UNE FEMME EN PIÈCES – Cząstki kobiety (Kata Weber / Kornél Mundruczó / Gymnase du Lycée Aubanel / Festival d’Avignon)

(de quoi ça parle en vrai)

« Quand la jeune Maja décide d’aller à l’encontre des conventions familiales pour affronter le deuil de son enfant, elle devient une véritable héroïne contemporaine. » (source : ici)

© Christophe Raynaud de Lage

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, « Pieces of woman » est également un film en anglais par les mêmes auteurices (Kata Wéber et Kornél Mundruczó), visible sur Netflix. Je l’ai vu, surtout parce que j’avais apprécié les deux films précédents de Mundruczó, même si on y percevait une certaine prétention dans les cadrages et autres plans séquences.

On va dire que la pièce est l’assemblage de deux plans séquences. Mon premier est un accouchement qui tourne mal et mon deuxième une réunion de famille. Mon premier est filmé en direct et projeté sur le mur d’une maison (qui ressemble plus à un mobile home) et mon deuxième, du théâtre bien classique, quoique ultra réaliste avec micros, canard qui cuit dans le four et douche qui fonctionne.

Comment peut-on être à la fois un réalisateur de films qui maîtrise techniquement son sujet et présenter au théâtre une première partie aussi moche au niveau de l’image (rendu médiocre, mise au point très hasardeuse), sans compter les sur-titres qui ne suivaient pas – oui, parce que c’était en polonais – ? Sans parler du temps interminable pour les régisseurs d’enlever les cloisons et transformer le plateau en vrai scène de théâtre. Autant revoir la première partie du film avec Vanessa Kirby et Shia LaBeouf.

Dans la deuxième partie, le temps s’étire, ça se chamaille, la mère est malade, les personnages se mettent à la place de la jeune mère en deuil mais ne la comprennent pas, les personnages masculins sont inexistants (ce qui n’est pas forcément un défaut), les deux soeurs se souviennent de leurs jeunes années en faisant tournoyer un ruban de gymnastique et en écoutant « Felicita », la chanson d’Al Bano et Romina Power (j’ai le 45t), on baille, on apprécie tout de même le jeu nuancé de Justyna Wasilewska alias la jeune Maja, mais ça me passe au-dessus. Je suis un sans-coeur qui ne comprend rien à rien, qui aimerait applaudir et me lever comme c’est un peu la mode cette année, mais non. En matière de repas de famille, on préfère Festen, un autre film adapté en pièce…

UNE FEMME EN PIÈCES – Cząstki kobiety

Avec Dobromir Dymecki, Monika Frajczyk, Magdalena Kuta, Sebastian Pawlak, Marta Scislowicz, Justyna Wasilewska, Agnieszka Zulewska et Łukasz Jara, Łukasz Winkowski (camera and sound on stage)

Texte et adaptation Kata Wéber (Traduction du hongrois Jolanta Jarmolowicz)
Mise en scène Kornél Mundruczó


Dramaturgie Soma Boronkay
Musique Asher Goldschmidt – Scénographie, costumes Monika Pormale – Lumière Paulina Góral – Assistanat à la mise en scène Karolina Gebska…

Jusqu’au 25 juillet 2021 au Festival d’Avignon puis en tournée à Athènes, Rome, Vilnius, Hambourg…

(une autre histoire)

Le ruban de gymnastique… Jamais essayé. C’était pas trop mon fort, la gymnastique. Peur de prendre mon élan, passer par-dessus le cheval d’arçon. Je savais faire la chandelle et la roulade avant, quant au reste… Je ne suis pas très souple. Je me souviens avoir feint la foulure du poignet pour ne pas passer une évaluation au collège avec Monsieur Blanchard. Il fallait concevoir un programme avec des enchaînements imposés… La planche… trois pas… roulade avant… pieds joints… évidemment je n’arrive pas à me remettre debout tout seul… trois pas… un saut de biche… trois pas… je ne sais plus ce que je dois faire… trois pas… Une fois, j’ai fait l’arbre droit, j’étais tout content d’être arrivé à le faire, mais je ne suis pas parvenu à redescendre en roulade avant et plaf le plat sur le dos, le souffle coupé et je suis mort.

Vu le dimanche 18 juillet 2021 au Gymnase du Lycée Aubanel (Avignon IN)

Prix de ma place : 27,97€

Textes (sauf mention contraire) : Axel Decanis

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