Exit (Fausto Paravidino / Anne-Sophie Pauchet / La Manufacture / Avignon Off 19

(de quoi ça parle en vrai)

« A quitte B. A et B se séparent. Plus tard, A rencontrera C et B rencontrera D. Exit c’est l’histoire éternelle de la fin annoncée d’un couple. Et de ce qui pourrait se passer après. L’histoire du renoncement, des échappatoires, des petites lâchetés et des grandes désillusions. Une variation drôle et acide sur la difficulté de concilier le besoin de liberté personnelle et d’émancipation avec un exigeant besoin d’affection et d’une « vie satisfaisante ». Un questionnement sur la crise qui habite ces adultes bourgeois européens parfois autant incapables de courage politique que de courage intime. » (source : ici)

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Crédits photos : Laure Delamotte-Legrand

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Cette fois-ci, l’auteur italien s’attaque à l’histoire d’un couple bourgeois en crise. Nous suivons son parcours, pas forcément dans l’ordre, mais surtout une rupture et ses conséquences.

Le bon point de la pièce est ses comédiens, Laure Mathis en tête (que j’ai toujours (en tête) depuis le magnifique « Doreen » de David Geselson). A noter également, la découverte de Jean-François Levistre (pour une fois que je souligne la présence d’un comédien « mâle »…) qui détonne par son physique, son phrasé étonnamment normaux. Il pourrait être n’importe qui dans la rue, mais il est comédien et il le fait bien. (ça pourrait être mal pris, mais c’est réellement un compliment : sa normalité m’a fait du bien)

La pièce, à mon sens, repose uniquement sur les épaules des comédiens (et la direction d’acteurs) car le texte de Fausto Paravidino ne présente pas un réel intérêt, tant il manque d’originalité. J’ai l’impression d’avoir déjà vu cette pièce, sous une forme spectaculaire ou filmique, un certain nombre de fois. Cerise sur le gâteau, nous avons droit à une énième scène de danse sur du David Bowie (ici « Modern Love ») (d’ailleurs, il faudrait légiférer, j’en ai déjà parlé, sur l’emploi des musiques de Bowie ou Nina Simone – cette dernière sera d’ailleurs la figure centrale de la prochaine pièce de David Geselson avec Laure Mathis, je boucle la boucle). 

Il parait loin le temps de Peanuts et de Gênes 01… (autres pièces autrement plus passionnantes)

 

EXIT

Texte : Fausto Paravidino

Metteur en scène : Anne-Sophie Pauchet 

Avec Arnaud Troalic, Laure Mathis, Manon Rivier et Jean-François Levistre

Scénographie : Laure Delamotte-Legrand – Régie générale et création lumière : Max Sautai – Régie son : Gaetan Le Calvez – Régie plateau : David Amiard et Romain Renault (en alternance) 

Jusqu’au 25 juillet 2019 (sauf les 11 et 18) à 12h à la Manufacture – Château St-Chamand, Avignon Off

 

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Vu le mardi 16 juillet 2019 à la Manufacture, Château St-Chamand, Avignon Off

Prix de ma place : invitation

 

(sans titre)

Ce qui est bien avec les salles extramuros, c’est qu’on voit du pays. Cette fois-ci, ce sont les zones commerciales, l’autre jour, un peu comme à Thoiry, les cités qui n’en ont sûrement rien à faire du festival…

Je n’ai absolument pas fait exprès de choisir de voir une pièce qui s’appelle « Exit » alors même qu’il s’agira de ma dernière pièce de ce festival. Voir une pièce avec un tel nom, en dehors des remparts, veut bien dire ce que ça veut dire, il est temps de partir.

Les signaux EXIT m’enquiquinent dans les théâtres. C’est trop vert. C’est trop lumineux.

(évidemment il était absolument nécessaire que j’écrive cette affirmation)

(ça se voit un peu que je n’ai plus du tout d’inspiration pour cette section de l’article, alors que je vais embarquer dans mon avion dans 28 minutes et que je me dépêche de terminer ma chronique et de la publier…)

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