Purge, Baby, Purge (Zerep / Feydeau / Nanterre Amandiers)

(de quoi ça parle en vrai)

« La pièce raconte l’histoire de Toto, 7 ans, dont le père doit signer un important contrat pour équiper l’armée française en… pots de chambre. Ce jour-là, Toto, apparemment constipé, refuse de prendre sa purge malgré l’insistance de sa mère. Partant de cette situation bouffonne, Feydeau porte un regard cruel sur les travers de nos comportements : vanité et absurdité de l’appât du gain, mesquinerie et étroitesse d’esprit dans la cellule familiale. (source : ici)

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Crédits photos : Philippe Lebruman

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Le Zerep promet donc de dynamiter la pièce de Georges Feydeau « On purge bébé ». On rit durant le premier quart d’heure notamment grâce à une Marlène Saldana malicieuse dans le rôle de la servante. Puis on sourit et enfin on se lasse. Les metteurs en scène Sophie Perez et Xavier Boussiron jouent avec les codes (allez, les comédiens vont échanger leurs rôles), s’amusent avec les acteurs (bruitages de pets intempesifs, humour de répétition), mais on y voit surtout un massacre en règle de Feydeau, légèrement condescendant.

Comprenez-moi bien, je ne défends pas ici le théâtre du père Georges. Même si j’eus l’occasion de travailler sur une de ces pièces courtes (Amour et piano), je suis loin d’être un afficionado de ce genre théâtral. Mais je n’ai pas vu l’intérêt de faire ce qu’en a fait le Zerep. Ils auraient pu aller bien plus loin dans l’(h)énorme et éviter ainsi de tourner en rond.

 

PURGE BABY PURGE

CONCEPTION ET SCÉNOGRAPHIE Sophie Perez & Xavier Boussiron

TEXTE Georges Feydeau Complété par Sophie Perez & Xavier Boussiron

AVEC Sophie Lenoir, Stéphane Roger, Gilles Gaston Dreyfus, Marlène Saldana, Tom Pezier 

COSTUMES Sophie Perez, Corine Petitpierre – MUSIQUE Xavier Boussiron – LUMIÈRES Fabrice Combier – SON Félix Perdreau – SCULPTURES Daniel Mestanza – RÉALISATION COSTUMES Corine Petitpierre, Anne Tesson

(une autre histoire)

Dans la salle, il y a Adèle Haenel. J’ai failli l’aborder pour lui dire : « Tu te souviens, le soir où on s’est retrouvé dans les toilettes unisexe d’un bistrot vers Stalingrad et que tu m’as montré comment fonctionnait le sèche-mains ? C’était le plus beau jour de ma vie… » Mais je me suis abstenu.

Après la représentation, je mange ma merguez dans l’herbe, en attendant le spectacle suivant, il fait beau, il fait bon… Je crois d’alleurs que c’est la première fois qu’il ne pleut pas sur Nanterre. Bref, et je la vois, la déesse Marlène. J’ai failli l’aborder pour lui dire, rien… Parce que quand je suis amoureux, je fais comme Stan devant Wendy Testaburger, je vomis. Donc j’aurais rendu ma merguez, Marlène se serait demandé : « Mais c’est quoi ce machin phallique qui tombe à mes divins pieds ? » Il aurait plu des feuilles de salade sur nous deux, des taupes m’auraient emmené de force pour voir leur spectacle (La Nuit des Taupes de Philippe Quesne), un spectateur aurait battu mon record et aurait fait claquer le flipper qui se trouve dans le hall d’entrée… A la place, je termine de manger ma merguez, me lève, fais semblant de dire quelque chose de drôle et intéressant à l’acolyte qui m’accompagne au moment de passer à côté de Marlène… Puis je me souviens que j’ai quarante ans et que je me comporte comme si j’en avais dix-sept ou vingt-trois.

Je marche alors, la tête baissée, les bras ballants, tel Charlie Brown…

 

vu le samedi 20 avril 2019 au Théâtre Nanterre Amandiers

Prix de ma place : Invitation (page Facebook du théâtre Nanterre Amandiers)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Et pourquoi moi je dois parler comme toi ? (Anouk Grinberg / Nicolas Repac / MUCEM)

(de quoi ça parle en vrai)

« L’art ne répare pas de la perte, il lui répond. On connait de l’Art Brut la peinture, la sculpture, des installations géniales, mais on ne connait pas les ‘‘Textes Bruts’’. Ce sont le plus souvent des lettres d’hommes et de femmes que la famille ou la société avaient enfermés : quelques-uns étaient malades, mais d’autres étaient juste bizarres comme vous et moi, et ont passé des années dans des asiles, parfois leurs vies entières, sans comprendre pourquoi. Mis hors du monde, ils voulaient qu’on ne les oublie pas, alors ils ‘‘parlaient par-dessus le mur’’, envoyant à leurs proches ou aux directeurs des institutions des lettres, des supplications, des poèmes, des signes stridents de vie. Mais rien de tout ça n’a été lu, les services médicaux considéraient sans doute que ces gens n’étaient pas à entendre, et n’avaient pas droit de cité… Or ces textes sont du pur art. Du pur ‘‘jus de vivre’’. […] Aucun de ces auteurs ne savait qu’ils créaient quelque chose de grand ; mais nous, aujourd’hui, nous le savons. Il n’y avait chez eux aucune prétention artistique, mais il y avait la nécessité vitale de respirer, échapper, inventer, faire face. Et alors c’est l’art à la naissance de l’art, l’art à l’état brut. Beaucoup de grands écrivains reconnus ont rêvé d’écrire avec cette inventivité dans la langue et la pensée, et beaucoup s’en sont même inspirés, sans jamais citer ces maitres du “hors-piste”. Dans ce spectacle, ces auteurs sont enfin réunis. Nicolas Repac a inventé pour chaque texte des musiques qui les mettent en lumière.Notre vœu constant était de les faire sortir du ghetto de la folie, et d’épouser la vie qu’ils contenaient. » Anouk Grinberg (source : ici)

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Crédits photos : Christophe Raynaud de Lage

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Dès les premiers mots, on sent combien ce projet tient à coeur à Anouk Grinberg. Le danger aurait été de sur-représenter les paroles de ces personnes pas communes. On a le souvenir d’une comédienne qui, dans les années 90, nous avait séduits par son timbre de voix, sa gestuelle, sa singularité. Anouk Grinberg n’en fait pas trop. Elle laisse la place aux mots, à la poésie qui transparait. Les textes sont suffisamment différents pour ne pas lasser. On est porté par la musique composée et interprétée par Nicolas Repac, qui étonne aussi par la diversité des instruments qu’il manipule. On pourrait se contenter de fermer les yeux : ceci est une lecture musicale. Mais on raterait le regard d’Anouk Grinberg. Un moment sensible qui met en lumière des poètes qui ne sauront jamais qu’ils sont aujourd’hui considérés comme tels, à la hauteur d’un Michaux ou d’une Dickinson…

 

ET POURQUOI MOI JE DOIS PARLER COMME TOI ?

Avec Anouk Grinberg et Nicolas Repac

Textes Aloïse Corbaz, Samuel Daiber, Joseph Heu, Justine Python, Jeanne Tripier, Adolf Wölfli – Adaptation : Anouk Grinberg – Musique : Nicolas Repac

(le 30 avril au Train Théâtre à Portes-lès-Valence et les 2 et 3 mai au Théâtre Liberté à Toulon)

 

(d’autres histoires)

L’AMI MARSEILLAIS : On peut aller voir Saïgon à la Criée ?

MOI : Déjà vu.

L’AMI MARSEILLAIS : Intramuros au Toursky ? Avec je ne sais quelle distribution…

MOI : Déjà vu.

L’AMI MARSEILLAIS : Euh… Annie Ernaux, Une Autre Fille, avec Marianne Basler. Aux Bernardines ?

MOI : Déjà vu.

L’AMI MARSEILLAIS : Et pourquoi moi je dois parler comme toi ? Nicolas Repac… Anouk Grinberg… Au Mucem ? 

MOI : …

L’AMI MARSEILLAIS : …

MOI : Pas vu.

Soulagement de l’ami marseillais.

*****

Au Mucem, quand le soir vient, on ne sait pas par où on doit rentrer. Pas l’entrée principale. Ailleurs. Comme par une porte dérobée. Le vigile détecte mon trousseau de clés : « Ce sont des clés ? » Je réponds : « Non, mon couteau papillon. » Il me laisse passer et on descend des marches. C’est à gauche ? C’est à droite ? On tente à gauche. Toujours à gauche. Non. On tente à droite. Des portes vitrées automatiques s’ouvrent. Les gens attendent, éparpillés. Le placement est libre. Sport de combat. L’entrée de la salle, c’est cette porte-là ou cette porte-ci ? Si je savais faire, je vous dessinerais le plan de cet espace d’attente. Avec la file qui commence devant une première porte et s’arrête devant la deuxième. Une porte s’ouvre. Une personne apparait devant celle-ci. On est à proximité. Malgré mon âge, je décide de passer sous le cordon, sans le toucher. J’ai toujours été un adepte du limbo. Je suis le premier et je serai au premier rang, la place du milieu. C’était écrit.

ELLE (ton hautain) : Je crois que ça ne va pas être possible, ça.

MOI : Hein ? Parce que je croyais que…

ELLE : Ça ne se passe pas comme ça. Vous repassez derrière le cordon…

MOI : Hein ? Parce que je croyais que…

ELLE : On doit d’abord scanner vos billets.

MOI : Ah bon ? C’est comme ça que ça se passe ? Bon, c’est pas comme si c’était mon cent unième spectacle de la saison… Parce que je croyais que… la porte était ouverte, vous étiez devant… Je n’allais pas faire le tour pour entrer dans la file d’attente alors qu’il n’y avait personne… A la Poste ou à l’aéroport, s’il n’y a personne, vous ne vous tapez tout le labyrinthe… Si ? Je pensais que vous scanneriez nos billets à la porte et pas à l’entrée de la file. Oh ! Mais où vont les gens ? Ils vont à l’autre porte… Donc vous avez ouvert cette porte pour rien. Ok merci beaucoup pour votre amabilité.

La scanneuse n’a jamais marché et je n’ai pas applaudi la dame après sa présentation du spectacle. Na !

 

Vu le samedi 27 avril 2019 au Mucem de Marseille

Prix de ma place : 12€

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Kreatur (Sasha Waltz / La Villette)

(de quoi ça parle en vrai)

Dans l’environnement sonore créé par le trio Soundwalk Collective, avec les costumes de la styliste Iris van Herpen et les lumières d’Urs Schönebaum, la chorégraphe allemande renoue ici avec quelque chose d’originel. Comment existe-t-on, aujourd’hui, dans cette société sans dessus dessous qu’est devenue la nôtre ? Brinquebalés, arc-boutés, malmenés, insurgés. Entre le pouvoir et la domination, la liberté et le contrôle, la communauté et la solitude, on s’essaye à l’équilibre. Ça blesse, ça vibre, ça cogne, ça échappe, ça insiste. Sans répit, les quatorze danseurs matérialisent ces tensions incessantes, ces déplacements d’un pôle à l’autre, intemporels autant qu’arrimés à notre contexte contemporain. (source : ici)

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(photo de couverture : Walter Bickmann – ci-dessus : Ute & Luna Zscharnt)

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Cette pièce de danse intitulée « Kreatur » a déjà été présentée lors du dernier Festival d’Avignon. Les retours avaient été plutôt frais mais l’envie de découvrir le travail de Sasha Waltz était intacte.

Le premier tableau du spectacle est « de toute beauté ». Nous voyons ces danseurs, toutes et tous torse nu, évoluer à l’intérieur d’une espèce de cocon, s’en extirper, se rencontrer, puis prendre place derrière des sortes de miroirs sans tain flexibles, dans lesquels ils s’enferment, nous donnant l’occasion d’admirer leurs corps diffractés (je ne sais absolument pas si cela veut dire grand chose), grâce également à la magnifique lumière de Urs Schönebaum.

Et c’est après cela que les ennuis commencent, que l’ennui s’empare peu à peu de moi. Je vois un groupe qui se meut, s’arrête et repart de concert. Puis le chef de la meute mène ses semblables qui reproduisent ses gestes. Attends, mais bon sang, c’est bien sûr : j’ai déjà fait cet exercice-là lors d’un atelier de théâtre amateur ! Quelque chose se brise dans ma perception de cette pièce. Les interprètes se mettent à parler : « La vie est fantastique, pourquoi on se la complique ? ». Non, les paroles c’est : « Le plastique, c’est fantastique ! » (jamais je n’aurais pensé citer le groupe Elmer Food Beat ici et je l’ai pourtant fait !).

Dans le dernier tableau, nous entendons « Je t’aime moi non plus », la chanson de Gainsbourg et Birkin. Les danseurs s’entremêlent, y a une poutre en bois qui s’imbrique dans ces corps… Je trouve cela daté et même ridicule.

Je trouve cela surtout dommage quand je repense à l’exceptionnel tableau introductif.

 

KREATUR

Direction, chorégraphie Sasha Waltz

Costumes Iris van Herpen – Musique Soundwalk Collective – Lumières Urs Schönebaum – Directeur de répétition Davide Di Pretoro Dramaturgie Jochen Sandig

Danseurs Liza Alpízar Aguilar, Jirí Bartovanec, Davide Camplani, Clémentine Deluy, Peggy Grelat-Dupont, Hwanhee Hwang, Annapaola Leso, Nicola Mascia, Thusnelda Mercy, Virgis Puodziunas, Zaratiana Randrianantenaina, Yael Schnell, Corey Scott-Gilbert, Claudia de Serpa Soares

 

(une autre histoire)

Sasha Waltz est allemande. Premier point commun, j’ai du sang allemand. Lorrain pour être plus précis, mais à un moment ou à un autre, ce sang était quand même allemand. Pis, j’ai fait Allemand LV1. Je ne le répète jamais assez.

Sasha Waltz est née à Karlsruhe. Avec ma classe de seconde, nous avions passé une journée à Karlsruhe. Les coïncidences parfois… Le matin, nous étions au lycée, le midi nous mangions des pates (allez savoir pourquoi ça m’a marqué) avec du Spezi. Le Spezi, c’est un mélange de Coca et de soda à l’orange. J’adore ! L’après-midi nous avions quartier libre. Je me baladais en chantant lalala avec un de mes amis, puis nous nous perdîmes. Les églises se ressemblaient toutes, nous faillîmes nous faire écraser par une bicyclette folle qui ne semblait pas comprendre que nous étions égarés sur cette immense piste cyclable : « Mais c’est où pour les piétons, c’est là où c’est clair ou là où c’est foncé ? ». Nous demandâmes notre chemin à un parfait inconnu : « Die Jugendherberge, bitte ? Wir sind verloren ! » Ce gentil monsieur nous proposa de nous ramener en voiture.

Notez que nous n’avons absolument pas pensé une seule seconde au pire. Cela dit, peut-être s’est-il passé quelque chose dans cette voiture, que mon inconscient a totalement occulté. Peut-être que tout cela n’existe pas, que tout ce que j’ai vu, tout ce que je raconte, tout ce que j’ai vécu, c’est dans ma tête. Que les mots que j’écris ici sont en fait sur les murs d’une cave allemande et que ça fait bien longtemps que j’ai dévoré et digéré mon acolyte…

 

vu le vendredi 19 avril 2019 à la Grande Halle de la Villette

prix de ma place : 12€ (tarif personnel Villette obtenu grâce à une amie)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Le Voyage de G. Mastorna (Fellini / Rémond / Comédie Française)

(de quoi ça parle en vrai)

« Un projet qu’il disait être le plus important de sa vie et que lui-même a rendu mythique. Au sommet de sa gloire, alors qu’il vient de tourner Huit et demi et Juliette des esprits, il s’engage dans ce « thriller métaphysique ». Il y a de la Divine Comédie de Dante dans l’odyssée de Giuseppe Mastorna, violoncelliste de renommée internationale qui, victime d’un accident d’avion, se retrouve dans une sorte de ville-limbes, un au-delà baroque et cauchemardesque. Ne parvenant pas à prouver son identité, « il a perdu le sens le plus authentique de la vie », explique Federico Fellini qui soumet son « double » à une série d’épreuves kafkaïennes. » (source : ici)

LE VOYAGE DE G. MASTORNA -
Photo : Vincent PONTET

 

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Fellini est à la mode : Avant l’exposition qui lui est consacré à la Cinémathèque, voici donc la seconde incursion de Marie Rémond à la Comédie Française avec ce spectacle inspiré de la mésaventure Mastorna ou le film qu’on ne verra jamais tounée par le Maître.

Je ne suis pas un habitué du Français. J’y ai seulement vu le très classique et réussi Avare avec Denis Podalydès ou les mises en scènes de Ivo van Hove et de Christiane Jatahy. Je fus dont très heureux de me retrouver au premier rang, dans ce dispositif bi-frontal. Les acteurs y sont aussi obligés de jouer de dos, au plus près des spectateurs. Et ces acteurs-là sont tous sensationnels, Serge Bagdassarian en tête (et Georgia Scalliet aussi que j’avais pu admirer dans « Après la répétition » d’après Bergman par le tg STAN). C’est aussi et surtout la joie de retrouver une metteure en scène que j’admire : Marie Rémond. A la manière d’un Dorian Rossel (metteur en scène suisse que je vous invite à découvrir, si ce n’est déjà fait), elle adapte des matériaux non théâtraux (biographie, film, roman…) pour en faire des objets toujours savoureux. Après André Agassi, Barbara Loden et Bob Dylan (déjà à la Comédie Française), elle propose cet épisode de la vie artistique et personnelle de Fellini, entre répétitions de tournage, crise existentielle, qu’on pourrait rapprocher du Lost in la Mancha qui contait le tournage avorté de Don Quichotte par Terry Gilliam. Avant de mourir d’une overdose de name dropping, je dirai également que la pièce n’aurait pu être qu’anecdotique si elle ne s’était contenté que de scènes montrant Mastroianni (Laurent Lafitte) mangeant des pates ou cet acteur (Nicolas Lormeau) qui donne sa réplique toujours trop tôt ou trop tard. Mais Marie Rémond et ses collègues Thomas Quillardet et Aurélien Hamard-Padis ont réussi, à mon sens, à instiller ce sentiment de doute dans la vie d’un artiste, où la réalité se mélange à la fiction (ou l’inverse).

Alors pour chercher la petite bête, on pourrait dire que la pièce souffre de longueurs dans sa deuxième partie, aussi, peut-être pour montrer que Fellini était un génie inégalable. 

 

LE VOYAGE DE G. MASTORNA

avec Alain Lenglet, Serge Bagdassarian, Nicolas Lormeau, Georgia Scalliet, Jeremy Lopez, Jennifer Decker, Laurent Lafitte, Yoann Gasiorowski

D’après Federico Fellini

Mise en scène : Marie Rémond

Traduction : Françoise Pieri – Adaptation : Marie Rémond, Thomas Quillardet et Aurélien Hamard-Padis – Scénographie : Alban Ho Van – Costumes : Marie La Rocca – Lumière : Jérémie Papin – Son : Dominique Bataille – Film : Avril Tembouret – Maquillage et coiffure : Cécile Kretschmar – Collaboration artistique : Thomas Quillardet

Jusqu’au 5 mai 2019 au Vieux Colombier – Comédie Française, Paris.

 

(une autre histoire)

Je me souviens… Il faudrait que je démarre toutes mes chroniques par cette locution. Je devrais peut-être même écrire un livre avec mes souvenirs : « Je me souviens ci, je me souviens ça… » Je suis sûr que ça pourrait marcher.

Donc… Je me souviens avoir entendu la musique de la Strada sans savoir que c’était  de Nino Rota (et donc un film de Fellini). Je me souviens dans le Péril Jeune du personnage de Tomasi qui ne descendait pas du panneau de basket et qui criait « Voglio una donna », parce qu’il avait vu Amarcord la veille à la télé. D’ailleurs moi aussi. Je vous laisse choisir ce que moi aussi.

Il y a quelques années, j’avais vu une expo qui lui était consacré au Jeu de Paume. Je m’étais dit que je (re)verrais bien ses films dans la foulée, ce que je n’ai pas fait. Pourquoi ?

Je rêve d’avoir la vie douce… Non, je ne ferai pas la compilation des titres de ses films.

Moi aussi, j’ai un projet avorté. Deux. Trois ? Officiellement deux. Le troisième est en cours. J’ai ça en commun avec l’éléphante, une longue gestation.

De quoi pourrais-je encore parler ici ?

De l’expérience du strapontin qui saute dès que le voisin repositionne son séant ?

Je vais vous raconter une histoire… Non, j’ai déjà fait ça. Depuis ce matin, je tente de ne pas me répéter.

 

Vu le dimanche 7 avril 2019 au Vieux Colombier – Comédie Française

prix de ma place : 24€ (strapontin)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

La Légende de Bornéo (L’Avantage du Doute / Théâtre de l’Atelier)

(quand on ne lit pas la bible)

La Légende de Bornéo ? Je ne vais pas me lancer, je ne sais déjà pas où se trouve Bornéo… Pis, je ne vais pas faire semblant de ne pas savoir de quoi il retourne, vu que j’ai vu la Grande Traversée du collectif l’an passé et le film de Judith Davis « Tout ce qu’il me reste de la révolution » !

(de quoi ça parle en vrai)

« Il y a une légende à Bornéo qui dit que les orangs outans savent parler mais qu’ils ne le disent pas pour ne pas avoir à travailler. » (source : ici)

 

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Ici point de singe, mais des comédiennes et des comédiens qui interrogent notre rapport au travail, du sens que cela peut avoir et surtout comment ce travail peut influer sur notre vie, sur nos rapports à l’autre, sur notre famille ou sur notre couple. (Je dis « notre », mais c’est un terme générique, parce que, personnellement, je ne suis présentement pas en couple. J’ai déjà du mal à me supporter moi-même…)

C’est une pièce qui s’articule autour de cinq moments, de cinq tableaux, qui n’ont pas forcément de lien entre eux, on ne sait pas trop quand ça commence, ni quand ça finit. Mais sous des allures un peu foutraques, le collectif sait très bien où il veut en venir, on rit, mais on ne peut s’empêcher à un moment ou à un autre d’avoir un peu froid dans le dos. On y aborde tout de même le burn-out, le regard de l’autre quand on se risque à ne plus être dans les normes sociales… On est souvent sur le fil. Ce qui fait aussi froid dans le dos, c’est de savoir que la pièce a été créée au Théâtre de la Bastille il y a sept ans et que rien ne semble avoir changé, bien au contraire.

C’est une pièce finement écrite, il y a une générosité, une sincérité qui transparaissent très clairement de la part des cinq acteurs. Il y a des moments agités, certes, où ça fuse, mais aussi des moments où on prend le temps de raconter une histoire. On laisse respirer les flottements (je ne sais absolument pas si ce que je viens de dire veut dire quelque chose).

J’ai beaucoup d’affection pour les personnes qui composent le collectif, en particulier Judith Davis et Claire Dumas, que j’ai pu cotoyer de longues heures l’an passé durant leur Occupation du Théâtre de la Bastille. Et je tenais vraiment à écrire ces quelques mots (une semaine après avoir vu la pièce) pour un spectacle qui compte. Un spectacle utile.

(cette chronique a été dans les grandes lignes lue lors du dernier enregistrement de Radio Mortimer #20)

 

LA LÉGENDE DE BORNÉO

par le Collectif L’Avantage du Doute

Avec Simon Bakhouche, Mélanie Bestel, Judith Davis, Claire Dumas, Nadir Legrand

(photos : Pierre Grosbois)

Jusqu’au 5 mai 2019 au Théâtre de l’Atelier, Paris puis au Théâtre des Carmes pendant le Festival Off d’Avignon.

 

 

(d’autres histoires)

Serait-ce le moment de parler de mon travail, moi qui, dans la fausse vie (vous connaissez la suite… ou lisez Fernando Pessoa, nom de Dieu !), suis fonctionnaire. Il n’ y a pas longtemps, mon supérieur hiérarchique a évoqué lors d’une réunion que nous autres, fonctionnaires, étions là pour fonctionner. Le gros mot est dit. Je vais recevoir un blâme pour en avoir parlé ? Licencie-moi si tu l’oses. Cap ou cap ?

Gagner sa vie. Il n’y aurait pas d’autres moyens de gagner sa vie ? Avons-nous eu le choix d’être en vie, alors pourquoi la gagner ? Vous avez quatre heures, toute sortie est définitive.

Si t’avais vraiment eu le choix, t’aurais fait quoi ? Je souris.

Je réponds désormais : Je ne sais pas. Mais je sais qu’il y a presque quatorze ans, quand on m’a donné mon affectation, au lieu d’aller à droite, je serais allé à gauche et ne serais plus jamais revenu.

*****

En job d’été, j’ai travaillé à la banque, un mois. Au Conseil général, un mois. A la Poste, 3 étés et 2 Noël. Me lever à 4h30 du matin l’été m’allait bien. Il faisait frais, je m’offrais toujours un Coca Vanille à la pause de 10h, je piquais le Télé 7 Jours d’une personne décédée dont l’abonnement n’avait pas encore été interrompu, j’étais l’as du tri : ville / département / pays / étranger / non timbré. Je soupesais les lettres et savais si le timbre correspondait au poids. Je jouais au basket avec les colis. J’étais insouciant.

*****

J’ai vu cette pièce du collectif l’Avantage du Doute le 7 avril. Le 14, je vois le Voyage de G. Mastorna par Marie Rémond à la Comédie Française, qui parle notamment des affres de la création (un film que n’aura jamais réalisé Federico Fellini) et du doute. J’aime trouver des liens.

*****

Le 14 septembre 2019, je vais fêter mes quinze ans de travail d’adulte. Et par la même occasion, mes quinze ans de vie parisienne. Tu es cordialement invité.e. à fêter cela ce jour-là. 

 

vu le dimanche 7 avril 2019 au Théâtre de l’Atelier, Paris

Prix de ma place : 25€ (cat.2)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Stan dans « Quelque chose en nous de Vinci (La Nouvelle Seine)

(quand on ne lit pas la bible)

Stan ? Mince ! Mon collectif adoré le tg STAN s’est séparé ?

(de quoi ça parle en vrai)

« Une chaise et un chapeau comme unique décor, Stan entre en scène en dansant sur un air de Michael Jackson pour emmener le public dans ses propres univers. (…) De la Joconde à la Vénus de Milo, de « l’homme enceint » au rappeur gentil, il met l’humour de manière subtile au service de la poésie de Rimbaud ou d’Edmond Rostand, avec une interprétation rappelant celle de Raymond Devos et la verve de Fabrice Luchini… » Isabelle Antoine Rey, LA PROVENCE (source : ici)

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photo de couverture : Sophie Carotenuto

(ceci n’est pas une critique, mais…)

Pourquoi suis-je allé voir ce spectacle, ce « one man show » ? Parce qu’on m’en avait dit du bien (notamment une très vieille amie qui connait le jeune homme), parce qu’il a travaillé avec une metteure en scène dont je me languis de revoir le travail (Elsa Granat, bientôt au Théâtre du Train Bleu au Festival Off d’Avignon cet été), parce qu’il vient de Marseille (solidarité Planète Mars).

Alors même que le spectacle souffre peut-être de longueurs dans sa deuxième partie (je ne suis pas un afficionado du genre, il faut dire), on ne peux que souligner la qualité de l’écriture, fine et intelligente (entendre « pas intello »). Parce que Christophe Carotenuto, de son vrai nom, a des lettres, nous en fait profiter, sans que cela soit pesant ou abscons. Il nous parle de sa vie, de certains personnages qu’il a croisés, de sa passion pour le théâtre, les arts, les mots, de sa difficulté en tant qu’acteur à faire son trou. Et comme il le dit dans son spectacle, on ne sait pas trop dans quelle case on peut le mettre. Faut-il tout mettre dans des cases ? Disons qu’on est entre le seul en scène et le one man show. Ce qui veut dire la même chose, j’en conviens, mais n’a pas la même « connotation ». Stan ne cherche pas le rire toutes les dix secondes. On est amusé, interessé. On rit aussi, quand même, heureusement. On voit qu’il a de nombreuses cordes à son arc, le Christophe Carotenuto sait jouer et écrire (et danser) et ne va pas « baisser le charisme » de sitôt.

Ce spectacle recommandé et recommandable, qui a déjà pas mal tourné, est à guetter près de chez vous.

 

STAN – On a tous quelque chose de Vinci

De et par Stan

Co-mise en scène: Elsa Granat

À la Nouvelle Seine, Paris, les 28 mai et 18 juin

 

(d’autres histoires)

Deux fois cette semaine, ce soir et vendredi prochain avec Ivo van Hove, que j’entends ce prénom (oui, je vois dans l’avenir… ou j’écris mes chroniques dans le désordre). Je ne citerai pas ce prénom. J’ai peur qu’il me hante durant ces prochaines nuits noires et solitaires, alors que j’ai tant besoin de repos. Mentalement, je fais la liste, que dis-je le catalogue, des prénoms que je ne donnerai jamais à mes enfants. Les prénoms des personnes bêtes, des anciennes petites amies, des élèves qui t’ont mis hors de toi… Il ne reste pas grand chose, j’en conviens.

*****

Faudra m’expliquer comment je peux avoir le mal de mer sur une péniche à quai sur la Seine, alors que j’ai déjà passé 48h sur un bateau entre le Danemark et l’Islande sans souffrir d’une quelconque nausée.

*****

A la sortie, je suis évidemment en train de consulter mon téléphone, quand une personne m’aborde et me demande : « Tu as une feuille à rouler ? » Je ne me suis pas dit : « Oh purée, je vais me faire agresser ou pire subtiliser mon portable dont l’obsolescence est apparemment programmée pour dans douze jours, aux vues des caprices de ma batterie ! ». Non, je me suis dit : « On me tutoie, vous avez entendu ? On m’a tutoyé ! J’ai rasé ma longue barbe et pile après on me tutoie ! »

Evidemment on m’a piqué mon téléphone plus trop intelligent, mais c’était pas bien grave : on m’a tutoyé !

 

vu le mardi 2 avril 2019 à la Nouvelle Seine, Paris

prix de ma place : 5€ (tarif WeClap)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

The Hidden Force (Couperus / Ivo van Hove / La Villette)

(quand on fait semblant de ne pas lire la bible)

The Hidden Force ? Le mystère, c’est qu’il s’agit d’un titre anglais alors que la pièce se joue en néerlandais… De stille Kracht…

(de quoi ça parle en vrai)

Fin du XIXe siècle. Indes orientales néerlandaises. Île de Java. Otto van Oudijck est un gouverneur dévoué et compétent, apprécié, croit-il, des siens et des locaux, si investi dans sa mission qu’il en devient aveugle aux besoins de ses proches. La Force des ténèbres est le formidable roman de sa déchéance. À sa culture rationnelle, logique, bureaucratique d’occidental s’opposent les phénomènes occultes, le mystère, la superstition, qui orchestreront sa perte. (source : ici)

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Crédits photos : Jan Versweyveld

(ceci n’est pas une critique, mais…)

L’ultra-prolifique Ivo van Hove adapte et met en scène un texte d’un auteur néerlandais, Louis Couperus, inconnu de moi-même. Coupons court au suspense, il m’a laissé sur le bord du chemin. Alors que je fus plus qu’enthousiaste à la vision de ses adaptations shakespeariennes, je ne parvins pas à entrer dans cette histoire familiale et coloniale.

Le prestigieux metteur en scène, adulé de New York à Paris, sait toujours aussi bien composer des images fortes (la mousson, la tempête, en vrai sur le plateau… une pensée pour les spectateurs du premier rang) avec une composition musicale interprétée en direct (une pensée à ce piano qui prend l’eau) Et pourtant, malgré une interprétation irréprochable, la pièce ne m’a fait ressentir qu’un ennui poli. Elle n’est pas parvenue à me toucher. La mousson m’a tenu à distance. (je cherche une nouvelle phrase pour dire exactement la même chose, mais n’y parviens pas, désolé)

Ps : Les acteurs passent pratiquement deux heures sous la flotte, sans un toussotement. Je voudrais  bien qu’on me communique l’adresse de leur médecin.

 

THE HIDDEN FORCE

Texte Louis Couperus

Mise en scène Ivo van Hove

Adaptation, dramaturgie Peter van Kraaij – Scénographie, lumières Jan Versweyveld – Musique Harry De Wit – Costumes An D’Huys – Chorégraphie Koen Augustijnen – Assistant metteur en scène Gilles Groot – Directeur associé Wouter Van Ransbeek

Avec Bart Bijnens, Mingus Dagelet, Jip van Den Dool, Barry Emond, Eva Heijnen, Halina Reijn, Maria Kraakman, Chris Nietvelt, Massimo Pesik, Dewi Reijs, Michael Schnörr, Gijs Scholten van Aschat, Leon Voorberg

Jusqu’au 11 avril 2019 à la Grande Halle de la Villette, Paris (en collaboration avec le Théâtre de la Ville)

 

(une autre histoire)

(mercredi après-midi) On ne peut pas dire que je sois… C’est quoi le mot quand on se croit tout le temps malade… Y a même eu un film de Dany Boon là-dessus… Hypocondriaque. Je serais plutôt dans le déni. Je sais que je ne suis pas sain, mais je ne vais pas pour autant chez le médecin. Oh ! Ça rime ! Depuis peu, je cours et pour une prochaine course caritative je dois fournir un certificat médical. Mon médecin se souvient de mon visage. Elle me demande de deviner depuis combien de temps je ne suis pas venu. Cinq ans. Je m’en souviens, parce qu’il y a cinq ans, je lui avais demandé un arrêt maladie. Cinq ans que je ne me suis pas arrêté, obsèques d’un.e proche non compris ?

Comme je suis pour l’optimisation du temps et des ressources, je lui demande de voir si tout va bien et le reste aussi, tant qu’à faire. Je lui parle de mon rhume du moment et de la toux qui s’en vient et qui revient, mais qui ne s’en va jamais. C’est nerveux, je crois bien. Ou la pollution.

(jeudi matin) L’infirmière chope du premier coup ma veine. Mais deux jours après, j’ai encore un hématome. Je suis prêt pour Trainspotting 3.

(jeudi après-midi) Je lis les résultats d’analyse. Elles ne sont pas bonnes. Je consulte, crétin que je suis, Doctissimo : Je suis une bombe à retardement. Mes six étages me seront fatals, un jour ou l’autre. Je couve un infarctus, une fracture du myocarde. Je déprime. Comme je n’arrive pas à mentir, quand on me demande si ça va, je pleure.

(vendredi) J’ai très mal dormi. Déjà qu’avec le boulot que je fais, je frôle tous les jours l’AVC, je ne sais plus quoi faire. Mon médecin lit les analyses.

« Ah, j’aurais peut-être dû vous dire d’attendre que votre rhume passe, cela a quelque peu faussé vos analyses sanguines. À part ça, tout va bien. »

(vendredi soir) C’est le coeur léger que je me rends à la Grande Halle de la Villette où je dis bonjour à deux collègues blogueuses et une collègue tout court qui sera surprise de me voir le rang devant elle.

Moi : « Finalement, je ne vais pas mourir.

Elle :  Mais si, voyons. Nous mourrons tous.

Moi : Je sais, je sais, mais pas moi. Moi, je suis immortel. »

 

Vu le samedi 5 avril 2019 à la Grande Halle de la Villette

Prix de ma place : 12€ (tarif spécial personnel de la Villette, grâce à une amie)

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

Radio Mortimer #20

Et voici donc venu le temps de ma deuxième intervention au podcast théâtre Radio Mortimer, une émission faite par des passionné.e.s de théâtre.

Au programme du soir :

Chanson douce de Pauline Bayle à la Comédie-Française (à partir d’1 min 37 s, avec Hélène – Le 4e Mur et Iris – Miniepoussine)

La Trilogie de la vengeance de Simon Stone au Théâtre de l’Odéon – Ateliers Berthier (à partir de 9 min 19s, avec Christine – Théâtre Côté Coeur, Claire – Apartés, Thibaud – Titikatiam)

– Coup de coeur pour Ça ira (1) – Fin de Louis de Joël Pommerat au Théâtre de la Porte St-Martin (à partir de 22 min 03s, par Christine – Théâtre Côté Coeur)

Le Pays lointain de Clément Hervieu-Léger au Théâtre de l’Odéon (à partir de 24 min 36 s, avec Claire – Apartés, Hélène – Le 4e Mur, Bénédicte – La Nouvelle Claque)

– Coup de coeur pour Bells and Spells de Victoria-Thierrée Chaplin au Théâtre de l’Atelier (à partir de 35 min 40 s, par Yann – Le Galopin)

Le Direktor d’Oskar Gomez Mata au Théâtre de la Bastille (à partir de 37 min 37s, avec Hélène – Le 4e Mur et moi-même)

Coups de coeur pour An Irish Story – Une Histoire Irlandaise de Kelly Rivière au Théâtre de Belleville (à partir de 43 min 10 s) et La Légende de Bornéo par le collectif L’Avantage du Doute au Théâtre de l’Atelier (à partir de 45 min 22 s) (par moi-même)

Le Fils de Marine Bachelot Nguyen au Théâtre du Rond-Point (à partir de 47 min 50 s, avec Iris – Miniepoussine et Véro – Théâtrelle)

Un grand merci à toute l’équipe et aussi à Melina – Théâtrices pour ses ciseaux et la présentation et à la prochaine !