezula, Nikolas Neecke – Équipement : Evi Bauer

du 5 au 8 février 2020 à la Villette (Paris), puis à Besançon

 

(une autre histoire)

L’été dernier, j’ai croisé une ancienne connaissance qui fait du théâtre, qui écrit aussi pour le théâtre mais qui ne connaissait pas le travail de Tiago Rodrigues. Cela me paraissait inconcevable d’aimer le théâtre et de ne pas s’intéresser à un des metteurs en scène européens les plus en vue (bon, Tiago n’est pas Ivo (Van Hove) ou Thomas (Ostermeier), mais quand même).

Ce soir, devant le Centre Culturel Suisse, après la représentation, je salue un comédien et metteur en scène, qui dirige des ateliers amateurs avec d’autres membres de sa compagnie (j’avais suivi un de ces ateliers, mais pas le sien durant deux ans). Il me donne son avis sur ce qu’on vient de voir (il souligne le côté anecdotique de l’entreprise (« Le robot a quand même des ratés… On voit que c’est fake ») Je lui parle de la similitude des sujets avec « Contes et légendes » de Joël Pommerat, mais avec des vrais acteurs qui font des robots plus vrais que nature. Il répond :

– Contes et légendes de quoi, de qui ?

– Contes et légendes tout court, de Pommerat.

– Ah bon, il fait une nouvelle pièce ? Je n’ai vu que Cendrillon. J’aime ce qu’il écrit, on s’en sert beaucoup pour nos ateliers.

– Je me souviens, j’avais vu ton adaptation de la Réunification des Deux Corées il y a deux ans.

Au risque de paraitre terriblement snob, j’ai en face de moi un gars qui s’enorgueillit de monter des textes de Pommerat dans son atelier, qui n’a vu qu’une seule de ses pièces et qui ne sait même pas qu’un de mes metteurs en scène préférés est de retour sur les planches avec sa nouvelle création. Je ne comprends pas.

 

Vu le samedi 1e février 2020 au Centre Culturel Suisse (Paris) dans le cadre de la Biennale Némo

Prix de ma place : 5€ (tarif adhérent Festival d’Automne)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Supergrass au Casino de Paris (4/2/20)

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Supergrass est ponctuel : 20h30 précises et les lumières du Casino de Paris s’éteignent pour cent minutes de pure frénésie musicale. Le quatuor britannique ne déçoit pas. On retrouve leur humour légèrement cynique dès la première chanson « In it for the money ». Parce que Supergrass revient pour fêter les 25 ans de leur premier album « I should coco » et rejouer nombre de leurs chansons populaires (pour qui connait ce groupe de la Britpop, dont les membres ont bien mieux tourné qu’un certain Oasis – que je n’ai jamais vraiment porté dans mon coeur #teamblur). Aucune nouvelle chanson, pas d’album de la reformation au programme. Malgré tout, Supergrass ne se moque pas de son public. Le concert est efficace, généreux, aucun temps mort (j’ai écrit exactement la même chose pour le concert de Gaz Coombes solo).

C’est drôle de les voir maintenant et de revoir après coup leurs clips foufous. Ils ont mûri, oui. Certes le batteur Danny Goffey a parfois des accès de folie douce mais Mick Quinn, à la basse, est tout en flegme et sériosité. Quant au frangin Robert Coombes au clavier… J’étais placé de telle sorte que je ne sais même pas à quoi il ressemble ! Gaz Coombes parvient toujours à aller dans les aigus et surtout le groupe prouve, s’il fallait encore le prouver, qu’il a écrit des chansons terriblement mélodieuses. Dix ans après leur dernier concert ensemble, Supergrass ne s’auto-parodie pas, inspire le respect et donne envie de se replonger dans leur discographie sous-estimée, de ce côté-ci de la Manche.

« We are (still) young, we run green

Keep our teeth, nice and clean

See our friends, see the sights

Feel alright »

 

SUPERGRASS au Casino de Paris (04/02/20)

Setlist : In it for the money – I’d like to know – Diamond Hoo Ha Man – Mary – Moving – Time – Mansize Rooster – Fin – Late in the Day – Richard III – Going Out – St. Petersburg – Lose it – She’s so loose – Grace – Alright – Sun hits the sky – Lenny – Pumping on your stereo

(Rappel) : Caught by the fuzz – Bad Blood – Strange Ones

 

(une autre histoire)

Appelez-moi comme vous voulez, mais je crois que je suis le digne héritier de Yonger & Bresson. Ça y est, les plus vieux d’entre vous ont désormais dans la tête cette fameuse réclame des années 80. Ne me remerciez pas, je suis comme ça, je suis générosité.

Samedi dernier, je devais recevoir vingt-cinq familles entre 8h30 et 11h30 pour la remise des livrets semestriels. Je déteste ça. Je fus tout chafouin la semaine précédant cet exercice ô combien angoissant pour votre serviteur, mais c’est une autre histoire. Ce que je voulais dire, c’est que j’ai terminé à 11h30 précises. Aucun arrêt de jeu ni prolongation. Certes, quatre manquaient à l’appel, il n’empêche…

Hier, j’avais apéro avec les collègues. On en a bien besoin, mais ça aussi c’est une autre histoire. Le concert de Supergrass était à 20h30 et huit kilomètres à parcourir. Après deux bières, trois parts de pain surprise, et du guacamole en intraveineuse, je pris mon envol, marchai à vive allure, courus, transpirai – je ne sentais pas la rose – et arrivai à l’heure à laquelle les membres de Superherbe entrèrent sur scène. Pas peu fier. Ok, le concert affichait complet, je n’ai absolument rien vu, mais c’était pas grave. J’ai levé le poing et crié : YONGER & BRESSON !

Vu le mardi 4 février 2020 au Casino de Paris

Prix de ma place : 38,90€ (fosse)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito