KEZIAH JONES (Auvernier Jazz Friday, Case à Chocs, 6 décembre 2018, Suisse)

(Ceci n’est pas une critique même si celle-ci est écrite par Cyril Bivalski)

Keziah Jones. Hier soir, j’ai eu la chance de le voir en concert dans le cadre de l’Auvernier Jazz Friday qui se tenait à la Case à Chocs. Complet. Salle archi comble.

J’ai toujours suivi, même sans le vouloir forcément, ce que faisait Keziah Jones. Je ne l’avais jamais vu en concert. Hier soir pas d’excuse, il passait dans une chouette salle à quelques encablures de chez moi.

J’aime bien arriver pendant la première partie, histoire de voir l’ambiance et de goûter une première bière. Jun’ai, c’était. Bien, frais, bon groove. Bonne première partie. Mais alors il y a un truc qu’il faut soigner les gars : quand on fait un concert, le minimum c’est de bien se saper.

Première partie vite passée, changement de plateau. Je ne m’étais pas du tout renseigné sur le type de formation avec laquelle Keziah Jones allait se présenter ce soir. Je ne vois pas de batterie, pas de micro pour une éventuelle section de cuivres. Je vois juste un mur d’amplis guitare (deux Marshall, un Vox) et deux pré-amplis, un tabouret et deux micros voix. Bon, ok, on va voir.

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crédit photo : Cyril Bivalski

Mr. Jones arrive seul par la droite avec un chapeau qui lui mange une bonne partie du crâne et une guitare sous le bras. Il nous annonce qu’il n’a pas de setlist et qu’il jouera des morceaux au gré de son humeur et de son envie. Il entre tout de suite dans le vif du sujet. Million Miles From Home. Lagos est à la fois loin et proche. Son jeu est assez incroyable. On a l’impression qu’il a trois mains droites et deux guitares. Effectivement, il n’a pas besoin d’être accompagné par d’autres musiciens ce soir, il arrive à occuper l’espace à lui tout seul.

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crédit photo : Cyril Bivalski

Le concert file. L’énergie, l’intensité et la joie sont là. A un moment, vers le milieu du concert, Keziah Jones s’adresse alors au public et dit qu’il voyage beaucoup, de par son métier et ce depuis longtemps. Il a remarqué que dans les rues, l’ambiance a changé. Elle se tend. Les temps sont compliqués. Il entame alors deux reprises : War de Bob Marley et All Along the Watch Tower de Bob Dylan. De bon aloi. Superbes versions.

Fin du concert. Un seul rappel. Franchement bravo ! Pas vu le temps passé. Merci Mr. Jones d’être venu jusqu’ ici ! Ca fait du bien de vous entendre !

Vu à la Case à Chocs, Neuchâtel, Suisse dans le cadre de l’Auvernier Jazz Friday, le 6 décembre 2018 à 21 :30.

Prix de ma place : 30 CHF

(Une autre histoire)

Keziah Jones a été découvert dans les couloirs du métro de Paris par Delabel.

Mais où ?

Parce que moi, chaque fois que je prends le métro, les musiciens que je croise ne jouent pas d’Afrobeat ou de Blufunk. C’est plutôt du Piaf massacré à l’accordéon. La Vie en Rose. Le supplice pour touristes. Accompagné par le grincement des roues dans les virages, un vrai bonheur.

Où ? Où jouais-tu Keziah ?

(textes et photos : Cyril Bivalski)

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