Pièce (Grémaud / Bovay / Gurtner / Théâtre de la Ville / Festival d’Automne à Paris)

(de quoi ça parle en vrai)

« Du théâtre dans le théâtre dans le théâtre… On ne se lasse pas d’observer comment Tiphanie Bovay-Klameth, Michèle Gurtner et François Gremaud démontent spectacle après spectacle les rouages de la représentation pour exposer avec un délicieux sens de l’humour la réalité humaine à l’oeuvre derrière l’artifice. Ainsi, dans Pièce, on assiste aux efforts de deux comédiennes et un comédien pour préparer un spectacle et le jouer. Cette mise à nu du processus de création, non pas en dévoilant les coulisses mais en montrant directement ce qui a lieu in situ, suscite une multiplicité de relations qui s’entretissent et interagissent pour offrir, non seulement un aperçu cocasse des rapports humains – car tout part de là et y revient –, mais aussi les balbutiements d’intuitions qui naissent, pour peu à peu prendre forme. Et, bientôt, cela devient un spectacle. » (source : ici)

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Crédits photos : Dorothée Thébert Filiger

(ceci n’est ni une critique ni une autre histoire, mais…)

Voici une pièce que j’attendais avec impatience. Et je fus forcément déçu. Je voulais rire. Parce qu’en ce moment j’en ai besoin. J’ai froid, le temps est gris, je n’aurai sûrement aucune retraite quand je serai mort, ma vie sentimentale est à nouveau dans les pâquerettes (je plaide coupable), je patiente bon gré mal gré jusqu’à ce qu’une certaine personne daigne lire le contenu de mon « side project » (qui est en fait mon « main project ») et ainsi enfin passer à l’étape suivante, je n’ai plus d’inspiration… Pourquoi donc la sauce n’a-t-elle pas pris pour moi ?

Parce que j’étais loin. Je crois que c’est une bonne excuse. La salle de l’Espace Cardin est bien trop grande pour apprécier les mimiques, les regards, la gestuelle du trio suisse. Il m’a manqué cette proximité. Ou des lunettes. J’ai déjà la flemme de me rendre chez le médecin pour ma toux de fumeur alors que je ne fume même pas, alors aller chez l’ophtalmo…

Certes, j’ai souri et parfois ri, surtout au début, en voyant nos trois comédiens entrer sur scène, postiche sur la tête, bruitages synchonisés à leurs pas. Certains ne maîtrisent pas leur texte, d’autres hésitent quant au ton employé, les mêmes jouent faux. Ils se trompent et recommencent. On se reconnait en eux. Enfin… pas moi, parce que j’excelle dans mon domaine. Dès que je suis sur scène, je me transcende,  les gens rient, je ne fais rien et les gens s’esclaffent. Quand je suis sur scène, on ne sait d’ailleurs jamais si je suis ou si je joue, si ça a commencé ou pas. Je crois que j’aurais dû m’écouter plus et embrasser ma vocation…

Les comédiens (les vrais) sont excellents, il n’empêche que j’ai vu poindre progressivement le bout du nez de l’ennui. La répétitivité des scènes ne m’a guère… Mazette, on ne peut dire « Il ne me sied guère » au passé composé ni au passé simple !

Vous m’avez compris, j’aurais dû m’abstenir d’écrire cette chronique tellement je suis passé à côté de cette pièce « Pièce ». Quand on a un truc dans la tête qui se la joue chewing-gum dans les cheveux, on n’apprécie rien. Surtout pas un chewing-gum goût cheveux pelliculés.

 

PIÈCE

Collectif Gremaud/Gurtner/Bovay: Tiphanie Bovay-Klameth, François Gremaud & Michele Gurtner

Avec Tiphanie Bovay-Klameth, François Gremaud, Michele Gurtner & Le Musicien Samuel Pajand

Musique Samuel Pajand – Lumieres Antoine Friderici – Scénographie Victor Roy – Collaboration Costumes Sarah André

En 2020 à Genève et Lausanne

 

(une autre annonce)

Pour ceux qui ne sont toujours pas au courant, cette saison sera la dernière pour ce blog… Vous voilà tous prévenus !

 

Vu le dimanche 17 novembre 2019 au Théâtre des Abbesses, Paris (Théâtre de la Ville / Festival d’Automne à Paris)

Prix de ma place : 17€ (cat 1 balcon – carte TDV)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

2 réflexions au sujet de « Pièce (Grémaud / Bovay / Gurtner / Théâtre de la Ville / Festival d’Automne à Paris) »

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