Heptameron (Marguerite de Navarre / Benjamin Lazar / Bouffes du Nord)

(de quoi ça parle en vrai)

« (…) Confiné par des pluies diluviennes, un groupe d’hommes et de femmes décide de se raconter chaque jour des histoires d’amour, terrifiantes ou émouvantes, mais toutes véritables. Dans cette adaptation contemporaine, les récits anciens s’enchevêtrent aux récits actuels, tissant des ponts inattendus entre les êtres, les langues, les pays et les siècles. L’invitation au voyage s’accomplit dans une temporalité mouvante, au son de ces poèmes chantés que sont les madrigaux baroques de Claudio Monteverdi, Luca Marenzio, et Michelangelo Rossi notamment, qui révèlent toute leur force théâtrale. » (source : ici)

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Crédits photos : Simon Gosselin

(ceci n’est pas une critique, mais…)

A dire vrai, je n’avais pas prévu de voir ce spectacle. Mais la personne à qui je voulais offrir une place de spectacle avait choisi celui-ci. Je me suis donc exécuté et l’ai donc accompagnée. Je ne l’avais pas sélectionné car je pressentais que ce n’était pas pour moi. Mais j’étais tout de même curieux, une fois les billets pris, de découvrir le travail de Benjamin Lazar, qui avait eu des critiques dithyrambiques (je ne dirai pas combien de fois j’ai dû réécrire ce mot-là) pour sa dernière création, La Traviata avec l’étonnante Judith Chemla.

C’est typiquement le genre de spectacles pour lesquels je vois les points positifs, la sincérité des artistes, la qualité des interprètes-musiciens. Et pourtant ça ne me touche pas. La sauce ne prend pas. Je me détesterais presque moi-même de ne pas plus aimer, parce que forcément je me dis : « Mais je ne dois pas avoir les clés (comme il m’arrive parfois), mais c’est que je ne dois rien comprendre… ». Cependant, quelques jours après avoir vu ce spectacle, il ne m’en reste pas grand chose. Je perçois la délicatesse, l’harmonie, mais me restent seulement en bouche une certaine fadeur et un manque de rythme.

Et je ne vois pas trop ce que je pourrais en dire de plus.

 

HEPTAMERON

D’après L’Heptaméron de Marguerite de Navarre

Et d’après la musique Claudio Monteverdi, Luca Marenzio, Benedetto Pallavicino, Carlo Gesualdo, Michelangelo Rossi et Biagio Marini

Mise en scène Benjamin Lazar

Direction musicale Geoffroy Jourdain – Scénographie Adeline Caron – Costumes Adeline Caron et Julia Brochier – Lumières Mael Iger – Maquillages et coiffures Mathilde Benmoussa – Images Joseph Paris – Assistant mise en scène et dramaturge Tristan Rothhut

Avec Fanny Blondeau, Geoffrey Carey, Malo de La Tullaye

et avec Les Cris de Paris : Virgile Ancely, Anne-Lou Bissières, Stéphen Collardelle, Marie Picaut, William Shelton, Luanda Siqueira, Michiko Takahashi et Ryan Veillet

Aux Bouffes du Nord, Paris (la dernière était le 23 février) et à l’Opéra de Reims les 1er et 2 mars, au Théâtre de Caen les 12 et 13 mars, au Trident, Scène nationale de Cherbourg les 18 et 19 mars, au Théâtre d’Angoulême les 22 et 23 mars, au Théâtre de Liège du 31 mars au 4 avril

 

 

(une autre histoire)

Soudain j’eus un doute : était-ce une si bonne idée de l’inviter voir cette pièce dont je ne sais pas grand chose. Parce que quand j’entends Heptameron, je pense à Decameron, Pasolini et tout ça. Moment gênant en perspective ?

Soudain j’eus un doute : lui avais-je dit de me rejoindre à la Chapelle ou à Porte de la Chapelle ? Parce que c’est pas la porte d’à côté.

Soudain j’eus un doute : mes vêtements sont-ils assortis ? Parce que je doute de tout en ce moment. L’avantage du doute (gros clin d’oeil, face caméra), c’est qu’on est sûr de rien. Je porte du noir, non pas par deuil, même si j’ai eu de quoi ces dernières semaines, mais parce que ça m’amincit. J’ai un peu pris sur les hanches, et devant et derrière aussi. Ça m’amincit mais j’ai des pellicules. Et ça se voit, sur le noir. Comme quand tu vas dans une fête où il y a une lumière noire. C’est assez embarrassant. J’ai pourtant reçu de VentePrivée.com une cargaison de shampooings Head and Shoulders anti-pelliculaire, mais rien n’y fait. Je crois que c’est ma barbe, en fait.  C’est possible, ça ? Le groupe Dionysos chantait « J’ai froid, je pleure de la neige. » Il ne fait pas froid en ce moment. C’est le réchauffement climatique. Je ne pleure pas, malgré mon allergie aux cyprès, alors qu’il n’y a pas de cyprès ici. Mais c’est comme si je transpirais de la neige.  Comme si je transpirais des cheveux et de la barbe. Normalement quand je transpire, il y a des traces de sel qui se déposent sur mes vêtements. Il parait que c’est comme ça quand on n’est pas tout maigre. C’est une litote ou un euphémisme ? J’ai un doute.

 

vu le mercredi 20 février 2019 aux Bouffes du Nord, Paris

prix de ma place : 34€ (cat.1)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

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