Batman contre Robespierre (Alexandre Markoff / Le Grand Colossal Théâtre / Théâtre du Train Bleu / Avignon Off)

(de quoi ça parle en vrai)

Assistez à la chute de Jean-Claude Barbès, un type qui n’avait pourtant jamais rien fait de mal. Il a une femme, un fils, un appartement, un banquier, un emploi, des repas en famille avec son beau-frère le samedi. Bref, il a tout. Mais il va tout perdre sans comprendre pourquoi. Vous voulez savoir comment ? Venez-vous divertir et assister à sa chute, puisqu’il paraît qu’on rit beaucoup mieux du malheur des autres.. (source : ici)

 

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Crédits photos : Le Grand Colossal Théâtre

 

(ceci n’est pas une critique mais…)

Autant vous prévenir que le titre de la pièce n’est pas forcément à la hauteur de celle-ci, même si c’est accrocheur et qu’un simili-Batman fera seulement son apparition dans le dernier tiers du spectacle (mazette, j’ai oublié d’avertir de ce divulgâchage).

On est cueilli devant l’énergie (et ceci n’est pas une formule passe-partout cette fois-ci) des quatre acteurs. Ce quatuor ne nous laisse aucun répit, joue de multiples rôles (excepté Sylvain Tempier qui interprète avec justesse le personnage principal Jean-Claude Barbès) et parvient à partir de rien à tout nous faire croire. Trois chaises, quatre acteurs et nous voilà embarqués dans une histoire kafkaïenne qui nous fera rire tout au long de la pièce, même si le sourire deviendra grave au fur et à mesure que le personnage principal, Jean-Claude, se noie et n’arrive plus à rebondir. Parce que, outre l’économie (voulue) de moyens qui nous fait travailler notre imagination à 100% et des acteurs sensationnels, la pièce n’a pas oublié d’être un texte et d’avoir un propos pertinent, politique, social. Cette histoire d’homme à qui le pire arrive, sans qu’il ne voit rien venir, sans comprendre grand chose, ça pourrait être toi, toi ou moi. Et grâce à cela, malgré le côté farce, on a énormément d’empathie envers J-C.

Mon petit bémol serait que certaines scènes s’étirent peut-être un peu trop (notamment celle dans le bistrot où les amis de Jean-Claude arrivent un à un). On trouve même un côté « Chiens de Navarre » pour les scènes de développement personnel et d’entreprise, ce qui n’est pas pour me déplaire (même si Les Chiens de Navarre n’ont rien inventé non plus, je précise également).

C’est mon premier coup de coeur de ce festival off 2018, pour un spectacle, qui n’est, certes, pas une création – la pièce a déjà de nombreuses heures de route à son compteur – mais qui reste une découverte et surtout l’assurance de suivre ce Grand Colossal Théâtre dans l’avenir (qui est maintenant).

 

vu le samedi 7 juillet 2018 au Théâtre du Train Bleu (Avignon Off)

prix de la place : invitation

 

BATMAN CONTRE ROBESPIERRE

Mise en scène : Alexandre Markoff

Auteur : Alexandre Markoff

Création lumière : James Feret

Production : Grand Colossal Théâtre

Avec : Farid Amrani, Sebastien Delpy, Sylvain Tempier, Aline Vaudan

Jusqu’au 29 juillet 2018 à 19h30 (sauf les lundis) au Théâtre du Train Bleu (Avignon Off)

 

 

(quand j’attends dans la file…)

Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours su que Robespierre avait été assassiné par Charlotte Corday dans son bain… Ah ben non, ça c’est Marat. Oubliez ce que je viens de dire. Robespierre… Je ne suis jamais descendu à la station de métro Robespierre. Dans un sketch, on parlait de Jean-Marc Thibault. Quand je lis le nom de Batman à voix haute, je le dis toujours avec la voix de Taz, le Diable de Tasmanie.

Je fatigue déjà, me voilà qui divague. Le festival, toute cette pression…

Voilà à quoi je pense quand j’attends dans la file…

 

Textes (sauf mention contraire) : Axel Ito

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